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Attaque nucléaire : protocole de survie pour se protéger et bien réagir

Tout d'abord, soyez averti que je ne suis PAS spécialiste autoproclamé NRBC. J'ai des bases de l'armée (BSTAT00), mais c'est insuffisant. Par conséquent, j'ai compilé des infos issues d'organismes officiels divers. Résultat : voilà un topo assez complet sur tout ce qui concerne une explosion par attaque nucléaire sur fond de guerre mondiale.

L'idée majeure n'est PAS de vous faire peur, mais d'être dégrossi sur le sujet du risque nucléaire. Un risque certes faible, mais néanmoins avéré avec la guerre en Ukraine (sans parler des politicards qui mettent de l'huile sur le feu). En outre, faire l'autruche en occultant une vérité qui dérange n'a jamais sauvé personne.

En cas de guerre nucléaire, il est bon de connaitre les bon reflexes pour se protéger des effets et conséquences d'une bombes atomique

Avant-propos

Vous croyez que vous n'avez aucune chance, qu'il n'y a rien à faire et que "c'est la fin de la vie sur terre" ?  Ce raccourci facile et sans nuances est bien trop simpliste et vous risquez d'être surpris... Vous vous rendrez compte que les solutions pragmatiques ne sont finalement qu'une préparation survivaliste relativement simple (comme souvent).  Vous allez voir que d'avoir les bons réflexes et ne pas prendre de mauvaises décisions à l'instant "T" sont bien plus importants que d'avoir un bunker antiatomique et du matériel NRBC.

Enfin, notez que cet article est dense et approfondi. Il ne vise pas à simplifier à l’excès des sujets complexes. Si vous recherchez une lecture rapide ou si vous avez peu de temps à y consacrer, il est préférable de revenir plus tard, car cet article demande une attention soutenue pour être pleinement compris.

NB 1 : Si vous êtes un VRAI spécialiste du nucléaire, n'hésitez pas à apporter vos lumières, suggestions et précisions dans la partie commentaire en bas de l'article. Merci.

NB 2 : Si vous êtes pressé, allez directement à la partie protocole de survie et ce qui suit, mais je pense que c'est une erreur de ne pas connaitre les grandes lignes théoriques sur le sujet.

NB 3 : Est-ce que le risque d'attaque nucléaire est avéré ? Tout ce que je sais, c'est que l'histoire récente prouve qu'absolument TOUT est possible à notre époque (même le non-sens).




Quelle est la meilleure réaction en cas d'attaque nucléaire ?

Lors d'une attaque nucléaire, il est crucial d’agir rapidement pour maximiser vos chances de survie. Voici les étapes principales : rejoignez immédiatement un abri souterrain ou une pièce intérieure sans fenêtres. Limitez l'exposition aux radiations en calfeutrant portes et fenêtres avec du ruban adhésif et des bâches. Stockez de l’eau potable et des vivres pour tenir au moins 72 heures, car les retombées radioactives sont extrêmement dangereuses les trois premiers jours. Si vous êtes en extérieur, trouvez un abri dans les 15 minutes suivant l’explosion. Évitez les déplacements en voiture, car les embouteillages sont fréquents. Préparez-vous à rester confiné plusieurs jours avant d'évaluer la possibilité de sortir.

Le nucléaire civil en France

Tout d'abord et en guise de préambule avec le sujet nucléaire en général, il est utile de rappeler que la France a sur son territoire 18 centrales nucléaires dont 56 réacteurs en activité.  Au prorata de la surface du pays, nous sommes de loin les premiers au niveau du nucléaire civil.

Cela dit, je ne vais pas entamer ici le débat d'être d'accord ou pas.  Comme souvent, il y a de la nuance à apporter : il y a des avantages et des inconvénients, dont le principal qui est le danger au risque, certes statiquement très faible, mais hyper destructeur en cas de réel problème. Encore une fois, ce n'est pas le sujet de cet article qui cible une attaque nucléaire, mais c'était l'occasion d'aborder sommairement quelques faits sur le nucléaire civil. 

NB : si vous envisagez un nouveau lieu de vie, essayez tant bien que mal de rester à plus de 80 km d'une centrale semble être un conseil sage (ce n'est pas évident !).

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Ci-dessous : une image vaut mille mots (cliquez sur l'image pour l'afficher en grand et la télécharger).

le rayon de 80km autour des centrales nucléaires françaises.

Source: https://www.greenpeace.fr/carte-france-risques-nucleaires-dedf-2017/


Bref, je ne m'attarde pas plus sur le sujet des centrales nucléaires pour rester concentré sur les risques et les conséquences d'une attaque nucléaire via une bombe atomique.



Le danger d'une "bombe sale"

Pour que cette synthèse soit la plus exhaustive possible, abordons rapidement le danger de bombe sale d'un groupe terroriste. Voilà ce qu'en pense l'état du Maryland aux USA : Un dispositif de dispersion radiologique (RDD) est un dispositif ou un système propageant la contamination radioactive. On parle de bombe sale lorsque des explosifs sont utilisés afin de propager de la poussière ou des granules radioactives.

Une bombe sale se distingue des armes nucléaires dans la mesure elle ne génère pas le même degré de puissance et le même niveau de destruction massive qu’une explosion nucléaire. Ce type de bombe « sale » ou radiologique n'est donc pas une arme nucléaire (bombe atomique), cette dernière résultant de la réaction en chaîne de la fission nucléaire et provoquant notamment une chaleur intense, un effet de souffle et l'émission d'un rayonnement au moment de l'explosion. De même, son impact n'est pas comparable.


Les principaux dangers

C’est l’explosion elle-même qui constitue le danger principal danger d’une bombe sale dans la mesure  cette dernière peut occasionner des blessures graves et causer d’importants dégâts matériels.

La probabilité que les matières radioactives utilisées dans la confection d’une bombe sale ou RDD provoquent une maladie grave en raison de l’exposition aux matières radioactives est très faible, sauf en cas de proximité directe avec l’explosion.

Toutefois, les victimes contaminées par la poussière radioactive ayant ingéré de telles poussières sont potentiellement exposées à un plus grand risque de maladie. En ce qui concerne les mesures de protections, ce sont les mêmes que le protocole de survie indiqué plus bas dans l'article. 

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Voilà pour les deux petites parties légèrement hors sujet, mais complémentaires, car les conduites à tenir sont sensiblement identiques. Attaquons à présent le vif du sujet.



La réalité d'une attaque nucléaire

La parenthèse du nucléaire civil et de la bombe sale en mémoire, nous traiterons à partir de maintenant uniquement du nucléaire militaire qui n'est qu'une composante du risque NRBC (Nucléaire Radioactif Biologique Chimique). On attaque par un peu de théorie pour savoir de quoi il retourne. 


que produit une bombe nucléaire ? 

L’énergie libérée au cours d’une explosion nucléaire dépasse considérablement celle libérée par des explosifs classiques. Une bombe nucléaire est l'arme la plus puissante jamais mise au point. Elle est capable de tuer des centaines de milliers de personnes en quelques minutes. 

En plus de sa puissance dévastatrice au moment de l'explosion, cette arme se distingue également par les radiations et les retombées radioactives qu'elle émet et qui sont tout aussi mortelles.  Mais, si vous êtes pris dans une telle explosion, vous avez quand même une petite chance de vous en sortir comme le prouve l'histoire (cf. Hiroshima et Nagasaki en bas de l'article). Le point clé est ne pas être trop proche du point d'impact (facteur chance) et d'avoir les bons réflexes.  On va y venir.


Brève Description d'une explosion nucléaire

Au moment de l’explosion, une quantité considérable d’énergie est dégagée en une fraction de seconde. Une boule de feu apparaît presque instantanément, produisant un éclair. Elle dégage une très forte chaleur capable de provoquer des incendies. 

Cette boule de feu augmente en volume et s’élève très rapidement en aspirant les poussières du sol. Il se forme alors un nuage ayant l’aspect d’un champignon montant très haut dans le ciel. La boule de feu émet des rayonnements intenses d’une portée de quelques kilomètres qui modifient les structures de la matière traversée.


Les différentes bombes

Deux types de réactions nucléaires produisent de l’énergie :

  • La fusion de noyaux légers tels que ceux de deutérium et de tritium ;
  • La fission de noyaux lourds tels que ceux d’uranium et de plutonium.

On distingue : 

Pour une même masse de combustible nucléaire, la fusion libère environ trois fois plus d’énergie que la fission. La puissance d’une arme est exprimée en milliers de tonnes (kilotonnes ou kt) ou en millions de tonnes (mégatonnes ou Mt) correspondant à la masse équivalente de TNT.

Ainsi, par exemple, une arme d’une puissance de 20 kt dégage une énergie équivalente à celle libérée par l’explosion de 20 000 tonnes d’explosif (TNT). Pour vous donner une idée, ça rase complément n'importe quelle grosse ville française comme Paris ou Marseille.

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Ci-dessous une vidéo qui permet de comparer facilement la puissance des différents explosifs utilisés. Jusqu'à 1.30 minute, vous aurez un bon aperçu de ce qui a été utilisé jusqu'à présent.

Pour infos, l'explosion de bombe Tsar a généré un blast faisant exploser les fenêtres jusqu'à 900 km du point d'impact ! L'onde de choc fit 3 fois le tour de la terre avant de ne plus être visible sur les sismographes.


Vos chances de survie

  • Pour les personnes se trouvant à quelques kilomètres d'une arme qui explose : La majorité serait tuée ou gravement blessée par l'explosion, la chaleur ou le rayonnement initial.
  • Les personnes se trouvant dans les zones les plus protégées seraient mises en danger à la fois par les effets du souffle ET de la chaleur.
  • Quant aux millions de personnes situées loin des cibles potentielles : Pour elles, ainsi que pour les survivants des zones endommagées, les retombées radioactives seraient le principal danger.

Trop proche : Bye bye

La force de ces effets dépend de la taille et du type de l'arme ; les conditions météorologiques (ensoleillé ou pluvieux, venteux ou calme) ; le terrain (terrain plat ou vallonné) ; et de l'altitude de l'explosion. Ce qu'il faut en retenir, c'est que le risque dépend essentiellement de la proximité d'une explosion nucléaire. Si vous êtes trop proche de l'impact, vous êtes cuit (sans mauvais jeu de mot).  


Mais pas trop proche : chances de survie

MAIS - et c'est là que ça devient intéressant - si vous êtes suffisamment loin pour ne pas crever instantanément, alors cet article vous donne la marche à suivre pour vous protéger au maximum des effets néfastes d'une telle arme. 

Par conséquent, la réaction simpliste "on s'en fout, on va crever en 2 sec MDR" est facile pour faire le malin sur un réseau social, mais ne résiste pas à la vraie vie.  Allez dire ça aux millions de Japonnais qui se trouvaient en périphérie de Hiroshima et Nagasaki et qui ont subi les retombées radioactives. Vous pensez que ces gens n'avaient pas envie de savoir quoi faire exactement au lieu d'être livrés à eux-mêmes ? Chacun voit midi à sa porte.

Il y a trois sortes de personnes : celles qui refont toujours les mêmes erreurs, celles qui ne refont plus les mêmes, puis celles qui utilisent les erreurs des autres pour ne pas en faire.

rapport distance et effet avec une bombe nucléaire

Proche du point zéro, c'est fini. À moyenne distance, quelques minutes pour se protéger du blast avant de penser aux radiations. Encore plus loin, il faut se protéger des radiations


Les effets sur le réseau

  • L'eau courante peut éventuellement encore couler au robinet pendant quelques heures (le temps de vider les châteaux d'eau), mais n'est PLUS potable.
  • Électricité HS (Hors Service).
  • Téléphone fixe et portable HS.
  • Internet HS.
  • Chauffage, gaz de ville HS.
  • Production d'eau chaude HS.

Bref, plus rien ne marche sauf, avec de la chance, les ondes FM (radio d'information, CB et PMR). En temps normal, subir un seul des problèmes ci-dessus nous semble pénible. Alors maintenant, imaginez les avoirs tous en même temps. Et c'est sans parler des radiations...

Mais haut les cœurs, pas la peine de succomber à la panique ni de laisser vos émotions exacerbées prendre le dessus. Jusqu'ici, tout va bien.



Explosion électromagnétique (I.E.M.)

Un effet supplémentaire qui peut être créé par une détonation nucléaire est appelé impulsion électromagnétique, ou IEM (EMP en anglais pour Electro Magnetic Pulse). Mais, une bombe "uniquement" IEM peut tout aussi bien être employée. Il s'agit alors d'une arme nucléaire explosant juste au-dessus de l'atmosphère terrestre. Une telle explosion pourrait endommager des équipements électriques et électroniques sur des milliers de kilomètres.  En revanche, une IEM n'a aucun effet direct sur les êtres vivants.


Une seconde après (roman survivaliste)


À ce sujet, si vous êtes en recherche d'un bon roman survivaliste à vous mettre sous la dent, je vous conseille chaudement le livre Une Seconde d'Aprés de William R. Forstchen.


Livre très instructif qui permet de se projeter mentalement et d'anticiper physiquement en passant à l'action.

