Le survivalisme fait couler beaucoup d'encre (car ça contribue à faire du buzz et jouer sur la peur). Pourtant, ce concept reste malgré tout assez flou pour le grand public et beaucoup de notions se mélangent avec la résilience et l'autonomie. Dans ce tout premier article du blog, nous allons vous expliquer notre vision du survivalisme qui est à l'opposé des clichés stupides et sans nuances.
Quelles sont les différences entre autonomie, survivalisme et résilience ?
Autonomie, survivalisme et résilience sont trois concepts distincts mais souvent interconnectés. L'autonomie implique la capacité à vivre indépendamment des systèmes traditionnels, en produisant ses propres ressources comme la nourriture et l'énergie. Le survivalisme se concentre sur la préparation et la survie lors de catastrophes naturelles ou de crises majeures, incluant souvent des compétences de survie et l'accumulation de provisions. La résilience, quant à elle, désigne la capacité à récupérer rapidement de difficultés ou à s'adapter à des changements, en mettant l'accent sur la flexibilité et l'adaptation face à l'adversité. Ensemble, ces éléments contribuent à une approche globale de préparation et de durabilité face aux défis imprévus.
Entrée en matière
Dans ce premier article, nous allons poser les fondations. Nous allons aborder de nombreux thèmes : Autonomie, indépendance, résilience. En gros, tout ce qui tourne autour du survivalisme. En effet, toutes ces notions sont intimement liées les unes aux autres.
Nous allons donc effectuer une rapide analyse de chacune d’elles, casser quelques mythes au passage et vous dévoiler notre vision. Pourquoi ? Dans le but de susciter la réflexion pour aider celles et ceux qui aspirent à devenir plus résilients.
PETIT TOUR DANS LE DICTIONNAIRE
Avant tout, voyons quelques définitions pour éclaircir les esprits. Ça peut paraître barbant, mais étant donné que nous allons sans arrêt parler des notions suivantes, il vaut mieux être clair sur le sujet.
Effectivement, elles sont parfois mal comprises ou encore, chacun en fait la définition qui l’arrange. Le dictionnaire a l’avantage de mettre tout le monde d’accord.
Autosuffisance
Dont les ressources propres sont suffisantes pour assurer les besoins essentiels.
Autonomie
Capacité de quelqu'un à être autonome, à ne pas être dépendant d'autrui.
Résilience
- Capacité à se rétablir après une perturbation extérieure.
- Capacité d'un système à continuer à fonctionner, même en cas de panne.
Indépendance
- État de quelqu'un qui n'est tributaire de personne sur le plan matériel, moral, intellectuel.
- Caractère de quelqu'un qui ne se sent pas lié ou qui ne veut pas être soumis aux autres, à la discipline morale, aux habitudes sociales, etc.
Survivalisme
Mode de vie d’une personne ou d’un groupe de personnes qui se préparent à la survenue, à plus ou moins longue échéance, d’une catastrophe (nucléaire, écologique, économique, etc.), à l’échelle locale ou mondiale. Bon, voilà pour les définitions.
Entrons maintenant dans le vif du sujet.
AUTONOMIE, RÉSILIENCE ET INDÉPENDANCE
Être l’un implique forcément d’être les deux autres.
L’autonomie est le fait de se suffire à soi-même.
À ce stade, vous êtes donc indépendant du système sur du plus ou moins long terme. Cela vous rend extrêmement résilient en cas de dysfonctionnement de ce dernier. Ces 3 notions sont tellement liées ensemble que pour ne pas donner le monopole à l’une ou à l’autre, vous allez régulièrement les voir revenir sur le devant de la scène.
Nous tenons également à préciser qu’être autonome et indépendant ne consiste pas à vivre replié sur soi-même. Ne serait-ce que consommer local, c’est déjà une forme d'autonomie ! On pense toujours à faire son potager (qui est effectivement le cas le plus poussé d’autonomie), mais on peut faire partie d’un réseau local ou encore s’entraider entre amis, voisins ou proches.
C’est déjà beaucoup plus sain que notre système de consommation mondialisé qui ne fonctionne que grâce au pétrole si peu cher (pour l'instant).
Les différentes autonomies
On divise souvent l'autonomie en grands thèmes. L'autonomie énergétique, l'autonomie hydrique, l'autonomie alimentaire, etc.