L'IEM est de nature électrique et est à peu près similaire aux effets d'un coup de foudre à proximité sur un équipement électrique ou électronique. 

Cependant, l'IEM est plus fort, plus rapide et plus bref que la foudre.

L'IEM détruit les installations électroniques et électriques, mais pas les hommes.

Cela aurait pour conséquence un retour au Moyen-âge. En gros, tous les composants électroniques crament instantanément lors d'une IEM : voiture, télé, téléphone, radio, frigo, alarme, lampe de poche, internet… tout ça est HS ! 

De ce fait, il n'y a plus d'eau, d'électricité, d'internet, de communication ni de moyens de transport et une énorme difficulté pour un gouvernement de diriger le pays. Pas la peine de faire un dessin, ce genre de scenario est absolument terrible, que ce soit pour réorganiser le pays ou le protéger d'une invasion quelconque.




Les 3 effets d'une explosion nucléaire

Comprendre les principaux effets d'une explosion nucléaire peut vous aider à mieux vous préparer en cas d'attaque. Lorsqu'une bombe nucléaire explose, il se passe plusieurs choses successivement : 

  • L’effet lumino-thermique,
  • L’effet mécanique,
  • L’effet radioactif.

Un 4e effet, accompagnant l’effet radioactif, peut également être observé : L’effet impulsion électromagnétique (IEM) comme vu plus haut.


LES effets Lumineux ET Thermique (35%)

Pour résumer, c'est "lumière et chaleur" HYPER intense qui varie en fonction de la puissance de ladite bombe.


Tout d'abord une lumière intense

L'humain peut être aveuglé et perdre la vue de quelques secondes à plusieurs heures, et ce y compris à plusieurs dizaines de kilomètres.


S'ensuit une vague de chaleur

L'effet thermique provoque brûlures et incendies. Une boule de feu si intense qu'elle brule tout ce qui peut bruler sur son passage, (vous y compris).

L'effet Mécanique (50%)

Cet effet représente environ 50 % de l’énergie totale libérée. C’est l’effet de choc de l’explosion, analogue dans sa nature à celui produit par un explosif, mais BEAUCOUP plus puissant. 

Cette onde de choc est comparable à un mur de béton se déplaçant à la vitesse du son et qui transforme en ruine tous les bâtiments qui ne sont pas en béton armé.

Cette onde de choc se manifeste par :

  • Une surpression qui écrase ;
  • Des vents très violents qui agissent par déplacement et arrachement.

Par les destructions qu’il cause dans les agglomérations et les forêts, il peut créer des obstacles importants. Il occasionne au matériel de plus grands dégâts que ceux de l’effet lumino-thermique (écrasement - déformation). Le corps humain résiste assez bien à la surpression, mais par contre, est très sensible au vent (comparable à une tempête). Une personne peut être renversée, entraînée et projetée sur des obstacles ou être atteinte par divers projectiles.


Test de bombe H en 1955

Exemple ci-dessous des effets Lumino-thermique et mécanique d'une vraie bombe H de 3 mégatonnes. Pour rappel, une bombe moderne, c'est minimum 20KT. (courte vidéo de 2.30 minutes).

Notez comme les personnes sont impactées par l'onde de choc alors que le chien, sans doute abrité par le bâtiment entre lui et l'onde de choc et encore capable de courir.  


Les vitres se brisent 

Plus vous êtes loin de l'épicentre de l'explosion, plus l'onde de choc diminue

Si au plus près de l'explosion l'onde peu détruire des bâtiments, à bonne distance, elle fait exploser toutes les fenêtres.  

Si c'est votre cas et que toutes les fenêtres du quartier explosent en même temps, alors vous allez bénir ces bâches et ces rouleaux de duct-tape que vous avez dans un coin.

On va y revenir un peu plus loin dans le protocole de survie en cas d'attaque nucléaire. 

L'effet Radioactif (15%)

Lors des explosions au sol (ou à proximité directe), cela crée de grandes quantités de particules radioactives dangereuses.

Ces retombées radioactives sont extrêmement mortelles durant les premières 24 h et encore très mortelles durant les premières 72 h (3 jours).

  • L'effet initial (5%) : pendant une bonne minute.
  • L'effet résiduel (10%) : composés de rayons alpha, bêta et gamma. Les gammas sont les plus dangereux et traversent le corps à plusieurs kilomètres. 

NB : si vous êtes (ou avez été) soldat, ça devrait vous rappeler quelque chose, car tout cela provient du TTA150 que j'ai déstocké des cartons pour l'occasion.




Le mythe de l'hiver nucléaire

Selon l'excellent livre de Cresson Kearny, "Nuclear War Survival Skills" (il a en fait reçu la décoration de l'armée pour service civil distingué en 1972 en raison du nombre d'Américains qu'il a aidés à se préparer à la guerre nucléaire), l'idée d'un hiver nucléaire est tout simplement fausse.

Une frappe nucléaire entraînerait une réduction de la température (peut-être jusqu'à 20 degrés), mais cela ne durerait que quelques jours. Cela n'entraînerait pas une saison de températures glaciales et la mort de la vie végétale. Ce que souligne Kearny serait la véritable menace après une frappe nucléaire, c'est la destruction de la chaîne d'approvisionnement.

Les agriculteurs ne cultiveraient pas de nourriture, les fournitures vitales ne seraient pas expédiées là où elles sont nécessaires et toutes les importations seraient également interrompues. La véritable menace n'est pas la mort due au gel d'un hiver nucléaire, ni la mort par famine à cause de cultures qui ne poussent pas à cause d'un hiver nucléaire. La véritable menace sont les retombées radioactives, puis la famine due à la destruction de la chaîne d'approvisionnement (acheminement par les camions).

On en revient toujours au même : avoir un minimum de stock à la maison. Si ce n'est pas déjà fait, je vous invite à lire l'article : le stock survivaliste en cas de crise. C'est ce que faisaient nos grand-parents. C'est la base de la base.


Les autres mythes autour d'une explosion nucléaire

Démystifions quelques-uns des autres mythes les plus courants sur la guerre nucléaire. Ces idées reçues, souvent alimentées par le cinéma et la politique, nécessitent une clarification.

"Une guerre nucléaire entre grandes puissances est impensable."

Bien que l'idée d'une guerre nucléaire semble irréaliste en raison de l'effet dissuasif des armes nucléaires, l'histoire montre que des plans pour des frappes nucléaires ont été sérieusement envisagés, même entre grandes puissances.

"Tout sera détruit instantanément."

À Nagasaki, des structures et des personnes très proches de l'épicentre ont survécu, prouvant que tous les bâtiments ne sont pas détruits uniformément.

"L'eau et la nourriture seront inévitablement contaminées."

Les aliments et l'eau protégés de la poussière radioactive restent sûrs. La contamination peut être gérée par des mesures simples comme peler les fruits et filtrer l'eau.

"Les radiations causeront des mutations généralisées."

Les études montrent que les effets génétiques des radiations sont moins dramatiques qu'on ne le craint, avec peu d'augmentation des malformations chez les nouveaux-nés.

"Les munitions à l'uranium appauvri rendent les zones de conflit inhabitable."

L'uranium appauvri est moins radioactif que son état naturel et ne rend pas nécessairement les zones de conflit invivables. La contamination peut être gérée et ne cause pas d'irradiation massive ou de dégâts irréversibles à l'environnement.

"L'air et l'environnement seront totalement empoisonnés !"

Bien que les explosions nucléaires libèrent des particules radioactives, celles-ci retombent rapidement et ne rendent pas l'air perpétuellement toxique. Les abris équipés de filtres à air offrent une protection efficace dans les premiers jours critiques.

"Les radiations traversent tout !"

Les matériaux denses comme le béton ou la terre bloquent efficacement les radiations, notamment les rayons gamma et les neutrons.

"Les incendies nucléaires consommeront tout l'oxygène."

Bien que les explosions puissent déclencher des incendies, ces derniers ne consument pas tout l'oxygène environnant et des mesures peuvent être prises pour éteindre ces feux.

"Les explosions nucléaires détruiront la couche d'ozone."

Bien que les explosions projettent des substances nocives, les impacts sur la couche d'ozone sont mineurs et insuffisants pour causer une augmentation notable des rayons UV.



Protocole de survie en cas d'explosion atomique

Protocole d'alerte : la sirène

Un protocole d'alerte est prévu en France : le Signal National d'Alerte. Il s'agit la fameuse sirène qui est encore testée chaque 1er mercredi du mois à midi dans certaines communes. 

Il s'agit de trois phases d'une 1 min 41 sec séparées par un court silence de 5 secondes comme la vidéo ci-contre.

Quand retenti la sirène d'alerte ?

Elle est censée être enclenchée en cas de danger imminent ou d'événement grave. Cela peut être une inondation, un accident industriel, un accident nucléaire ou peut être en cas d'attaque nucléaire.


Alerte à la population : que faire quand la sirène retenti ? 

  • Se mettre en sécurité, rejoindre sans délai un bâtiment.
  • S'informer en allumant la radio (France bleu, France info, radios locales), sur France télévision, sur les sites et comptes des réseaux sociaux du gouvernement, du ministère de l'Intérieur et des préfectures ou encore sur les réseaux sociaux. 
  • Respecter les consignes des autorités : se confiner ou évacuer.
  • Confinement : Fermer, calfeutrer et arrêter les systèmes de ventilation.
  • Restez en sécurité et n'allez pas chercher vos enfants à l'école
  • Ne téléphoner qu'en cas d'urgence vitale

Préparez-vous à ne PAS être prévenu

Cependant, au risque de vous décevoir, il est inutile de trop compter sur les pseudos recommandations ou alertes des autorités dans le cadre d'une menace d'attaque nucléaire.

L'histoire nous a prouvée que les nuages s'arrêtent aux frontières (Tchernobyl), et que le système d'alerte de la population (sirène) n'est volontairement pas utilisé lors d'accident industriel pour "éviter de faire paniquer les gens" (Lubrizol).

Alors en temps de guerre et sans abris antiatomique pour la population... Et c'est sans compter qu'un missile nucléaire, s'il est détecté, met à peine quelques minutes à atteindre ça cible. N'espérez donc pas recevoir un SMS ou un bulletin spécial à la radio pour vous prévenir. Partez du principe qu'il a 95% de chance que ça n'arrive pas.

Cela rejoint mon propos de l'article "comment ne pas se faire berner par le système". Bref, il existe un système d'alerte, mais ne soyez pas assez naïf pour tout miser dessus (et croire tout ce qu'ils disent) 😉


La véritable alerte, c'est le boum !

En revanche, pour être réaliste, vous serrez prévenu quand vous entendrez le boum !  Et là, il est question de prendre très RAPIDEMENT les bonnes décisions. Car plus que d'investir une fortune dans un abri antiatomique, une combinaison NRBC pour toute la famille et un compteur Geiger dans la poche (préparation très couteuse pour un événement relativement peu probable), avoir les bons réflexes, c'est déjà énorme !

De deux choses l'une :

- Soit, vous n'êtes plus de ce monde à cause des premiers effets.

- Soit, vous avez la chance de ne pas être encore pas soufflé par le blast.  Cela veux dire que vous êtes "relativement" éloigné de l'épicentre de l'attaque. Il vous reste une petite fenêtre de survie.


se protéger du blast (effet de souffle)

Regagnez immédiatement un abri solide et éloignez-vous des fenêtres. Un sous-sol est idéal. 

Je remets encore une fois ci-dessous cette vidéo très instructive. Il semble que ce village soit situé à 70 km de distance de l'explosion. On voit bien qu'il existe un petit délai entre l'explosion et l'arrivée du blast/effet mécanique.

Ce délai dépend bien entendu de la distance à laquelle vous êtes de l'explosion.


L'erreur serrait de chercher à fuir !

L'effet de souffle vient de passer, vous êtes toujours en vie, mais en sursis ! 


Le piège de la voiture

Vous avez envie de monter dans votre voiture avec votre famille et de vous éloigner le plus possible du point d'impact, mais c'est justement la pire chose à faireVotre voiture n'est PAS un abri pouvant vous protéger des radiations !

Je sais bien que le récit dit : "sort ton BOB/sac d'évacuation, prend ta voiture (avec le kit voiture - EDV / Every Day Vehicle) et évacue sous les vents dominants" ou encore "Évacue pour aller là où l'herbe est plus verte, dans un pays limitrophe", et j'en passe. Tout ça, c'est de la jolie théorie.

La RÉALITÉ est qu'il y a 99% de chance de vous retrouver coincé dans des bouchons. Même le gros SUV tacticool ne vous aidera en rien, bloqué dans un embouteillage.Les chances sont immenses que vous finissiez rapidement votre course dans des bouchons, un accident, etc. Imaginez un peu l'état de panique et de stress des gens autour de vous dans une situation pareille. Des bouchons et des accidents, il va y en avoir en pagaille !

Bref, impossible d'aller plus loin en voiture. Vous voilà maintenant à pied. Si vous ne trouvez pas immédiatement un abri et que des cendres et des résidus commencent à tomber autour de vous, vous n'avez aucunes chances et allez mourir dans les prochaines heures.  Je le répète : à moins de 24 h après l'explosion, les résidus sont EXTRÊMEMENT mortels.  


Dans quel cas évacuer ?

À mon sens, si on doit bouger, il n'y a que deux solutions possibles :

AVANT tout le monde

Ça nécessite une organisation millimétrée et surtout, un timing parfait. En pratique, à moins d'avoir une boule de cristal ou un haut poste dans le gouverne-et-ment, c'est IMPOSSIBLE.


APRÈS le plus gros de la crise

Donc, au moins 15 jours plus tard et avec un plan bien ficelé. C'est jouable en admettant que votre zone de repli soit VRAIMENT mieux en tous points que votre domicile actuel, que les routes soient praticables (renseignements de situation) et que ça vaille vraiment le coup. Bref, ça dépend de la situation qu'il faut bien évaluer.


Si vous avez de quoi tenir chez vous, alors RESTEZ CHEZ VOUS !

Dans le doute, il vaut mieux rester sur du connu que de partir dans l'inconnu. Décision difficile, je vous l'accorde, mais qui a dit que ce serait facile ? Bien entendu, partez du principe que tous les réseaux seront HS (électricité, eau potable, téléphone, internet, chauffage). Votre stock de crise va s'avérer utile dans les jours à venir.

En outre, TOUT ce qui vient de l'extérieur sera contaminé (récolte du potager, bois de chauffage, terre sous les semelles, chiens, chats, souris... TOUT). On comprend donc l'intérêt de se terrer sur place, du moins pendant les premières 72h, lorsque c'est le plus dangereux (vous allez comprendre la raison un peu plus bas).

Finalement, comme toujours, ça dépend de VOTRE situation à un moment donné. Ce qui est valable pour monsieur X ne le sera pas forcément pour monsieur Y. À chacun ses choix.


Le danger diminue avec le temps 

Ce tableau montre que la radioactivité décroit rapidement. Cette donnée essentielle est à bien retenir. Le temps peut jouer pour ou contre nous selon la situation. Ce principe de base est à bien retenir. Les sources sont en bas de page.

Une infographie expliquant la diminution progressive des radiations après une attaque nucléaire. Graphique avec une courbe décroissante et des valeurs : « 3 jours : divisé par 2 », « 7 jours : divisé par 10 », « 15 jours : divisé par 1000 ». Texte rassurant pour informer sur la décroissance des radiations avec le temps.
tableau radioactivité après explosion nucléaire (livre NRBC)

Ci-dessus, tableau tiré du livre :

NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques

Auteurs : Piero San Giorgio et Cris Millennium

Tchernobyl, Fukushima, Ebola, Armes de destruction massive, accidents chimiques... Ces noms, ces événements font peur. Qu'en est-il réellement des risques ? La réalité dépasse-t-elle la fiction ? Qu'adviendrait-il des équipements et installations sensibles (centrales nucléaires, industries lourdes, laboratoires...) en cas de crise économique ou de guerre ?

Livre NRBC

15 minutes Maximum pour rejoindre un abri 

Maintenant, votre priorité est de gérer le 3e effet mortel d'une explosion atomique : les radiations ! Vous avez env. 15 minutes maximum pour rejoindre un abri destiné à vous protéger des radiations.

15 minutes, c'est le temps qu'il faut pour que l'énorme masse de poussières irradiées par l'explosion ne commencent à retomber. Vous ne voulez certainement pas être en dessous ou les laisser entrer dans votre habitation !

Ou aller en cas d'urgence radiologique ? (infographie du CDC)

À ce stade, le but du jeu est de trouver un abri avec un maximum de matériaux entre vous et l'extérieur pour limiter les radiations. 

  • Être au sous-sol d'un bâtiment est mieux que d'être à l'étage.
  • Être dans une pièce au centre d'un bâtiment est mieux qu'être dans une pièce donnant vers l'extérieur. Par conséquent, le moins possible de fenêtre, c'est mieux.

Puis, il faut se confiner. Cela peut être dans une ou plusieurs pièces de l'habitation.


Votre priorité :  regrouper dans une pièce de quoi rester autonome pendant au moins 3 jours strict minimum. 15 jours, c'est mieux!

Pour cela, il faut prévoir des vivres. Si vous n'avez qu'une chose à prendre, c'est de l'eau en quantité ! (trois jours sans boire et c'est la mort par déshydratation).

Regrouper très rapidement dans votre pièce : 

  • De l'eau pour au moins 3 jours, mais le plus possible, c'est mieux.
  • Une radio et des piles pour se tenir informé de la situation.
  • Des bâches, Duct tape et des linges en quantité pour rendre la pièce la plus hermétique possible (à défaut, prenez des sacs-poubelles, le rideau de douche, etc.).
  • Un seau et du PQ (pour faire vos besoins).
  • De la nourriture sans préparation (boites de conserves).
  • Matelas et couvertures pour le confort.
  • Une trousse de secours. Si les vitres ont explosées, cela peut être utile pour soigner les plaies une fois la pièce calfeutrée. 

Bref, comme pour de nombreuses situations d'urgence, vous devez être prêt à survivre à la maison sans l'aide de personne. On ne sait pas si l'eau et l'électricité fonctionneront et si l'eau sera potable (partez du principe que TOUT sera HS et/ou contaminé à l'extérieur de votre "cocon"). 


Le bunker anti-atomique "du pauvre"

Bon, vous comprenez que chercher à droite et à gauche tous ces éléments prends du temps (que vous n'avez pas : 15 minutes, c'est très peu). 

En revanche :

  • Savoir comment rapidement couper la ventilation / VMC / climatisation de l'habitation.
  • Avoir déjà étudié à l'avance la pièce de votre domicile la plus adaptée.
  • Avoir repéré les entrées d'air à calfeutrer.
  • Avoir coupé à l'avance vos bâches aux bonnes dimensions.
  • Avoir déjà le matériel cité ci-dessus dans ladite pièce, rangé dans des seaux hermétiques par exemple.
  • Avoir prévu quelle "masse" ajouter de façon expéditive à votre abri pour en renforcer la protection face aux radiations (par exemple empiler des packs d'eau devant le soupirail de la cave ou l'obstruer avec ces vieux sacs de ciment...).
  • Bref, avoir un plan en tête, voire écrire un pense-bête sur une feuille.  

Ce genre de préparation survivaliste ne coute pas grand-chose, mais fait une ÉNORME différence sous réserve d'être chez soi le jour "J". Si vous n'avez rien préparé, vous savez maintenant quoi faire 😉 


cas n°1 : si vous n'êtes pas chez vous, alors cherchez un abri et confinement strict 72h

  • Recherchez au plus vite les endroits sous terrain, le plus bas possible (cave, parking sous terrain, tunnel, métro, égouts, catacombes, etc).
  • Répertoriez les abris possibles AVANT est particulièrement utile pour réagir plus efficacement PENDANT.
  • Restez confiné dans l'abri trois jours minimum pour laisser passer le plus gros des radiations (hyper mortelles durant 24 h puis ça commence à diminuer). Si vous sortez de l'abri durant ces 72 heures, c'est fini pour vous. Après ces 72 h de confinement strict, vos chances augmentent considérablement.
  • Plus longtemps, vous pouvez rester confiné dans un abri correct, plus vos chances de survie augmentent. Gardez bien cela en mémoire (compromis à faire en fonction des circonstances).
  • Avoir un petit sac à dos d'alerte dans votre voiture avec des vivres, de l'eau et du petit matériel (lampe, vêtements, petits outils, radio FM, piles, masques FFP2, etc.) est un ÉNORME AVANTAGE. Si ce n'est pas le cas, vous devrez passer en mode survie. C'est-à-dire, sans boire ni manger tout ce qui a été exposé (le réseau d'eau du robinet n'est pas sur). 
  • À défaut de petit sac à dos, il est donc important (et complémentaire) d'avoir un EDC correct (ce que vous portez sur vous). Par exemple : montre, couteau, briquet et surtout une petite lampe fiable à grosse autonomie.
  • Si vous êtes bloqué en voiture dans un embouteillage, alors quittez votre voiture pour trouver un abri le plus vite possible avant les 15 minutes. Sinon, vous êtes foutu.


Cas N°2 : si vous êtes chez vous alors, confinez-vous 2 semaines minimum.

Si vous pouvez tenir sans sortir de chez vous pendant 15 jour, c'est déjà très bien. Trois semaines, c'est encore mieux et un mois complet, c'est parfait. Je vous renvoie vers le tableau qui indique la diminution du taux de radioactivité à travers le temps.

Encore une fois, rien de sorcier d'avoir un petit stock de crise avec de l'eau, des vivres, des consommables de base. Abritez-vous si possible dans un sous-sol et renforcer les fenêtres et les portes avec le plus de masse possible. Ce qu'on entend par masse, ce sont des matériaux denses pour stopper les radiations.

Si vous n'avez pas de sous-sol, rendez-vous dans la partie la plus centrale de votre maison et érigez autant de barrières que possible. S'il n'y a pas de zone centrale sans fenêtres et murs extérieurs, allez dans la pièce la plus éloignée du vent dominant.


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Comment se calfeutrer en cas d'attaque nucléaire ?

  • Fermez et verrouillez toutes les portes et fenêtres
  • Éteignez tout type de climatisation et VMC qui aspire l'air extérieur dans votre maison. Attendez-vous à survivre sans chauffage ni climatisation pendant toute la durée.
  • Fermez votre cheminée. Obstruez le conduit avec des tissus bourrés dans un sac-poubelle. 
  • Si vous le pouvez, rentrez les animaux à l'intérieur
  • Calfeutrer la pièce. Pour cela, utilisez du ruban adhésif et des bâches pour sceller toutes les fenêtres, portes et évents. Prévoyez BEAUCOUP de ruban adhésif et BEAUCOUP de bâches (des sacs-poubelle peuvent faire l'affaire). Important : mettez des tissus humides en bas des portes en guise de filtre à poussière (ça laisse passer un peu d'air). Calfeutrez le reste. Il est fondamental d'avoir un minimum d'air au prorata de la taille de la pièce et du nombre de personnes à l'intérieur. 

Le matériel pour se confiner 

Avoir des bâches et du Duct-Tape est indispensable ! Imaginez que vos fenêtres soient soufflées pour l'effet de souffle de l'explosion. Pour vous confiner efficacement, il faut à tout prix obstruer les fenêtres avec des bâches pour éviter de laisser entrer les poussières radioactives. 

Les bâches de peintres solides sont les mieux adaptés pour rendre hermétique une fenêtre. En revanche, elles ne sont pas les plus solides pour résister au vent et au courant d'air. Dans ce cas, quelques bâches armées ne sont pas du luxe. 

Méthode efficace pour se confiner

Pour être plus efficace et rapide, il vaut mieux être deux personnes. Un qui tient la bâche et l'autre qui scotche.

  1. Couper les bâches plastiques quelques centimètres plus large que l'ouverture et écrivez dessus au marqueur où va chaque morceau : porte, fenêtre, ventilation, prise électrique, etc. (dans le cadre d'une préparation en amont). 
  2. Commencez par attacher les coins en premier avec du Duct-tape.
  3. Finissez le boulot en scotchant tout le tour.


Comment confiner une pièce quand l'air extérieur est dangereux : duct tape et bâches plastiques sont vos amis.

source : https://portal.ct.gov/DPH/Public-Health-Preparedness/Main-Page/Nuclear-and-Radiological-Emergencies

Se confiner, mais pas trop longtemps

Lors d'une urgence chimique, nucléaire ou radiologique, l'air extérieur peut être dangereux.Pendant de courtes périodes, « sceller la pièce » peut aider à vous protéger, vous et votre famille, de l'air extérieur nocif. Si vous voyez de grandes quantités de débris dans l'air, ou si les responsables locaux disent que l'air est dangereux, vous voudrez peut-être prendre ce genre de mesures.

Cependant, dans les deux ou trois heures, vous devriez retirer le plastique et le ruban adhésif et aérer la pièce. Vous pouvez suffoquer si vous gardez la pièce hermétiquement fermée pendant plus de cinq heures. Le risque si la pièce est totalement hermétique trop longtemps est le gaz carbonique (aussi appelé CO2), qui est le résultat de la respiration. Un détecteur à pile est INDISPENSABLE pour vous alerter. 

En cas d'utilisation d'un chauffage d'appoint, réchaud, bougie ou n'importe quel appareil avec une flamme, il faudra aussi un détecteur de monoxyde de carbone. Ces deux gaz sont inodores, incolores et mortels. Ils nécessitent deux détecteurs différents.

Les radiations les plus dangereuses ont une durée de vie de 48H (en théorie). L'idée est donc de se confiner a minima pendant DEUX JOURS (oui je sais, je répète beaucoup cette information, mais c'est sans doute la plus importante à retenir pour éviter de prendre de mauvaises décisions). 

Cela dit, j'en ai déjà parlé un peu et j'insiste ici : attention à l'oxygène ! Ainsi, prenez ce facteur en compte en fonction de la taille de votre logement et du nombre de personnes à l'intérieur. Et dans le doute, il faudra faire le choix de déconfiner partiellement quelques aérations des fenêtres en remplaçant le plastique étanche pour un tissu coton en guise de filtre à poussière. Dans ce cas, porter des masques FFP3 vous protégeront un minimum pendant la manip.