Il est bien plus difficile d'être autonome en nourriture (petit élevage, potager, verger) car cela demande un travail à plein temps, que de devenir autonome en énergie par exemple (une installation solaire ne demande qu'une charge de travail initiale pour réaliser l'installation, mais elle produit ensuite de façon autonome).
SURVIE
Tout d’abord, il ne faut pas confondre le survivalisme avec la survie. En effet, la survie est l’art de rester en vie dans une situation critique.
Typiquement, vous êtes perdu en pleine forêt avec simplement ce que vous avez sur le dos. Afin de ne pas s’éparpiller dans tous les sens, Mouton Résilient ne traite pas de survie.
Cependant, si le sujet vous intéresse, je vous conseille :
BUSHCRAFT
Quant au Bushcraft, c’est également une discipline cousine du survivalisme. Le Bushcraft pour faire simple, c’est l’art de vivre dans la nature, l’artisanat des bois. Nous ne sommes pas ici en situation de survie, mais bien de vie dans la nature. Si pour beaucoup de nos ancêtres, c’était une façon de vivre, de nos jours cela tient plus du loisir.
Le Bushcraft, c’est le respect de la nature. C’est réapprendre à découvrir les ressources naturelles qui nous entourent et acquérir les compétences pour savoir en tirer parti. En pratique, il s’agit de se débrouiller et créer avec ce que la nature nous offre, en utilisant un minimum d’outils modernes.
Typiquement, l’équipement emporté est minimaliste, mais durable : couteau, hache, scie, tarp (bâche), abris, etc. =>Visitez notre sélection de matériel pour l'outdoor. Et ensuite, il s’agit de renouer avec les techniques ancestrales pour lancer un feu, trouver de la nourriture, construire un abri, etc. Si de nos jours le Bushcraft est dans l’esprit général une activité que l’on pratique essentiellement dans la nature, rien n’empêche de concevoir des objets naturels pour la maison. Bien au contraire.
Par exemple, remplacer un manche à balais avec une branche d’arbre bien droite, ou comme ici fabriquer très facilement un porte-manteau.
Par exemple, au lieu de courir à IKEA, une branche, un quartier de bûche fendue et 3 vis vous donnent un porte-manteau qui ne manquera pas de faire son effet.
Fabriquer avec des matériaux naturels bruts, ou du recyclage plutôt que d’acheter pour acheter
Bilan: 15 minutes de travail, 0€, 100% de satisfaction et un objet 100% fonctionnel Faire un porte manteau, sculpter une louche en bois, faire des tuteurs pour les tomates avec des branches, se fabriquer un panier ou même bâtir un mur en torchis avec simplement la terre du jardin, etc.
Ce sont autant d’exemples d’utilisation de ressources naturelles qui permettent de fabriquer soi-même. Mais, également, de pouvoir réparer ou remplacer soi-même. Pouvoir produire quelque chose sans pour autant devoir courir au magasin, ça, c'est génial ! Et comme dirait l’autre, "faire c’est apprendre deux fois".
Allez, fin de l'aparté bushcraft, voyons la suite.
SURVIVALISME
La notion de « survivalisme » est bien différente dans la France actuelle, que lors de sa création aux États-Unis durant la Guerre froide.
Que l’on aime ou non le mot « survivalisme », c’est pourtant celui qui définit le mieux la grande diversité de nos actions.
En effet, sous la bannière survivaliste se trouvent actuellement tous les sujets traitant de l’autonomie (récupération d’eau de pluie, installation solaire, chauffage au bois, potager, etc.). Mais, ça ne s’arrête pas là, car le champ d’action survivaliste aborde également d’autres sujets.
Le champ d'action survivaliste
Cela va de notions de secourisme en passant par un minimum de self défense, l’équipement du véhicule, la sauvegarde administrative, le sac d’évacuation, la réserve alimentaire, établir un plan d’urgence, les télécommunications hors réseau, l’armement du citoyen, etc.
Le point commun à toutes ces actions ? Cultiver notre indépendance. C’est en effet le meilleur moyen de se prémunir de nombreux problèmes. Le survivalisme traite aussi beaucoup des techniques très low-tech (en opposition au high-tech) pour faire du feu, purifier de l’eau ou par exemple, conserver sa nourriture sans électricité.
Bref, savoir s’adapter et improviser avec les moyens du bord quand notre solution habituelle est hors service pour X ou Y raisons. Niveau résilience, il faut avouer qu’on peut difficilement faire mieux que ça.
La caricature du survivaliste
Alors oui, pour certains ce mot « survivaliste » a une connotation de facho dans son bunker, assis sur des milliers de boites de conserves, équipé d’un masque à gaz, en train d’astiquer ses dizaines de flingues. Mouai…
On ne peut pas nier que certains survivalistes se reconnaissent dans cette description, mais chaque milieu comporte son lot de caricatures. Malheureusement, c’est évidemment cette vision que les médias vont s'empresser de reprendre, non sans grossir le trait. C’est plus racoleur pour les reportages de la télé, c'est suffisamment extrême pour le cinéma hollywoodien, et c’est un bon titre « putaclic ».
À moins que les médias - et le système dans sa généralité- n’aiment pas cette mouvance qui pousse les gens à s’en détacher... Oui, il y a une certaine forme d’anarchisme dans le survivalisme. Tiens... Encore un mot où l’on imagine un jeune plein de piercings, en capuche en train de balancer des cocktails Molotov, pas vrai? Alors que dans les faits, un anarchiste refuse simplement d'être dominé. Un papy qui vit uniquement de son potager est aussi un anarchiste car il refuse d'être dominé par la société de consommation.
Bref, une personne sortie du système. Il est de bonne guerre dans notre société de coller des étiquettes peu glorieuses sur des mots qui dérangent. La "novlangue" d’Orwell (1984) n’est pas que de la science-fiction...
Le survivalisme en France
Dans les faits, il suffit d’observer le mouvement survivaliste en France, pour s’apercevoir qu’on est loin du mytho cher aux médias. Dans sa majorité, c’est plutôt : poules, potager, panneau solaire, filtre à eau, détention d’une arme à feu, conserves maison, formation aux premiers secours, trauma kit, poêle à bois, réapprentissage de savoirs-faire ancestraux, chasse, permaculture, Bushcraft, etc.
Il n’y a qu’à regarder les exposants du salon du survivalisme de Paris pour vérifier cette tendance. Et cette recette fonctionne puisque que le salon connaît un succès grandissant d’années en années. La motivation du survivaliste de nos jours, n’est PAS de regarder ce qui peut mal tourner (bonjour la déprime). Non, c'est de s’attacher à mettre en place des solutions pour mieux vivre au quotidien (et accessoirement quand tout va mal).
LOW-TECH
keep it simple
Comme pour le Bushcraft, on cherche ici à s’émanciper des “choix imposés”, et à se réapproprier des techniques, mais surtout un état d’esprit “débrouille”. La définition du low-tech ou « basse technologie » est encore assez floue. Pour le Low-tech Lab : « Les « low-tech » sont des technologies, services et savoir-faire qui répondent aux critères suivants : Utiles, durables et accessibles. »
Pour nous, le low-tech définit l’ensemble des solutions technologiques simples, fiables ou facilement réparables soi-même et qui ne réclament généralement pas d’électricité pour fonctionner.
Par exemple, un pauvre fil à linge tendu dans le jardin est très low-tech par rapport à un sèche-linge électrique. Ce dernier est fabriqué avec des dizaines de matériaux et de composants plus ou moins fiables. De plus, pour fonctionner, le sèche-linge a besoin de l’électricité produite dans une centrale, de lignes électriques en bon état, d’un abonnement, etc.
Tout cela représente autant de paramètres qui peuvent « buguer ». Le fil à linge lui est simple, efficace, accessible à tous, super écolo et facilement réparable.
Le retour à une simplicité ultime pour une fiabilité maximum.
Chez mouton résilient, nous sommes convaincus de la pertinence du low-tech. Surtout de nos jours avec l’omniprésence de l’obsolescence programmée. En effet, les solutions low-tech sont aussi les plus résilientes par nature. Pas de pompe, pas besoin d’électricité, pas de composants électroniques, pas de panne. On comprend facilement qu’un marteau est bien plus fiable d’un écran de télé.
Bien entendu, l’idée n’est pas de faire un refus de la technologie et de la modernité. Mais bel et bien de promouvoir les solutions low-tech comme d’excellents back-ups (solutions de secours) ou d’excellentes solutions alternatives. Et cela permet aussi de méditer sur notre rythme de vie effréné : A-t-on réellement besoin de toujours faire autant de choses et si vite ?
Et a-t-on besoin de gagner tant de temps libre pour finalement jouer des heures à Candy Crush ou suivre l‘actualité de Justin Bieber ? Il y a du bon dans la technologie, mais il faut l’analyser avec bon sens plutôt que se jeter dessus sans réfléchir parce que la pub la met en avant.