Les symptômes à surveiller sont ceux de l'hypoxie

Au moindre de ces symptômes, en étant confiné, pensez au risque du manque d'oxygène.

  • Des nausées ;
  • Des céphalées ou des maux de tête ;
  • Une hyperventilation ;
  • Une tachycardie.

À l'apparition de ces symptômes, il faudra immédiatement ventiler le logement. Il faut agir par priorité. Il y a danger dehors, mais le danger est encore plus grand à l'intérieur si vous ne ventilez pas.

 

Se tenir informé 

Dans tous les cas, il faut prendre des infos durant toute la durée du confinement. Il est fort peu probable que le réseau téléphonique, la télé ou internet fonctionnent encore. En revanche, les ondes radios sont les plus susceptibles de fonctionner. 


Avoir une radio

Tant qu'à faire, un modèle assez compact et léger peut être plus facilement transportable (sac d'évacuation). Mais, si vous avez une grosse radio déjà chez vous, c'est parfait. 

J'insiste : vous devez avoir une radio à piles et des piles neuves de rechange (plus de réseau électrique en fonctionnement). Choisissez si possible une alimentation avec des piles AA (courantes et pas chères).

D'où l'importance d'avoir une radio à piles, voire une radio à onde courte pour capter les émissions radios d'autres pays (à condition de comprendre la langue de ce pays). De nombreuses émissions sont en Anglais. 

Écoutez la radio

C'est votre meilleur outil pour vous tenir au courant des informations et des conseils des autorités. Écoutez en priorité France bleu, France info ou les radios locales


Étudiez les vents dominants

Écoutez bien la direction que prennent les radiations. Sans prendre de risques inutiles à rester prêt de la fenêtre, étudiez le sens des vents dominants (nuages, arbres, girouette, etc.) pour en déduire la situation de la contamination.

 

Informez-vous sur la pluie

La pluie est à double tranchant. S'il pleut au-dessus de chez vous au moment où les radiations sont présentes, cela va les rabattre et les concentrer au sol et sur toutes les surfaces touchées par la pluie.  En revanche, s'il pleut entre chez vous et la contamination, alors c'est autant de radiation que se prendra "le voisin" et pas vous. À plus long terme, la pluie "rince" les surfaces.


Avoir une carte et de quoi prendre des notes

Une carte peut s'avérer très utile pour noter l'évolution selon les bulletins d'informations, selon les noms de villes que vous entendez.  Finalement, gardez bien à l'esprit que les médias, surtout dans ce genre de catastrophe, atténuent largement la vérité et l'arrange à leurs sauces selon certaines directives.



Protocole de décontamination 

Si vous devez sortir à l'extérieur

Encore une fois, ne sortez sous aucun prétexte sans protection durant deux à trois jours minimum. Si vraiment, il faut sortir, cela doit se faire à tout prix avec de l'équipement adapté (voir plus bas).

Mais si vous devez sortir, prenez également en compte votre propre sécurité personnelle. Vous ferrez parti de l'infime minorité à avoir un simili de tenue NRBC et ça peut déclencher des réactions de peur et désespoir chez les gens. Prévoyez une arme quelconque pour vous défendre. Dans l'esprit général, combinaison ou personne équipée = quelqu'un pouvant aider (ou quelqu'un à dépouiller). Encore une fois, sortir est à éviter.

Cependant, si quelqu'un souhaite entrer dans la maison et qu'il a été exposé à l'air extérieur, il doit subir une décontamination de fortune. En gros, l'idée est d'empêcher au maximum de faire rentrer des matières radioactives dans le logement.


Décontamination pour vous et les autres (infographie du CDC)

Protocole de décontamination du CDC

Comment improviser un SAS de décontamination NRBC

Le SAS est une pièce tampon entre l'extérieur vicié et l'intérieur du logement que l'on souhaite garder le plus sain possible. Assurez-vous d'avoir une pièce séparée ou une zone spécifique afin de pouvoir se décontaminer.  Par exemple, si vous avez un garage qui communique sur la maison par une porte intérieure, c'est parfait pour faire un sas d'entrée par la porte du garage et une zone de lavage avec un tuyau d'eau et lingettes. Soyez imaginatif.

Votre SAS doit être le plus hermétique possible. Accrochez de lourdes bâches autour de la porte et prévoyez-y des combinaisons jetables, des gants, des couvre-chaussures et masques si vous devez vraiment sortir (voir plus bas l'équipement). 

Ainsi en rentrant de l'extérieur :   


Étape 1 : se déshabiller

Tous les vêtements (vêtement, chaussures, sac à dos, slip, tout !) portés dehors doivent être perçus comme étant contaminés et dangereux. Ils doivent être placés dans des sacs-poubelles et doivent rester à l'extérieur de la zone de vie.


Étape 2 : se laver

Ensuite, l'individu devra IMMÉDIATEMENT se décontaminer en se lavant 100% du corps. Visage, chevaux, oreilles, TOUT ! Le but est de rincer et d'évacuer tous les corps étrangers présents sur la peau (poussières, etc.). 

Des lingettes jetables sont une solide option au préalable ou en remplacement de la douche, étant donné le probable manque d'eau pour se laver. Jetez-les également dans un sac-poubelle. Puis, il faut prendre une douche abondante avec un VRAI savon de qualité comme le savon de Marseille. Un gel douche ou du shampoing peuvent aggraver le problème à cause des agents lavants qu'ils contiennent et qui peuvent agir comme une sorte de colle sur les particules radioactives, faisant pire que mieux. 

Sans eau courante, un pulvérisateur de jardin propre (neuf ou bien rincé des produits qu'il contenait) fait une douche de fortune efficace. Attention à ce que l'eau sale de votre douche soit évacuée à l'extérieur.


Étape 3 : rentrer dans le logement

Une fois sec (laissez la serviette à l'extérieur du logement), vous pouvez rentrer dans le logement et enfiler une nouvelle tenue propre. En sens inverse, s'il faut sortir, vous comprenez donc qu'il faut se mettre à poil DANS le logement, avant de rentrer dans le SAS. 


Bonus : protocole de décontamination en vidéo

Petite vidéo de 2.45 min qui date du début de l'époque covidienne (au début). Le focus est sur le lavage des mains et des courses, mais les principes sont identiques. 


Encore une fois, vous déduisez l'importance de se préparer au préalable, ne serait ce que mentalement en ayant un plan dans la tête. 

Voilà pour le protocole.



mesures d'urgences de l'OMS en cas d'explosion nucléaire

Cette partie est la traduction littérale de ce que préconise l'OMS. C'est un peu moins détaillé que ce que nous avons vu au préalable, mais ça peut faire office de révision.

*****

En cas d'explosion nucléaire, un plan national d'intervention d'urgence serait activé et inclurait les agences fédérales, étatiques et locales. Il doit y avoir un truc similaire en France et en Europe, mais j'ai d'ÉNORMES réserves sur l'efficacité. Pourquoi ? Parce que l'histoire récente a montré à celles et ceux capables de regarder le factuel, le niveau de compétence des dirigeants pour gérer une crise sanitaire. Crise qui n'a strictement RIEN à voir avec une explosion nucléaire.


Survivre à une attaque nucléaire

Bref, voici quelques mesures recommandées par l'Organisation mondiale de la santé en cas d'explosion nucléaire :

Si vous êtes à proximité de l'explosion lorsqu'elle se produit

  • Détournez-vous, fermez et couvrez vos yeux pour éviter d'endommager votre vue.
  • Laissez-vous tomber face contre terre et placez vos mains sous votre corps (NLRD P.P.I. Position de Protection Instantanée de l'armée française).
  • Restez à plat ventre jusqu'à ce que la chaleur et les deux ondes de choc soient passées.

Si vous êtes à l'extérieur lorsque l'explosion se produit

  • Trouvez quelque chose pour couvrir votre bouche et votre nez, comme une écharpe, un mouchoir ou un autre tissu.
  • Enlevez la poussière de vos vêtements en brossant, secouant et essuyant dans un endroit aéré. Cependant, couvrez-vous la bouche et le nez pendant que vous faites cela.
  • Déplacez-vous vers un abri, un sous-sol ou une autre zone souterraine, de préférence situé à l'écart de la direction dans laquelle souffle le vent (facile à dire, je sais bien).
  • Retirer les vêtements, car ils peuvent être contaminés ; si possible, prenez une douche, lavez-vous les cheveux et changez de vêtements avant d'entrer dans le refuge (idéalement). 

Si vous êtes déjà en refuge ou en sous-sol

  • Couvrez-vous la bouche et le nez avec un masque facial ou un autre matériel (comme une écharpe ou un mouchoir) jusqu'à ce que le nuage de retombées soit passé.
  • Fermez les systèmes de ventilation et scellez les portes ou les fenêtres jusqu'à ce que le nuage de retombées soit passé. Cependant, après le passage du nuage de retombées, desserrez les portes et les fenêtres pour permettre une certaine circulation de l'air.
  • Restez à l'intérieur jusqu'à ce que les autorités disent que vous pouvez sortir en toute sécurité.
  • Écoutez la radio ou la télévision locale pour obtenir des informations et des conseils. Les autorités peuvent vous ordonner de rester dans votre abri ou d'évacuer vers un endroit plus sûr, loin de la zone.
  • Si vous devez sortir, couvrez-vous la bouche et le nez avec une serviette humide.
  • Utiliser les aliments stockés et l'eau potable. Ne mangez pas d'aliments frais locaux et ne buvez pas d'eau provenant de sources d'eau à ciel ouvert.
  • Nettoyez et couvrez toutes les plaies ouvertes sur votre corps.

Si on vous conseille d'évacuer

  • Écoutez la radio ou la télévision pour obtenir des informations sur les itinéraires d'évacuation, les abris temporaires et les procédures à suivre.
  • Avant de partir, fermez et verrouillez les fenêtres et les portes et éteignez la climatisation, les bouches d'aération, les ventilateurs et le four.
  • Emportez avec vous des fournitures en cas de catastrophe (telles qu'une lampe de poche et des piles supplémentaires, une radio à piles, une trousse et un manuel de premiers soins, de la nourriture et de l'eau d'urgence, un ouvre-boîte non électrique, des médicaments essentiels, de l'argent et des cartes de crédit, et des chaussures solides).
  • N'oubliez pas que vos voisins peuvent avoir besoin d'une assistance spéciale, en particulier les nourrissons, les personnes âgées et les personnes handicapées.
Une illustration éducative sur le risque nucléaire montrant un point d’impact marqué en rouge sur une carte avec des zones vertes alentour indiquant des zones sûres. Texte : « Vous ne serez pas forcément sous la bombe ! » suivi d’éléments graphiques pour rassurer et informer.


Équipement de protection individuelle face à une explosion nucléaire

Dans cette partie, nous allons voir rapidement ce qui est disponible pour faire le focus sur ce qui est plus réaliste pour le citoyen lambda. En restant réaliste, le strict minimum à posséder est des masques FFP2/3. Pas bien cher, polyvalent (bricolage) et qui permettent de déjà bien se protéger des poussières.

*****

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Équipement de protection respiratoire

Les masques FFP "papiers"

Ça n'arrête toujours pas les virus, c'est écrit dessus, mais avec les particules (poussières), c'est pas mal du tout.

Voyez par vous-même :

  • Les masques FFP1 : stoppe 80% des particules.
  • Les masques FFP2 : stoppe 94% des particules.
  • Les masques FFP3 : stoppe 99% des particules.

En gros, avec un masque FFP3, vous êtes assurément contaminé sur vos vêtements, mais au moins vous n'ingérez pas de particules contaminées.

C'est déjà ça de pris 😉 Vu maintenant le coût ridicule de ces masques, c'est le minimum à avoir pour se protéger les voies respiratoires. 

Masque FFP3 3M
Masque FFP3

Il s'agit des masques à gaz (ANP, Appareil Normal de Protection dans l'armée française) et des masques, bien connus de tous maintenant, les FFP2 et FFP3 (pièces faciales filtrantes).


Les masques à gaz N.R.B.C.

Les vrais masques militaires sont interdits, car considérés comme arme de guerre.

Mais les masques tout aussi performants de l'industrie sont autorisés à l'achat pour les civils. 

Il y en a pour tous les prix et toutes les morphologies (attention aux tailles, un masque à gaz doit bien épouser votre visage).

Les barbes viriles à la mode doivent également être rasées. 

Attention, quitte à acheter un truc dans ce domaine, choisissez du très bon ou contentez-vous de simples FFP3.

Après renseignements chez un pote sous-off NRBC, le Dräger X-plore® 6300 ci-contre est très bon.


Masque Dräger X-plore® 6300Masque Dräger X-plore® 6300

La cartouche de filtration à large spectre

Un masque à gaz n'est rien du tout sans sa cartouche de filtration. C'est le plus important.

Choisissez une cartouche à large spectre de haute qualité et retenez bien l'autonomie de cette dernière.

Les gaz, vapeurs et particules chargées de radioactivités sont les principaux dangers. 

La cartouche Dräger X-plore Rd40 ci-contre est compatible avec le masque à gaz Dräger X-plore® 6300.

Ou encore la cartouche Dräger 6738871 Nucléar (contre l'iode radioactive, y compris l'iodméthane radioactif et les particules P3).

Dräger X-plore® Rd40 Filtre A2B2E2K2 HG P3 R D | Filtre avec raccord Standard fileté Rd40Dräger X-plore® Rd40 Filtre A2B2E2K2 HG P3 R D | Filtre avec raccord Standard fileté Rd40

Ci-dessous, voilà ce que veulent dire les logos / bandes de couleurs sur les cartouches de filtration.

Norme filtration cartouche masque à gaz


La tenue de protection complète

En France, c'est facile. Conformément à la législation, les EPI  (équipement de protection individuel) font l’objet d’un examen par un organisme notifié.

Ainsi, chaque vêtement ou équipement est livré avec une vignette et une notice d’utilisation garantissant sa conformité aux exigences des normes et au règlement (UE) n° 2016/425

On l'a vu, sortir avant 72h est extrêmement risqué. Une tenue NRBC complète est alors indispensable dans ce laps de temps.

Et ensuite, il reste fortement conseillé de la porter pour toutes sorties dans la semaine suivant l'explosion. Gardez bien en tête que l'équipement devra être testé, réglé (notamment le masque) et stocké correctement, prêt pour un emploi rapide.


Les lunettes "masque"

Si vous n'optez pas pour un masque à gaz à visière intégrale, alors un masque de ce type est conseillé. 

De mon point de vue, ça ne vaut pas le coup de s'en priver.

Pourquoi ? Parce que ce type de masque est une protection polyvalente en polycarbonate utile pour le bricolage, le tir sportif, le vélo, la moto, le combat, etc. Bref, une protection oculaire à tout faire.  

SOLID. Lunette de protection travail parfaitement ajustées | Lunettes de protection anti-poussière avec ajustement universel Lunette/Masque de protection EPI

Les combinaisons intégrales NRBC

C'est le genre de tenue avec capuche que vous avez vue à la TV avec l'affaire de la mascarade coronavidienne.

Vous devrez choisir une tenue qui protège face à la contamination radioactive. Par défaut, elles sont également étanches aux particules et aux projections de liquides.

Par exemple, la combinaison DuPont Tyvek 500 Xpert (vous allez être surpris du prix) offre une très bonne protection : Certifié selon le Règlement (UE) 2016/425, Vêtement de protection chimique, Catégorie III, Type 5-B (étanche aux particules) et 6-B (étanchéité limitée aux éclaboussures), EN 14126 (barrière contre les agents infectieux), EN 1073-2 (protection contre la contamination radioactive).

Cette tenue sera utile pour sortir en extérieur dans une zone potentiellement très contaminée. Et ça n'a de sens que si on dispose de TOUT le reste (masque à gaz avec la cartouche spéciale, gants, bottes, etc.).

DuPont Tyvek 500 Xpert

Les gants Nitrile

Le minimum sont les gants à usage unique en Nitrile utilisé en secourisme et dans le médical qui ont l'avantage d'être jetables. Cependant, ils sont très fragiles.

En dépannage, les gants de vaisselles de qualité feront parfaitement l'affaire.

Dans l'idéal, il faut investir dans une paire de gant de travail en nitrile spécifiquement conçu pour les produits chimiques.

DEX FIT Gants de travail FN330, Adaptation 3D Confortable et Extensible, Agrippants, Revêtement en Mousse de Nitrile Durable, Smart Touch, Fins et Légers, Lavables, 3 Paires Gants nitrile de travail

Les bottes en caoutchouc

Les sur-chaussures EPI sont bien, mais très fragiles et par conséquent, à réserver à l'intérieur.

Pour l'extérieur, le mieux (et le plus simple) est une bonne vielle paire de botte en caoutchouc que l'on étanchéifiera avec du Duck-Tape au niveau de la jointure avec le pantalon. Au moins, ce type de botte sert avant tout pour le jardinage.


Bottes de Pluie Mixte Adulte NRBC

Scotch toilé large type Duck-Tape

Avec du Duck-Tape on fait tout, en l'occurrence, on viendra également "souder" hermétiquement les gants et bottes à la combinaison.

Cet adhésif renforcé permet aussi de calfeutrer les ouvertures (portes et fenêtres). C'est typiquement, le truc multi-usage qu'il vous faut toujours avoir chez soi en quantité honorable.


Duck Tape Original Ruban adhésif Argenté 50 mm x 50 m.Duck Tape Original Ruban adhésif Argenté 50 mm x 50 m.

Les comprimés d'Iodure de Potassium (Iode)

Pour faire court, c'est l'équivalent de la pilule miracle pour maigrir. Ça ne sert pas à grand-chose dans la majorité des cas, voire strictement à rien, mais ça rassure la populace.


En cas d'attaque nucléaire, la prise d'iode ne permet pas de véritable protection

"L'iode n'est qu'un des milliers de radionucléides existants. Il n'est même pas certain qu'une attaque nucléaire militaire comporte de l'iode radioactif.

En cas de survie à une attaque nucléaire, le premier réflexe est de trouver un abri sous terre pour éviter l'irradiation" explique un porte-parole de l'Autorité de sûreté nucléaire à Sciences et Avenir.

Iodure de potassium du CDC

Quand prendre de l'iodure de potassium (comprimés d'iode) en cas de risque nucléaire?


Pourquoi cela ne sert à rien de prendre de l'iode à l'avance

L’efficacité est optimale si la prise est réalisée dans les deux heures avant le début des rejets d’iode radioactif ; elle est de 50 % si la prise est réalisée six heures après le début des rejets. L'iode stable ne fonctionne que contre l'iode radioactif. Cependant, de nombreuses autres substances radioactives, comme le césium 134 ou le césium 137 peuvent être libérées. Dans ces cas, les comprimés d'iode ne nous protège pas du tout. 


Une attaque nucléaire n'est PAS une fuite ou un accident industriel

En revanche, la pilule d'iode est indiquée pour saturer la glande thyroïde pour que cette dernière ne puisse pas capter l'iode 131 (radioactive). Il est conseillé d'en prendre AVANT une exposition dans le cas d'une catastrophe industrielle.

Et ça ne protègera PAS des autres substances radioactives qui peuvent être présentes avec l'iode radioactif. En outre, on l'a vue plus haut, les radiations radioactives restent du pipi de chat par rapport aux autres effets d'une bombe (effets lumino-thermique et mécanique...).

Ok, ce n'est pas une raison pour crever plus vite, mais gardez bien ça en tête. Nous avons vu plus haut que l'iode est surtout utile en prévention (à prendre 2h avant le début des retombées). Vous n'avez pas de boule de cristal pour savoir à H-2 si une bombe explose.

En outre, son efficacité diminue de 50% si l'iode est prise après 6h. Donc, oui pourquoi pas, mais si vous êtes confiné chez vous, c'est 100x mieux. Et NON, on ne peut pas remplacer ces comprimés d'iode par du sel iodé ou boire de l'eau de mer en grosse quantité où je ne sais trop quelles autres conneries 😉


Bref, iode utile ou pas utile ?

Pour résumer, les comprimés d'Iode peuvent aider dans le cas d'un accident industriel en suivant un protocole. Mais en cas de gros boum, ça ne sert à rien ou presque  (et vous aurez bien d'autres soucis à faire AVANT).

Cette partie est destinée à vous faire prendre conscience que c'est le MINI détail à placer APRÈS tout le reste de votre préparation et qu'il y a BEAUCOUP à faire avant de bien plus efficace (cf. protocole de survie). En outre, le bénéfice risque est favorable avant 40 ans. Par conséquent, si ça a de l'intérêt pour les plus jeunes. Encore une fois, replacez vos priorités dans l'ordre avant de vous inquiéter pour ça.


La tenue de protection NRBC "du pauvre" 

Personnellement, je pense qu'un kit de survie composé des éléments suivants peut offrir une protection honorable tant est si bien que l'on a survécu au blast, ce qui sous-entend, que l'on est situé à bonne distance de l'explosion.

Bien évidemment, je ne peux pas donner de distance étant donné que ça dépend de la puissance de la bombe. Disons que si vous n'avez pas entendu/ressenti le boum, le risque est "relativement" faible. Attention, le "relativement" prend toute son importance. Je n'ai pas de boule de cristal et l'humanité n'a pas encore (et heureusement) suffisamment de recul sur une attaque nucléaire moderne.


Combinaison NRBC survivaliste (système D)

  • Un poncho militaire (en guise de combinaison).
  • Lunette/masque EPI.
  • Masque FFP3 (fondamental).
  • Gants Nitrile à usage unique (ou gant de cuisine pour faire la vaisselle).
  • Bottes en caoutchouc.
  • Duck-Tape (super pratique et multiusage).

NRBC : Le strict minimum

S'il ne fallait que le strict minimum, trouvable partout, je miserai en priorité sur :

  • Des gants en nitrile à usage unique (pour se protéger les mains de tout ce que l'on touche). 
  • Des masques FFP3 pour se protéger les voies respiratoires. 

Bien entendu, ce n'est pas suffisant pour remplacer une tenue complète parfaitement étanche, mais c'est mieux que rien et ça, c'est déjà beaucoup.

Comme vous pouvez le voir, tous ces équipements, sont peu onéreux et/ou polyvalents, donc pertinents dans une préparation survivaliste basée sur le bon sens. Après utilisation, il suffit de les jeter dans un sac-poubelle prévu et cet effet et d'aller à la douche (si possible). Les éléments lavables pourront être lavés (l'eau du réseau n'est plus potable pour boire, mais encore utile pour cette utilisation). À noter, encore une fois, d'avoir un filtre à eau de qualité peut faire une ÉNORME différence en cas de problème.


Radiations nucléaires et eau de boisson

En parlant d'eau, il y a 99% de chance qu'il n'y ait plus d'eau courante ni d'eau potable. Malgré les radiations environnantes, il faudra penser à purifier votre eau avant de la boire pour éviter de tomber malade. 

Encore une fois, je vais vous parler de l'investissement numéro 1 : un filtre a gravité Berkey, en plus d'éliminer virus et bactéries de votre eau pour la rendre potable aussi bien au quotidien qu'en cas d'urgence, est capable de considérablement diminuer les contaminants radioactifs présents dans l'eau.

En effet, le purificateur Berkey dispose de cartouches filtrantes au charbon actif. Le charbon actif est d'ailleurs le composant essentiel de filtration à l'intérieur des cartouches de masque à gaz. 

Si vous souhaitez plus d'informations sur la filtration des radiations des filtres Berkey, je vous renvoie vers cet article "ce que filtrent les Black Berkey" ou encore vers ce rapport "Réduction d'uranium" (en anglais). 

Finalement, si vous ne connaissez pas encore le Berkey, je vous invite à lire mon article Filtre Berkey danger? pour tout savoir sur ce matériel indispensable et polyvalent

Contrairement à ce qui suit... 


Les équipements de détection

C'est du matériel de spécialiste de type "compteur Geiger". Il sert à mesurer un grand nombre de rayonnements ionisant (particules alphaN 1, bêta ou gamma et rayons X, mais pas les neutrons).

Cet instrument de mesure, dont le principe est imaginé vers 1913 par Hans Geiger, est mis au point par lui et Walther Müller en 1928. Prononcé à tort « Gégère » en France, la prononciation du nom de son inventeur.

Réflexion pertinente d'un lecteur de l'excellent forum projet-olduvai.com (@Tarsonis) : Le compteur Geiger peut avoir beaucoup d’intérêt, et justement permettre d’évoluer dans un environnement dans lequel aucun de nos sens ne peut nous informer. Sans détecteur, on en est réduit à devoir suivre les directives à l’aveugle, alors qu’un appareil rudimentaire permet déjà d’isoler les points chauds et les anomalies ambiantes. J’aurais tendance à conseiller une sonde alpha (la plupart des appareils ne sont sensibles qu’aux beta/gamma); l’investissement modeste pourrait palier l’absence de beaucoup d’autres éléments (bunker, combis, etc).

À vous de voir si c'est vraiment utile dans votre cas.

Détecteur de rayonnement nucléaire Compteur Geiger Radioactivité Thermomètre et hygromètre intégrés pour rayonnement électromagnétiqueDétecteur de rayonnement nucléaire Compteur Geiger Radioactivité Thermomètre et hygromètre intégrés pour rayonnement électromagnétique
 lxiluv Radiomètre De Dosimètre De Compteur Geiger, Détecteur De Rayonnement Nucléaire



Les abris antiatomiques

tunel bunker antiatomique NRBC

Ha le stéréotype qui colle à la peau du survivalisme (merci aux médias de masse). Il est difficile de parler nucléaire sans évoquer le sujet des abris. Entre l'abri de millionnaire sous la maison et l'abri anti-atomique du pauvre que l'on verra un peu plus bas de cet article, voyons les solutions intermédiaires pragmatiques.


Qu'est-ce qu'un abri antiatomique ?

Un abri antiatomique est destiné à protéger ses occupants des effets mécaniques et thermiques d'une explosion nucléaire (ou d'un accident nucléaire), ainsi que des retombées radioactives, en leur permettant de survivre un certain temps jugé suffisant pour pouvoir en sortir sans danger.