Est-ce durable ? Y a-t-il vraiment une grosse plus-value par rapport à une version low-tech ? Vais-je vraiment m’en servir ? Est-ce que cela peut me tirer d’un mauvais pas? Généralement, tout ce qu’avaient nos grands-parents était low-tech. Et pourtant, à l’époque, c'était le top de la technologie. Du rustique, bien pensé et efficace. Mais n’empêche que tout était fait pour durer et nécessitait peu pour la fabrication, l’entretien, l’utilisation etc. Par exemple, les outils à mains, pompe à bras pour l’eau potable, toilette sèche, garde-manger, poêle à bois ou à charbon, etc.
Les bonnes affaires
Bonne nouvelle, les brocantes et vides greniers sont pleins de bonnes affaires low-tech, pas chères, qui réutilisent l’existant et souvent de bien meilleure qualité que ce que l’on produit de nos jours (pas ces satanés clips plastiques qui pètent de manière irréversible au démontage...)
La chignole de mon grand-père me sert encore aujourd’hui dans l’atelier. C’est l’exemple typique d’un outil increvable, qui traverse les générations et fonctionne toujours. C’est sans parler du charme des vieux outils.
Là aussi, face aux changements qui s’annoncent, le low-tech a de beaux jours devant lui. Et n’oublions pas qu’il n’a jamais cessé d’exister dans les coins moins friqués du monde. À ce propos, l’Inde est une spécialiste de l’innovation frugale (Jugaad) parce qu’elle a encore dans ses gènes cette culture du low-tech.
RÉSILIENCE
Devenir résilient, une solution d’avenir
Notre génération fait face à de nombreux défis. Malheureusement, le mode de vie luxuriant de la génération baby-boom n’est pas compatible avec ces défis. Un changement de style de vie s’impose.
Et plus on attend pour changer, plus ce changement sera difficile et brutal. Chez Mouton Résilient, nous sommes convaincus que la résilience aidera non seulement à encaisser ce changement graduel, mais aussi à nous rétablir après ce changement. Mais ce sera aussi un des principes fondamentaux du monde d’après.
Bref, cette notion fait véritablement partie de notre ADN (Cf. À propos).
Pour nous, être résilient c'est :
La résilience : un enjeu collectif
Face aux crises que nous vivons et aux challenges qui s’annoncent pour le futur, de nombreux mouvements et tendances ont vu le jour. Si vous êtes sur ce site, c’est qu’il y a de fortes chances que vous soyez plus ou moins rattaché à l’une (ou plusieurs) de ces mouvances.
Et peut-être que vous ne le saviez pas. On peut parler ainsi de « porte d’entrée » qui sera différente selon nos centres d’intérêts et nos convictions.
Parmi ces mouvances, on peut citer : les autonomistes, survivalistes, écologistes, collapsologues, résilients, néo-autonomistes, effondristes, décroissants, frugalistes, preppers, citoyens prévoyants, citoyens responsables, néo-survivalistes, réactionnaires, adeptes de la simplicité volontaire ou de la sobriété, etc.
PLUSIEURS PORTES D’ENTRÉE POUR UNE MÊME FINALITÉ
En effet, tous ces domaines sont connectés et on finit tôt ou tard par basculer plus ou moins dans les domaines voisins.
Les autonomistes
Les autonomistes misent sur le fait de regagner en liberté via une certaine indépendance. Se détacher du système et aller vers un mode de vie plus ou moins autonome, ils cherchent à créer une existence où ils contrôlent la majorité de leurs ressources. Ce choix est souvent motivé par le désir d'une vie moins dépendante des fluctuations économiques et des interruptions de services, ainsi que par une volonté de minimiser leur impact environnemental. En cultivant leurs propres aliments et en utilisant des énergies renouvelables, ils aspirent à une vie plus durable et éthique.
La décroissance
Le mouvement décroissant prône la simplicité volontaire et un retour à un style de vie plus pérenne et soutenable aussi bien pour la nature que les individus. Ce mouvement cherche à réduire la consommation et la dépendance aux ressources non renouvelables par des choix de vie plus conscients et mesurés, favorisant ainsi une harmonie plus grande avec la nature et une meilleure qualité de vie pour les communautés. Cela inclut souvent des pratiques telles que la réduction des déchets, le recyclage, l'usage de transports moins polluants, et une consommation plus responsable et locale.