Un véritable abri anti-atomique n'est pas une simple boite en béton avec des stocks de survie dedans. Il devra être conçu pour gérer la filtration de l'air, du matos, de l'énergie, des déchets, de l'eau et des vivres.

Bref, un véritable abri atomique ne s'improvise pas !  Toutefois, afin d'assurer la survie à court terme, il est possible d'utiliser des lieux existants pour se protéger des effets d'une bombe. Évidemment, il y a beaucoup de facteurs qui feront que la qualité de votre abri ne sera pas assez ou pas du tout suffisante : Puissance, distance par rapport au point zéro, matériaux, profondeur, etc.


les abris de fortunes en cas de bombe nucléaire

En gros, tout ce qui est en sous-sol et que vous pouvez rejoindre le plus rapidement possible pourra offrir une protection plus ou moins performante. Il faut s'enfouir sous terre pour mieux se protéger. Le lieu en sous-sol vous protège non seulement du souffle et de la chaleur, mais aussi des radiations.

  • Plus il y a de matière, plus vous êtes protégés : 1 m de terre protège mieux que 50 cm de terre.
  • Plus le matériau est dense, plus vous êtes protégés : un mètre de béton armé protège mieux qu'un mètre de terre.

La cave ou le sous-sol

Si vous avez une cave ou un sous-sol, c'est la solution la plus pertinente pour vous protéger. 

Il est alors pertinent d'y laisser en permanence

Renforcer une pièce dans la cave

Durant la guerre froide, une pratique courante et relativement économique par rapport au fait de creuser un abri dans le jardin était de renforcer une partie de la cave.  Il s'agit alors de bâtir une petite pièce en parpaings pleins ou en béton armé, puis d'y ajouter un plafond renforcé en poutrelles métalliques, une porte solide, une extraction d'air et idéalement une sortie de secours.


Les abris naturels et de circonstance

Les grottes, souterrains, station de métro, parkings souterrains, tunnels, caves vont évidemment offrir une protection plus ou moins correcte vis-à-vis de l'effet de souffle et des radiations.

Vous pouvez répertorier ceux de votre région et évaluer le système de filtration et les ressources potentielles. Il s'agit de cas par cas. 


L'abri anti-atomique du "pauvre" : le trou de combat militaire

Pour information, ce chapitre traite de ce qui se fait dans l'armée : le trou de combat. Vous allez vite comprendre que ce type de structure n'est valable que dans l'armée. Une unité militaire au combat est généralement stationnée en rase campagne sans la moindre infrastructure autour. Il faut alors improviser sur place en creusant des trous de combat de fortune. 

En revanche, d'un point de vue civil, il est informatif de voir que ce type de structure est suffisante pour obtenir un abri efficace.  Un trou de combat adapté peut être utile lorsque vous êtes suffisamment près de l'explosion pour être impacté par l'effet de souffle, mais suffisamment éloigné pour ne pas finir en morceau de charbon. Vos chances de survie augmentent au prorata de votre préparation en amont, de la distance du point zéro (et du facteur chance).


Anticiper 

Attention, ce type de préparation ne s'improvise pas au dernier moment. Il vous faut bien penser à votre projet et le mettre en place quand vous pensez que le risque de mal tourner est avéré. Cela dépend de votre sensibilité aux risques et la situation géopolitique du moment.

Il vous faudra envisager le truc plus sérieusement si vous êtes à proximité d'un point stratégique militaire et/ou dans une grande ville. En outre, prenez garde également au risque psychologique vis-à-vis de vous-même (effet anxiogène++), mais surtout avec votre famille et amis (et du voisinage).

En effet, creuser un abri antiatomique dans le jardin n'est pas quelque chose d'anodin. Concrètement, on va vous prendre pour un illuminé et ça va faire flipper tout le monde avec le risque de vous poursuivre à vie "Hahaha, Duchmol avec son bunker anti-zombies". Par conséquent, si vous décidez d'organiser un abri, prenez des dispositions de discrétion.  


Le trou de survie

Un simple trou à proximité immédiate de votre maison offre une bonne protection sous réserve d'être assez loin du boum (c'est ce qui est appris à l'armée). Mais dans l'armée, il y a un point qui fait une grosse différence, c'est que tous les soldats sont équipés de tenue NRBC complète de la tête au pied (et sans parler de la logistique et des unités spécialisées).

Dans le cas d'un citoyen lambda, il faut remplacer la combinaison par un abri plus élaboré, notamment au niveau de l'étanchéité.  Si explosion il y a, vous avez une à deux minutes pour rejoindre ce trou qui vous protégera du blast qui va suivre. C'est jouable et c'est la seule solution si vous n'avez pas de cave solide.

À noter, que ça va de pair avec une préparation mentale et des exercices d'entrainement réguliers (quitte à faire les choses, on le fait bien jusqu'au bout). Pensez aux entrainements militaires qui sont efficaces, car cela participe à une préparation mentale basée sur l'action (toujours agir et ne pas subir).


Ce trou de survie devra répondre au cahier des charges suivant :

  • Proche du logement, mais suffisamment éloigné pour qu'un mur ou un arbre de s'effondre pas dessus. 
  • Taille suffisante pour votre famille. Faites au plus simple, un long rectangle (tranchée militaire). Prévoir un confort pour y rester au minimum 48h (72h voire 96h évidemment préférable). 
  • Avoir un toit pour la pluie (poutres, bâche et recouvert de 50 cm de terre). Il vous faut le rendre bien étanche pour qu'il ne soit pas inondé à la première pluie. Donc, prévoir une trappe étanche
  • Trou étanche à la pluie et aux poussières. Prévoyez un filtre à air du pauvre avec un linge en coton bourré dans un tuyau d'aération à l'horizontal. Ça filtrera les poussières et vous permettra de respirer (en plus d'un masque FFP3 si possible). Attention aux rongeurs qui pourraient passer par cette ouverture et bousiller votre filtration (prévoyez du grillage).
  • Ne doit offrir aucune prise au vent (ras du sol).
  • Équipé d'un stock de survie (eau et vivres) de 48h (même si votre stock de sécurité est dans la maison, ça vaut le coup d'avoir un back-up).
  • Équipé d'un seau Pipi/popo (
    => voir l'article "le seau d'urgence").
  • Équipé d'outils de déblaiement (pensez à l'équipement des pompiers et la sécurité civile sur les lieus de tempêtes/tornades/éboulement/catastrophes).
  • Discret, voire invisible pour le voisinage (dans le cas contraire, vous passerez pour un fou dangereux). Pourquoi pas dissimulé par un abri de jardin en surface ? 
  • Si possible, avoir deux ouvertures (sortie de secours)

Sortir du trou de survie après explosion

Vous pourrez sortir du trou juste après le blast (vents hyper violents) qui va venir une fois de face, puis revenir par derrière (pression, surpression). La puissance du vent combiné au fait que vous avez vu et/ou entendu l'explosion vous donnera une indication au pifomètre de la puissance et/ou de la distance du point zéro.

Une fois le retour de l'effet mécanique passé, vous avez deux solutions selon la situation :

  1. Votre maison est plus ou moins intacte => passez au mode confinement chez vous (voir plus bas).
  2. Votre maison est détruite => rester dans le trou de survie au moins 72h (5 jours, c'est mieux) pour laisser passer le plus gros des radiations. Il vous faut donc prévoir la logistique en conséquence et surtout avoir prévu un trou étanche aux poussières.


L'abri anti-atomique modèle "luxe"

Vous avez déjà vu ce genre d'endroit dans les films. Je ne vais pas m'attarder sur le sujet en partant du principe que cet abri n'est pas destiné aux Gaulois réfractaires.  À noter que la Suisse prévoit un abri nucléaire pour tous les citoyens. Et la France, la Belgique et presque tous les pays du monde, rien du tout (du moins, pour nous, les simples gueux).

Pour les plus motivés, la société Atlas Survival Shelters construit des abris antinucléaire en Europe. Ou plus proche de nous, la société basée en France : Bunkl.fr qui propose des pièces de panique (panic room), pièce blindée et anti-émeute et bien entendu tous types de bunker y compris NRBC-E (le E signifie explosion). En outre, le site internet propose un shop avec une très belle sélection de matos tactique. Allez faire un tour sur leur site, ça vous donnera des idées.

Bref, vous avez compris que c'est intéressant, mais coûteux. Comme toujours, cela dépend du cas par cas. En revanche, ça ne coûte rien de répertorier les abris naturels proches de votre domicile.


Exemples d'abris antiatomiques

Ci-dessous quelques exemples d'abris antiatomiques des années 60 (crise de Cuba), époque où le risque était légitimement pris TRÈS au sérieux. Vidéo de 3 min.



questions fréquemment posées au R.E.R.F. (radiations efects research Foundation)

Les questions suivantes ont été choisies parmi les nombreuses questions que les chercheurs du R.E.R.F. se posent souvent sur l'étude des effets à long terme sur la santé des survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki.

Combien de personnes sont mortes à la suite de bombardements atomiques ?

Les décès causés par les bombardements atomiques comprennent ceux qui se sont produits les jours des bombardements en raison de la force et de la chaleur écrasantes des explosions ainsi que les décès ultérieurs attribuables à l'exposition aux radiations. 

Le nombre total de morts n'est pas connu précisément parce que les dossiers du personnel militaire de chaque ville ont été détruits ; des familles entières ont péri, ne laissant personne pour signaler les décès ; et un nombre inconnu de travailleurs forcés étaient présents dans les deux villes.

Des estimations récentes du nombre total de décès survenus dans les deux à quatre mois suivant les attentats à la bombe sont listés ci-dessous.

Hiroshima : 350 000 000 au moment de l'explosion. 90 000 à 170 000 personnes après.

Nagasaki : 270 000 000 au moment de l'explosion. 60 000 à 80 000 par la suite.

 
Combien de cancers chez les survivants de la bombe atomique sont attribuables aux radiations ?

Chez les études sur la durée de vie des survivants de la bombe A de La proportion de décès par cancer attribuables à l'exposition aux rayonnements est considérablement plus élevée chez les personnes exposées plus près des hypocentres (comme c'est le cas pour les décès aigus dus à des blessures et des brûlures).

Dans l'ensemble, près de la moitié des décès par leucémie et environ 10 % des cancers solides sont attribuables à l'exposition aux rayonnements.

Si l'on suppose que les survivants de la LSS représentent environ la moitié de tous les survivants dans les deux villes, le nombre total de cancers attribuables à l'exposition aux rayonnements jusqu'en 2000 pourrait être d'environ 1 900 cas. 

Quelle est la relation entre rayonnement et apparition d'un cancer ?

Bien que les études de mortalité soient précieuses, l'exactitude des diagnostics de cancer à partir des certificats de décès est limitée et les études de mortalité fournissent peu d'informations sur la survenue de cancers avec des taux de survie relativement élevés. 

Parmi les 105 427 membres de la Life Span Study dont les doses de rayonnement étaient connues, 17 448 premiers cancers solides primitifs ont été diagnostiqués entre 1958 et 1998, environ les trois quarts avec vérification histologique.

Des associations significatives de rayonnement ont été observées pour les cancers de la cavité buccale, de l'œsophage, de l'estomac, du côlon, du poumon, du sein, de l'ovaire, de la vessie, de la thyroïde, du foie, de la peau autre que le mélanome et du système nerveux.

Étant donné que des facteurs autres que les rayonnements peuvent augmenter le risque de cancer (comme le tabagisme, certains produits chimiques, divers agents viraux et bactériens, etc.), les chercheurs du RERF examinent maintenant plus attentivement les différents types de cancer pour déterminer le rôle que jouent les rayonnements dans le mécanisme dans la cause du cancer et comment il pourrait interagir avec ces autres facteurs de risque de cancer.

 
Quels sont les effets sur la santé autre que le cancer observés sur les survivants d'une bombe atomique ?

Un total de 18 049 décès non liés au cancer sont survenus entre 1950 et 1997 parmi les 49 114 personnes ayant reçu des doses de rayonnement importantes. 

Le risque global de décès non cancéreux est considérablement plus faible que celui des décès par cancer, mais comme les causes non cancéreuses représentent une fraction plus importante des décès humains dans l'ensemble, le nombre total estimé de décès non cancéreux excédentaires liés aux radiations est d'environ 50 à 100 % du nombre estimé de décès par cancer liés aux rayonnements (la raison de la large fourchette est que les données ne clarifient pas encore la forme de la dose-réponse et différentes estimations du nombre de cas excessifs liés aux rayonnements résultent de diverses formes de réponse qui peut être ajusté aux données). 

Quels effets sur la santé ont été observés avec les enfants nés de survivants d'une bombe atomique ?

L'une des premières préoccupations à la suite des bombardements atomiques était de savoir comment les radiations pourraient affecter les enfants des survivants. Les efforts pour détecter les effets génétiques ont commencé à la fin des années 1940 et se poursuivent. Jusqu'à présent, aucune preuve d'effets génétiques accrus n'a été trouvée. 

Cela ne signifie pas nécessairement qu'aucun effet n'existe, car certaines études antérieures étaient limitées dans leur capacité à détecter les dommages génétiques. 