Le frugalisme
Le frugalisme met l’accent sur le fait de mettre de côté pour ensuite vivre mieux en ayant besoin de moins travailler. Les retraites du futur ? Cette approche permet aux individus de vivre mieux avec moins, en maximisant leur épargne et en minimisant leurs dépenses. Le but est de parvenir à une indépendance financière qui permettrait une retraite anticipée ou du moins, une réduction significative du temps de travail, offrant ainsi plus de liberté pour se consacrer à des passions ou à des activités personnelles. Cette manière de vivre peut être considérée comme une réponse aux incertitudes des retraites traditionnelles à l'avenir, proposant une alternative pour ceux cherchant plus de contrôle sur leur temps et leurs finances.
Le minimalisme
Le minimalisme permet d’épurer au maximum nos habitations de toute la merde inutile qu’on accumule au cours d’une vie pour revenir à l’essentiel. Un truc loin de la société de consommation. Cette approche permet de libérer de l'espace physique et mental, réduisant ainsi le stress et augmentant la clarté dans la vie quotidienne. En se débarrassant des objets superflus, les minimalistes cherchent à échapper à la pression constante de la société de consommation, qui pousse à l'achat incessant de biens souvent inutiles. Ce mouvement vers plus de simplicité vise à prioriser les expériences et les relations plutôt que les biens matériels, offrant une alternative réfléchie à la surconsommation moderne.
Le low-tech
Le low-tech (en opposition au high-tech) met le focus sur des solutions durables, faciles à mettre en place et à entretenir soi-même. L'idée est de choisir des solutions moins complexes et plus respectueuses de l'environnement, qui ne dépendent pas fortement des ressources non renouvelables et qui sont faciles à réparer par les utilisateurs eux-mêmes, réduisant ainsi la dépendance à des systèmes technologiques avancés et coûteux. Ce mouvement met en valeur l'ingéniosité et l'autosuffisance, favorisant des modes de vie plus autonomes et responsables écologiquement.
Le fait-maison ou DIY
Le fait-maison ou DIY encourage à la débrouillardise, à faire soi-même et à savoir comment est fabriquée telle ou telle chose pour ensuite savoir facilement réparer ou refaire. C’est aussi maîtriser les ingrédients que l’on mange ou que l’on utilise au quotidien dans les produits d’hygiène.
En fabriquant soi-même, on maîtrise les ingrédients et les matériaux utilisés, ce qui est particulièrement important pour ceux qui sont préoccupés par les additifs dans les aliments ou les substances chimiques dans les produits d'hygiène. Cela permet non seulement de réduire la dépendance envers les produits industriels, souvent critiqués pour leurs impacts environnementaux et sanitaires, mais aussi de personnaliser les produits pour qu'ils répondent mieux aux besoins et aux préférences individuelles.
L'écologie
L’écologie, la vraie, apporte une vision ancestrale, pleine de bon sens pour, par exemple, construire ou rénover nos habitations de façon respectueuse de l’environnement, loin des lobbys et des magasins de bricolage. C’est également consommer une nourriture plus saine et respecter l’environnement dans son ensemble. Au-delà de l'habitat, l'écologie authentique se manifeste aussi dans nos choix alimentaires. Consommer des produits biologiques, locaux et de saison favorise non seulement une meilleure santé mais soutient également les pratiques agricoles qui respectent et enrichissent l'environnement, plutôt que de l'épuiser. Cela inclut le soutien aux petits producteurs et aux méthodes de culture qui maintiennent la biodiversité et réduisent la pollution des sols et de l'eau.
Le zéro déchet
On peut également citer le mouvement zéro déchet qui permet de prendre conscience de notre impact et nous force à nous détacher de nos habitudes de consommation « mainstream ». Ce mouvement encourage également à repenser nos habitudes de consommation pour favoriser des alternatives plus durables et éthiques, s'éloignant ainsi des pratiques de consommation "mainstream" qui souvent encouragent la surconsommation et le gaspillage. Par ces actions, le zéro déchet ne se contente pas de réduire les déchets, mais promeut un changement de paradigme vers une société plus consciente de son impact sur la planète.