Les progrès récents de la biologie moléculaire permettent d'évaluer les effets génétiques au niveau du gène (ADN). Les scientifiques du RERF conservent des échantillons de sang qui peuvent être utilisés pour de telles études.

La surveillance des décès et de l'incidence du cancer chez les enfants des survivants se poursuit et une enquête clinique sur la santé a été entreprise pour la première fois de 2002 à 2006 pour évaluer les effets potentiels de l'exposition parentale aux radiations sur les maladies à apparition tardive liées au mode de vie.

À ce jour, il n'y a pas d'excès de maladies liées aux rayonnements à l'âge adulte, mais il faudra encore plusieurs décennies pour le déterminer pleinement, car cette population est encore relativement jeune.

Quel pourcentage de la population originale de l'étude des survivants de la bombe atomique sont encore en vie ?

- En 2014, environ 29 % de la population de l'étude RERF était encore en vie et plus de 77 % des survivants exposés de moins de 10 ans étaient toujours en vie. 

- En 2014, l'âge moyen des participants à l'étude RERF était de 79,6 ans.

Hiroshima et Nagasaki sont-t-elles toujours radioactives ?

La réponse pratique est "Non". 

Il existe deux façons de produire de la radioactivité résiduelle à partir d'une explosion atomique. 

La première est due aux retombées des produits de fission ou de la matière nucléaire elle-même – uranium ou plutonium (l'uranium a été utilisé pour la bombe d'Hiroshima tandis que le plutonium a été utilisé pour la bombe de Nagasaki) – qui contaminent le sol. Une contamination similaire du sol s'est produite à la suite de l'accident de Tchernobyl, mais à une échelle beaucoup plus grande

La deuxième manière dont la radioactivité résiduelle est produite est l'irradiation neutronique du sol ou des bâtiments (activation neutronique), qui rend les matériaux non radioactifs. 

Les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki ont explosé à des altitudes de 600 mètres et 503 mètres, respectivement, puis ont formé d'énormes boules de feu qui se sont élevées avec les courants d'air ascendants.

Environ 10 % des matières nucléaires contenues dans les bombes ont subi une fission ; les 90% restants sont montés dans la stratosphère avec la boule de feu. 

Par la suite, la matière s'est refroidie et une partie a commencé à tomber avec de la pluie (pluie noire) dans les régions d'Hiroshima et de Nagasaki, mais la majeure partie de l'uranium ou du plutonium restant a probablement été largement dispersée dans l'atmosphère.

À cause du vent, la pluie n'est pas tombée directement sur les hypocentres, mais plutôt dans la région ouest (région de Koi, Takasu) d'Hiroshima et la région orientale (région de Nishiyama) de Nagasaki. 

De nos jours, la radioactivité est si infime qu'il est difficile de la distinguer des traces (y compris du plutonium) de radioactivité causée par les retombées mondiales des essais de bombes atomiques atmosphériques (par opposition aux bombes atomiques souterraines) qui ont été menés dans le monde au cours des dernières décennies, en particulier dans les années 1950 et 1960.

Qu-est-ce qu'une exposition significative aux radiations ?

Dans la discussion sur les risques de cancer présentée ici, l'attention se concentre sur les survivants avec des doses d'exposition estimées supérieures à 0,005 Gy (5 mGy). Aucun excès de risque de cancer ou d'autres maladies n'a été observé chez les survivants avec des doses inférieures à 0,005 Gy. 

Une dose de 0,005 Gy est légèrement supérieure au rayonnement de fond auquel les personnes sont exposées dans la vie quotidienne normale (0,001 à 0,003 Sv par an) et environ un quart de la dose annuelle maximale actuellement acceptée pour les travailleurs sous rayonnement (0,02 Gy ).

Les survivants avec des doses de 0,005 Gy ou plus se trouvaient généralement à environ 2 500 mètres de l' hypocentre à Hiroshima et à 2 700 mètres à Nagasaki. La dose moyenne reçue par ces survivants est d'environ 0,2 Gy. La dose de rayonnement a diminué de moitié pour chaque augmentation de 200 mètres de distance des hypocentres.

Ci-dessous, relation entre la distance des hypocentres et la dose de rayonnement dans l'air. Si à l'intérieur d'une maison typique, la dose est réduite de 50% ou plus. Les symptômes biologiques généraux et les doses de rayonnement provenant d'autres sources sont illustrés à droite.

Hiroshima et Nagasaki


 




Conclusion avec le risque de frappe nucléaire

Ce qui peut être fait au niveau citoyen n'a rien de vraiment sorcier : c'est une préparation survivaliste de base (plan au préalable, stock de crise, EDC (Every Day Carry), sac d'évacuation). Et ça, c'est déjà beaucoup.

Ensuite, il ne faut pas le cacher, c'est surtout une histoire de chance que vous augmentez de manière certaine avec un peu de matos et de la préparation mentale. Voilà par exemple un résumé de ce que vous pouvez entreprendre en prévention. Ça vous donne des idées, mais chaque cas dépend de VOTRE situation. Globalement, il suffit de faire preuve de bon sens par rapport à ce que vous avez appris via cet article.

Il y a trois cas de figure possible :

1) Vous êtes proche de l'explosion

  • Le mauvais côté est que vous êtes foutu.
  • Le bon côté est que vous n'allez pas souffrir.

2) Vous êtes à distance moyenne de l'explosion

  • Le mauvais côté est que ça va être hyper chaud pour s'en sortir et que vous allez - plus ou moins - sévèrement morfler.
  • Il n'y a pas de bon côté. La chance et les bons réflexes feront la différence pour limiter la casse, mais les dommages seront importants. 

3) vous êtes assez éloigné de l'explosion

  • Le mauvais côté est que si vous n'êtes pas informé sur le sujet et que vous faites les grosses erreurs que tout le monde fait, vous allez (bêtement) y passer à terme par irradiation (et beaucoup de souffrance).
  • Le bon côté est que si vous êtes prêt mentalement et techniquement avec les bons réflexes, vous avez de fortes chances de ne subir que des dommages limités (voire aucuns dommages).  

Vous constatez que dans le second et surtout, le troisième scénario, il y a une SÉRIEUSE carte à jouer. Et ça dépend principalement de vous. Voilà le résumé :

 

1. Préparation mentale

  • Faire le point de votre domicile et imaginer comment faire si vous devez vous protéger du blast et confiner. Relisez cet article régulièrement ainsi que des livres qui exercent votre cerveau (oui, c'est un muscle à entrainer). 
  • Préparer un plan A (plan principal) et un plan B (plan de secours). "Si telle situation se produit, je fait ça". "Si ce n'est pas possible, alors je fait ceci".
  • Dégrossir votre famille sans aborder le sujet directement pour ne pas les effrayer inutilement (soyez imaginatif pour arrondir les angles). 

2. Préparation matérielle

  • Préparer un stock de crise dont un stock de pack d'eau pour faire face à bon nombre de situations et le petit matériel spécifique vu plus haut (Duck-Tape, FFP3, savon Marseille, etc.).
  • Aménagez votre habitation en Domicile Optimisé Survivaliste
  • Ayez le matériel utile pour un confinement à votre domicile (fondamental).
  • Répertorier les abris naturels possibles aux alentours du domicile et du travail.
  • Préparer un EDC et un petit sac de survie 72h (vivres, eau, lampes de poche, traitement courant, CASH, radio FM, etc.) dans votre voiture. Rien de bien sorcier.
  • Avoir toujours la moitié du plein de votre voiture, voire prévoir une réserve stratégique de carburant.

Finalement, une fois bien dégrossi sur la préparation de base, pensez éventuellement - et selon votre ressenti et la situation du moment - à investir dans du matériel plus onéreux et à envisager des projets plus balèzes. Ne mettez pas la charrue avant les bœufs.


Ressources n.r.b.c. utiles

Vidéo de synthèse à voir

Si vous ne devez voir qu'une seule vidéo, alors c'est cette vidéo de l'excellente chaine YouTube : Survie Formation.


Bonne vulgarisation des conduites à tenir en cas d'explosion.


Les morts du nucléaire dans cette vidéo de 7 minutes. Surprenant !


Peut-on se procurer des comprimés d'iodure de potassium en étant hors périmètre d'une centrale ? La réponse dans cette vidéo de 15 min de Survivaliste Buhscrafteur


Livres sur le sujet NRBC

NB : encore une fois, soyez averti que les liens de cet article sont affiliés. C'est-à-dire que le prix reste strictement identique pour vous et que je touche une commission.

Infographies du CDC USA

Arme nucléaire (infographie du CDC)

Arme nucléaire, que faire en cas d'attaque ?

Accidents de centrales nucléaires (infographie du CDC)

Accident dans une centrale nucléaire, que faire?

Bombe sale (infographie du CDC)

Que faire en cas d'explosion d'une bombe sale (bombe à émission de matière radioactive) ?

Urgences radiologiques et grossesse (infographie du CDC)

Femme enceinte et contamination nucléaire, quels sont les risques en cas d'attaque nucléaire ?

Contamination aux radiations (infographie du CDC)

Contamination par radiation et exposition aux radiations

Dispositif nuclaire imrpovisé (infographie du CDC)

Comment se protéger face à une menace nucléaire improvisée

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40 commentaires sur “Attaque nucléaire : protocole de survie pour se protéger et bien réagir”

  1. Bonjour, merci pour cet article, une nouvelle fois « fouillé » et plein de bon sens.
    Quelques commentaires pessimistes cependant :
    1) On évoque des “chances de survie”, pourquoi pas en effet mais pour quel objectif réel (la question pourrait être appliquée au concept de survivalisme en général) ?
    Passé (ou non) l’état de choc chacun(e) prendra conscience que le monde d’avant n’existera plus (retour à l’âge de pierre) : toutes nos familles, amis, voisines, collègues, probablement moins prévoyants auront disparu ou pire encore seront irradiés (=mort lente sous nos yeux). Par ailleurs, la radioactivité restera partout à des degrés divers (cf. les catastrophes nucléaires majeures). Ça pose un tas de questions philosophiques et de résilience (syndrome de culpabilité du survivant etc.)
    Dans un monde idéal (et un gros gain au loto hélas) je préférerai mettre à l’abri mes proches dans un bon gros bunker bien équipé…Pour ceux qui vivent à la campagne c’est pas plus con que d’investir dans une piscine qui te sert 10 fois dans l’année surtout si c’est conçu comme une extension de la maison principale. Il y a d’ailleurs des choses envisageables avec ses propres moyens (cf. les bus scolaires enterrés par un canadien => à voir si c’est efficace).
    En ville c’est différent : métro et parkings souterrains peuvent aider (mais quid des systèmes de ventilation : est-ce que de l’air vicié peut rentrer ? quid de la cohabitation forcée avec des inconnus ? quid de l’approvisionnement en eau et en nourriture ?)

    2) Si l’on observe la carte des sites nucléaires français, on constate que peu de régions sont à l’abri (hormis la Bretagne) surtout si on doit ajouter une carte des risques chimiques (habitant près de Rouen, on a encore en mémoire Lubrizol) et l’impact potentiel de méga-bombes sur les principales métropoles françaises (j’ai cru lire que la tsar-bomba lancée sur Paris impacterait sur un rayon de 100 kilomètres autour de la capitale). Je ne pense donc pas qu’il y ai le moindre eden/oasis à envisager (régions montagneuses/isolées ?). Par ailleurs on s’imagine mal en effet traverser la France (réseau routier saturé)…

    3) Je suis entièrement d’accord sur les faiblesses françaises en matière d’abris anti-atomiques (en gros, pour notre agglomération, seul le préfet pourrait s’en tirer…à condition d’être réactif : un missile nous tomberait sur la tronche en 5mn chrono). Il ne faut pas compter sur les autorités : l’histoire de Lubrizol nous a été confirmée par un urgentiste : les sirènes n’ont pas été déclenchées en pleine nuit au motif que les habitants curieux auraient ouvert leurs fenêtres pour assister au spectacle, risquant ainsi de prendre les émanations plein pot. Pour info si Lubrizol avait complètement pété en entrainant les usines voisines l’impact aurait été catastrophique sur 15kms de rayon (et mortel sur 5kms autour de l’épicentre)…Les gens sont mal (in)formés aux gestes de secours et à la prévention type sécurité civile. J’invite d’ailleurs chacun(e) à consulter les plans communaux de sauvegarde (https://www.interieur.gouv.fr/Media/Securite-civile/Files/Plan-communal-de-sauvegarde-le-guide-Format-pdf-5-2Mo/?nomobredirect=true ) On y explique tous les risques possibles et imaginables, la prévention et les gestes qui sauvent (sauf attaque nucléaire et invasion d’aliens !)

    4) A moins d’être hyper-organisé et d’avoir sensibilisé ses proches aux différents risques (on peut ajouter toutes sortes de catastrophes naturelles type inondation) on passe pour un fou. Il faut une motivation sans limite pour se préparer à un improbable qui n’arrivera sans doute jamais (pour terminer sur une note positive !). J’ose croire que “l’équilibre de la terreur” est la meilleure des armes (tu m’attaques/ je riposte) et que le bon sens des proches de ces dirigeants instables fera le nécessaire (cf. l’épisode téléphonique entre généraux américains et chinois durant la présidence Trump).

    1. Je comprends ton discours « philosophique ». Mais si tu n’as pas « la chance » d’être désintégré, tu vas faire quoi ? Te suicider ? Julien propose des solutions basées sur les survivants du passé (Japon), mais néanmoins simples et pragmatiques alors que toi tu bases ta réflexion sur ton ressenti, lui-même basé sur des suppositions… Je suis d’accord sur le point 3 mais ne comprends pas l’intéret du point 4

      1. Salut Sandrine, mon propos consiste simplement à nuancer le discours apocalyptique : j’ose croire que la description des effets d’une bombe de grande puissance ne concernera plus jamais personne car l’humanité à encore un minimum de bon sens (cf. les complots contre Poutine et la réunion téléphonique entre généraux chinois et américains destinée à se rassurer face à ces « fous qui nous gouvernent »). Si l’on reste catastrophiste il ne restera pas grand chose de l’humanité pour espérer un lendemain viable sur des zones vitrifiées qui plus est. De toute manière la ou les bombes arriveraient trop vite (4 à 5mn !) pour espérer anticiper quoi que ce soit? C’est donc simplement une histoire de chance (distance à l’impact, sens du vent, distance aux abris proches etc.) et il ne sert à rien d’envisager un abri non ? Pour ma part j’habite près de Rouen et on cumule tout : un secteur Seveso majeur, deux centrales nucléaires en Seine-Maritime et une relative proximité de Paris = c’est quoi mon espoir réel si ça pète de façon imprévisible (ex: Lubrizol > personne n’a été prévenu, personne n’a été invité à éviter Rouen = nous assistions au triste spectacle depuis l’autoroute sachant que le nuage aurait pû être mortel, le plan blanc n’a même pas été déclenché au CHU où je travaille) ? A part vivre en reclus dans un bunker ou habiter en montagne (et encore…) je ne vois pas trop…

        1. Tu parles de nuances et de non catastrophisme et c’est exactement ce que tu fais encore une fois. Donc ta solution, c’est de ne rien faire ? Tu connais le futur ? OK…

  2. Très bonne synthèse sur le sujet, à approfondir par exemple sur les différents types d’abris d’urgence vers lesquels on peut se rabattre rapidement, comme le métro, parkings collectifs souterrains d’immeubles,etc. en fonction de la faisabilité de la chose (ventilations, ressources diverses, …).

  3. Fabuleux travail de synthèse ! J’ai beaucoup appris et ça remet les choses en perspectives.
    Un grand merci !!
    Bizz

  4. Hello,
    Juste quelques notes :
    – amha le risque de bombe sale est également à évaluer. C’est un peu plus à la portée de divers groupes. Notamment, le risque prépondérant de faire paniquer à peu de frais. On évalue habituellement le seuil de saturation des urgences à quelques dizaines de patients max (sans doute moins ces derniers temps), donc si on ajoute une cata pour laquelle il est impossible de savoir si on a été exposé…
    – le compteur Geiger peut avoir beaucoup d’intérêt, et justement permettre d’évoluer dans un environnement dans lequel aucun de nos sens ne peut nous informer. Sans détecteur, on en est réduit à devoir suivre les directives à l’aveugle, alors qu’un appareil rudimentaire permet déjà d’isoler les points chauds et les anomalies ambiantes. J’aurais tendance à conseiller une sonde alpha (la plupart des appareils ne sont sensibles qu’aux beta/gamma); l’investissement modeste pourrait palier l’absence de beaucoup d’autres éléments (bunker, combis, etc). Cf le forum Olduvaï pour les reviews.
    – Le livre NRBC de Piero est une très pale copie de l’excellent « Les risques NRBC, savoir pour agir », voire de pages de wikipédia. A ceci près que l’auteur a truffé son paraphrasage d’erreurs grossières (niveau <1ere S). Review/démonstration complète sur le forum Olduvaï, avec correction des erreurs et contresens, et lien vers le bouquin d'origine. 😉
    Bonne journée,
    tarsonis, sur Oldu

  5. PS, concernant les traitements :
    – Pour le risque Césium, mon topic sur la fabrication de Bleu de Prusse est en refonte. Je manque de temps en ce moment pour le finaliser, mais le traitement ad hoc est réalisable avec assez peu de moyens en suivant les indications.
    – Pour l’iode, il ne faut pas oublier que son intérêt majeur porte sur les jeunes générations. Le point de transition se trouve vers 40 ans, au delà duquel le ratio bénéfice/risque sur la thyroïde est plutôt défavorable.

  6. J’ai tout lu et suis sur le cul. J’avais plein de fausses idées sur le sujet. Autant, je crois que on est mal barré en cas de bombe, autant la préparation polyvalente et réaliste que tu proposes mérite de s’y attarder.
    Sinon, j’en profite pour vous remercier pour votre travail.
    Vous êtes décidément très largement au-dessus du lot des autres blogs et influenceurs youtube : soit ils vendent de la peur (c’est la guerre-pénuries-attentats-empoisonnement-blabla), soit c’est du rêve (c’est facile-cool-ecolo-naturel). Dans les deux cas, c’est de la manipulation et pas vraiment de solutions sauf à payer une « formation » à 300 balles pour bouffer des orties (LOL) ou payer un générateur solaire ecoflow à 1000 balles (SIC).
    J’apprécie aussi le fait que vous êtes 100% transparent sur vos partenariats alors que c’est toujours caché chez les autres. Ça démontre votre honnêteté.
    Tous mes encouragements, surtout, ne changez pas ^^
    Fab

  7. La Vilaine Mémère

    Merci pour cet excellent article, vraiment une très bonne synthèse. Je l’ajoute dans mon classeur 🙂

  8. je pensais vraiment que je meilleur truc a faire était de monter en voiture et de s’éloigner le plus possible. Ma famille est répartie au 4 coins de la france. En cas de problème, nous avons forcement quelqu’un qui pourra nous héberger.
    Dans notre cas, ne pensez-vous pas qu’il vaut mieux essayé de quitter la zone au plus vite que de rester sous les radiations?
    Merci pour votre blog très instructif.

  9. A propos du mythe de l’hiver nucléaire, il tient en ceci qu’il faut souligner que cette hypothèse d’une explosion au sol de tout un arsenal est incohérente par rapport à un emploi opérationnel dans une guerre nucléaire, où l’emploi des armes nucléaires vise à utiliser l’effet destructeur du souffle et du rayonnement thermique sur une surface la plus grande possible.
    Contrairement aux cas des bombes classiques, ces effets sont maximaux pour une explosion nucléaire en altitude, une explosion au sol étant nettement moins efficace. Dans une telle explosion en altitude, l’onde de choc rebondit sur le sol et repousse la boule de feu avant contact, et l’effet de cratère massif ne se produit pas.

  10. Très bon article effectivement.
    Je m’interrogeais sur la notion de distance en dehors du Rayon Minimum d’Impact (80km) au début et celle de Proche/Moyen/Loin. Jusqu’à quelle distance « en gros » peut-on se considérer comme proche ?
    Je partage aussi ceci puisque j’ai fais la recherche pour moi-même 🙂
    – pour connaitre la distance « à vol d’oiseau » de la Centrale la plus proche de chez soi, Google Maps sélectionner son logement en cliquant gauche, puis clique droit « Mesurer une distance » et cliquer sur le lieu de la Centrale.
    – Pour connaitre l’évaluation des risques majeurs sur sa commune voire « DICRIM » Document d’information communal sur les risques majeurs et/ou dossier départemental des risques majeurs (DDRM)
    Merci à vous.

    1. Bien vu pour les astuces et géorisques, c’est bien utile.
      En ce qui concerne la distance, c’est hyper aléatoire étant donné que ça dépend du niveau de l’explosion.
      Et pour tout dire, désolé, je n’en ai aucune idée (vous comprenez pourquoi):)
      Bonne fin de journée

  11. Merci Julien pour cette excellente synthèse qui demande beaucoup de travail.
    J’apporte ma modeste contribution :
    Pour se faire peur définitivement, il existe un site US qui simule l’étendu de l’effet d’une bombe nucléaire. Il suffit d’entrer dans l’interface le lieu et la puissance de la bombe pour voir le rayon d’action. Par exemple une bombe Tsar de 50 Méga tonnes (Russe), aura un rayon de 60 km (brûlures au troisième degré), à 20 km la plupart des bâtiments résidentiels s’effondrent etc.

    https://nuclearsecrecy.com/nukemap/
    OU
    https://nuclearsecrecy.com/missilemap/

  12. Bonjour à toutes et à tous,
    Le sujet sur le conflit nucléaire restera toujours dans une attente qui sera certes le coup de poker souvent menteur, mais plutôt échec et mat pour la majorité de la population. Julien tu fais un boulot formidable. Je suis une vieille carne de 70 ans , je suis hélas presque sur que la majorité en mourra car notre société actuelle, dirige plus dans l’inutile, la possession , le paraitre. Une guerre nucléaire à la fraction de seconde, mettra à genoux le système. La population qui a oubliée que dans les boucheries charcuteries on y vend de la cervelle en barquette mangeront leurs regrets dans cette fusion assassine. Julien, tout ce travail que tu as fourni et toutes les personnes sur ce blog qui s’intéressent sur ce sujet donne à réfléchir. L’assistanat, les faux ongles et j’en passe Apres le Boum????J’ai ma femme qui a travaillé dans le nucléaire. Je valide tes recommandations, mais il faut garder à l’esprit, « Quand est-ce que ça nous tomber sur le museau » 1homme et1 femme en vaut 4 (????) Je suis dans le doute, car avec les dérangés du cerveaux qui dirigent ce monde j’espère qu’ils n’ont la bloblote, un faux geste , et c’est la friture assurée, soyons relativement prêt, La survie de chacun sera à la hauteur de la réflexion de l’individu , car l’empathie ce jour là, sera balayée par la peur, et surtout après la méfiance et toute la valise d’exaction qui suivra, et fera beaucoup de morts. En bref je reste réaliste, nous ne sommes jamais assez prêt, mais le bon sens est peut être un des bons remèdes .Boone journée à vous

  13. Bonjour et merci pour cet article vraiment bien conçu
    Ancien militaire j’y retrouve aussi pas mal de choses. Une question reste cependant en suspens et mériterai d’être développée : le renouvellement de l’air en cas de calfeutrage. Je n’ai pas de donnée précise, j’ai juste lu je ne sais ou qu’on peut considérer que 1m3 = 1h d’air pour 1 personne, soit en gros sur un logement de 20m2 et 2,40 de hauteur plafond, en prenant 2m de hauteur pour garder une mage de sécurité, cela donnerais 20h d’air pour une personne. Sans prendre un compte le CO2.
    Donc dans ce cas, peux t’on envisager une ouverture au bout de quelques heures avec un filtre artisanal (masque FFP2/3 empilés, filtre HPA type aspirateur, charbon actif) ? Quelqu’un aurait il plus d’éléments sur ce point car le calfeutrage les premiers jours restant la meilleure solution, cela serait intéressant d’y voir plus clair.

  14. Merci pour ce post très complet
    À stocker
    Charbon actif
    Argile
    Le plomb était donné comme protection
    Boudin de porte à humidifier chargé d’un mélange sable argile charbon possible
    La Chine dispose d’un drone sous marin dont la charge secondaire est 30 tonnes de cobalt et la charge principale une bombe H
    Source DSI
    Les cabinets de radiologie les usines de plastique et autres permettent de faire des bombes sales
    Les tenues jetables Anti acide sont pas males et bleu marine
    Les satellites tueurs de satellite seraient déjà sur orbite
    Le canard enchaîné faisait état de la faiblesse du système de codage français il y a environ deux ans
    Les soviétiques et les américains ont déclarés disparus environ 20 masses fissibles identique au kilo près pendant toute la guerre froide
    Les doctrines occidentale et soviétique sont différentes mais le nombre de charge est supérieur à la capacité de survie mondiale
    Les soviétiques disposaient de scud tactiques au frontières et la vitrification de Aix la Chappelle aurait été dans le plan de l’invasion de l’Europe d’après différentes sources
    Je ne suis qu’un amateur mais papa a été attaché militaire à Moscou et maman botaniste pharmacienne chimiste et physicienne moi je suis un cancre saltimbanque farceur qui s’intéresse à la sécurité pré opérationnelle personnelle professionnelle privée et publique
    Merci à Mouton Résilient pour la somme de travail les liens et les sources

  15. Il y a des commentaires qui datent de l’année passée, qu’est-ce qui a changé dans l’article, en quoi est-ce une mise à jour? Je pense qu’il serait bien de le préciser. Ou bien est-ce le même article sans aucun changement, juste remis sur le devant de la scène.

  16. Merci pour ce rappel, ça ne fait pas de mal.
    J’ai pris des dispositions au bénéfice du doute car tout est possible de nos jours.
    Amicalement
    JF

  17. Merci pour tout ce travail, très complet et très documenté comme d’habitude.
    Oui, je suis bien d’accord avec toi : on peut espérer que ça n’arrive jamais mais, avec les fous qui nous gouvernent, il est plus sage de s’y préparer (sereinement !) !

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