La permaculture
Les principes de permaculture apportent non seulement des techniques agricoles qui simplifient le jardinage, mais c’est aussi un état d’esprit et une philosophie. Réutiliser les ressources existantes plutôt que de racheter par exemple. La permaculture met en avant des principes comme la réutilisation des ressources existantes plutôt que l'acquisition de nouvelles. Ce concept peut se manifester dans la pratique par la compostage des déchets organiques pour enrichir le sol, la collecte et l'utilisation des eaux de pluie, ou encore la conception de jardins qui maximisent l'utilisation naturelle des ressources lumineuses et hydriques. Cet approche cherche non seulement à simplifier le jardinage en réduisant le travail et les intrants nécessaires, mais elle vise aussi à construire des environnements productifs et résilients qui maintiennent leur fertilité et leur vigueur sans apports externes continus.
Les citoyens prévoyants
Les citoyens prévoyants ou citoyens responsables tentent d’établir un modèle d’individu qui sait se prendre en main, à l’instar de la génération de nos grands-parents. Ce modèle valorise l'indépendance dans la gestion quotidienne, promouvant l'apprentissage de compétences pratiques telles que le jardinage, la conservation des aliments, la réparation des objets du quotidien, et une gestion avisée des ressources. L'idée est de réduire la dépendance aux systèmes modernes de consommation et d'approvisionnement en cultivant une capacité à subvenir à ses propres besoins, renforçant ainsi la résilience personnelle et communautaire face aux défis sociaux et environnementaux contemporains.
Les preppers
Le mouvement « prepper », quant à lui, met l’accent sur l’anticipation de certains évènements par l’accumulation de biens et équipements stratégiques. Ce mouvement est animé par le désir de garantir la sécurité et la survie en cas de catastrophes naturelles, de crises économiques, ou de conflits. Les preppers stockent souvent des aliments à longue conservation, de l'eau potable, des médicaments, ainsi que des fournitures essentielles pour l'autonomie énergétique et la défense. L'objectif est d'être prêt à affronter divers scénarios de crise, en minimisant la dépendance aux infrastructures publiques et aux services d'urgence.
La collapsologie
La collapsologie fait l’étude des évènements qui peuvent se produire. Là aussi, les gens se préparent en conséquence. Inspirés par cette approche, certains individus ou communautés se préparent à ces potentiels effondrements en adoptant des stratégies de résilience et d'autonomie. Ils peuvent envisager des changements dans leurs modes de vie, tels que l'adoption de pratiques plus durables, la réduction de leur empreinte écologique, ou bien le développement de compétences en autosuffisance pour mieux faire face à des événements disruptifs anticipés.
Le survivalisme
Enfin, le survivalisme apporte des solutions concrètes et semble être la clé de voute de la plupart de ces mouvances. En intégrant des stratégies de survie et d'autonomie, le survivalisme encourage non seulement la préparation individuelle à des scénarios d'urgence, mais inspire également des communautés à adopter des pratiques plus durables et sécuritaires. Cette approche pragmatique et souvent holistique permet aux individus et aux groupes de développer des compétences essentielles qui renforcent leur capacité à répondre efficacement aux défis environnementaux, économiques, et sociaux contemporains.
Ainsi, on peut donc voir un fil conducteur entre toutes ces mouvances, plus ou moins proches et liées les unes aux autres :
Le système actuel n'est pas viable
Quelle que soit la mouvance, le constat est le même : le système actuel n'est pas viable. On ne peut plus se voiler la face, notre rythme de vie agit bel et bien sur la planète, et sur l'exploitation d’une partie des habitants de cette planète.
Nous allons droit dans le mur !
Sauf un changement radical (très hypothétique), nous allons droit dans le mur. Et quand on impact un mur, ça fait mal. D’ailleurs, il suffit d’allumer la télé pour voir à quoi ressemble le monde... Parlons-en justement de cette télé : nous l’adorons. Elle qui nous vend le culte de la surconsommation, qui nous bombarde de publicités dès notre plus jeune âge.
Ce vecteur de désinformation, de manipulation et de "greenwashing" participe à la normalisation de l’obsolescence programmée, du gaspillage à outrance au détriment de la majorité de l’humanité et de la nature.
La machine s’est emballée et refuse de changer
Mais pourquoi maintenons-nous ce système ? Tout simplement parce que ceux qui en sont à la tête font tout pour le maintenir : C’est justement ce système qui leur a permis d’engranger autant de richesse et de pouvoir, et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
D’un côté, une majorité de travailleurs, qui a juste ce qu'il faut pour un plaisir de temps en temps et éviter la révolte. Métro, boulot, dodo, les crédits à rembourser. La nouvelle forme d’esclavagisme finalement.
En face, une minorité d’ultra-riches, (particuliers ou sociétés), ayant ses entrées dans les sphères politiques pour leur octroyer des passe-droits judiciaires, financiers, fiscaux. Le jeu des lobbys et de la corruption est bien sûr de la partie. Nous parlons de fortunes véritablement indécentes capables de rivaliser avec des pays entiers. Ils surfent sur de la spéculation et une économie complètement déconnectée de la réalité pour réaliser des opérations aberrantes (mais bizarrement légales ou presque) pour continuer à asservir le monde par l'argent.
Diviser pour mieux régner
La fracture sociale (comme ils disent) est alors inévitable : diviser pour mieux régner n’a jamais été aussi vrai. Mondialisation et délocalisations sont présentées comme inévitables, il faut nous aligner sous peine de subir encore pire. La peur nous pousse dans nos retranchements, nos libertés sont constamment grignotées. Et plus particulièrement pendant un état d’urgence qui n’en finit pas. C'est un fait, que ça plaise ou pas.
Entre censure et démocratie
La censure s’invite de plus en plus et sans complexe (a ce propos, rejoignez Odysée, plateforme similaire à YouTube, garantie sans censure) dans nos démocraties qui n’en ont plus que le nom. Il faut éviter que la population ne s’intéresse à son sort, alors on ressort les vieilles recettes : divertissements, des jeux du stade (de foot) et surtout, nouvelle religion : le média 2.0.
Nous avons tous notre gadget connecté en poche. Il nous dit la météo, les nouvelles que nous devons suivre, nous libère de l’ennui, tout en mesurant à chaque instant nos constantes vitales afin “d’anticiper nos besoins”. Et pour désorienter les masses, rien de tel que de casser tous les repères moraux : religion, sexualité, altruisme, équité, dématérialisation des relations sociales...
La tête dans le guidon
Nous sommes désintéressés de ce qui se passe à l’autre bout du monde, mais après des décennies de débauche, notre génération et nos enfants s’apprêtent à en payer le prix : la planète a largement atteint ses limites, nous observons passivement les extinctions massives d’espèces, la raréfaction des ressources et l’appauvrissement des sols.
La croissance infinie dans un monde aux ressources finies n’est pas possible.
On constate le dérèglement climatique avec ses catastrophes de plus en plus nombreuses et puissantes. Le pétrole qui a permis cette exploitation sauvage va finir tôt ou tard par subir le même sort.
Et après?
On parle beaucoup de transition écologique, mais dans les faits elle est inexistante. Les scandales humanitaires, alimentaires, médicaux, ne cessent de s’accumuler. L’heure de l’addition approche...
Bon, fini la déprime, le but n’est pas de vous faire paniquer pour faire passer notre message. Mais une rapide analyse du contexte est nécessaire pour comprendre notre motivation. Le paragraphe ci-dessus est donc le premier et le dernier dans ce sens. Au lieu d’ingurgiter cette merde du matin au soir, prenons le temps de mettre en place des solutions concrètes à notre échelle.
Donc, éteignons la télé ! Définitivement.
Car oui, des solutions existent pour limiter la casse.
Prendre les choses en main
À notre niveau, sans attendre que ça vienne "d'en haut"
PAS DE FATALISME, TOUT LE MONDE PEUT (ET DEVRAIT) PASSER A L’ACTION
Bien sûr dans toutes ces mouvances, il y a quelques nuances ici et là mais la trame principale est la même : Nous avons tous cette volonté de nous détacher du système véreux actuel, inefficace sur le long terme et commencer à nous affranchir.
Dans un premier temps, il est important d’avoir des convictions pour devenir libre et indépendant de ce système. Les idées, c'est bien, mais sans actes, ça restera toujours abstrait. Comme dit cette expression québécoise que j’aime bien : « Il faut que les bottines suivent les babines ».
Donc plutôt que de faire l’autruche jusqu’au point de non-retour, nous vous poussons à mettre en place des solutions alternatives même si elles vous semblent dérisoires. Il faut absolument arrêter d’alimenter le déclin sociétal et développer un style de vie avec de nouvelles valeurs au centre de nos préoccupations.
IL N’Y A PAS UNE SOLUTION UNIQUE, IL Y EN A UNE MULTITUDE
L’important est d’agir selon nos possibilités, nos savoir-faire, et selon les sujets qui nous tiennent particulièrement à cœur. Il suffit de faire preuve de bon sens. Restez ouverts aux idées des autres et ne les rejetez pas parce qu’elles viennent de telle mouvance : il faut sortir du “diviser pour mieux régner”.
Donc, commençons par ignorer les stéréotypes :
Il y a du bon partout
Chaque approche a ses spécialistes, il est bien plus productif et vertueux de prendre les bons concepts de chacun, car on a vu que tous œuvrent dans le même sens, seuls des détails différencient les approches. Avec de la chance, en mutualisant nos volontés individuelles, nous aurons peut-être la chance d’embarquer la lourde machine étatique.
Cette idée étant très lointaine, il faut prendre les devants et « combattre » le système actuel par tous nos petits gestes de résistance. Beaucoup d’entre nous agissent déjà depuis des années. D’autres ont peut-être eu le déclic lors du Covid-19. Dans tous les cas, c’est à nous de nous bouger et de prendre en main notre destin.
Un filtre à eau Berkey. Ce filtre à gravité fonctionne sans électricité et permet de prendre en main la qualité de l'eau que vous buvez.
Pour faire bouger les choses, il faut passer à l'action
Chaque geste compte. Faire le premier de manière consciente est souvent un déclic pour vous même. Et pas seulement. Vous ferez peut-être des émules autour de vous...
Par exemple: remplacer le gel douche par du bon savon de Marseille, cultiver un petit bout de jardin, faire sa confiture maison, acheter local, s’investir dans une association, éteindre (définitivement) sa télé, consommer moins mais mieux, élever quelques poules, installer un système de récupération d’eau de pluie, utiliser une monnaie locale, investir dans un filtre à eau, s’abonner à de bonnes chaînes YouTube comme Chaillot Barnabé.
Tous ces petits gestes du quotidien, sont autant d’actes de résistance et de révolution face au système.
La notion de résilience:
l'art de se sortir d'une situation puante
LES DIFFÉRENTES ÉCHELLES DE LA RÉSILIENCE
La notion de résilience est très vaste et adaptable à de nombreux domaines. S’il existe des petites distinctions, le principe général est le même :
S’adapter, rebondir, surmonter un problème
Résilience à l’échelle nationale
Durant le Covid-19 de 2020, le Ministère des Armées a lancé « l’Opération Résilience ». Une intervention centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à l’épidémie.
Cette action a permis de rendre populaire la notion de résilience.
Résilience urbaine
Cette notion propre à l’urbanisme désigne le fait d’assumer dès la conception qu’un certain nombre de risques existent et être en mesure de les parer.
Principalement les risques climatiques.
Parmi ces règles d’urbanisme anti-catastrophe, on peut citer par exemple les projets de protection des grandes métropoles côtières face à la montée du niveau des océans dans les prochaines années.
Résilience à l'échelle individuelle
LA RÉSILIENCE SELON MOUTON-RÉSILIENT ?
Dans sa définition brute, on l’a vu plus haut, la résilience est la capacité d’un système à absorber une perturbation, à se réorganiser, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant. Pour nous, c’est un état d’esprit, une volonté d’agir dans le but d’être le moins dépendant possible.
Une coupure de courant ? Pas de problème. On allume les bougies et les lanternes solaires.
Une évacuation ? Le sac d’évacuation est prêt dans le placard. Un pour chaque membre de la famille. L’essentiel est dedans (sauvegardes administrative, photos et documents de famille, eau et nourriture, doudou de rechange…) Voir notre article : La sauvegarde administrative : votre back-up numérique
- Une grève ?
- La perte de son emploi ?
- Une pénurie ?
- Une canicule ?
- Une tempête ?
- Une inondation ?
- Un confinement à domicile ?
- Un effondrement économique et/ou sociétal?
- Une guerre civile ?
- Une pandémie ?
- Une période de famine ?
- Une évacuation forcée ?
Peu importe !
Être résilient, c'est pouvoir surmonter le moins péniblement possible TOUS ces problèmes. Comment ? Tout simplement en adoptant un style de vie le plus autonome et indépendant possible. Cela inclus d’être le moins connecté possible aux réseaux, ou du moins avoir un plan B pour chaque cas.
Réseau électrique, réseau de gaz de ville, réseau d’eau potable ou encore réseaux de distribution (nourriture des supermarchés, etc.). C’est aussi avoir des connaissances et savoir-faire pour être en mesure de se débrouiller.
Moins dépendre des réseaux et des ressources qu’on ne contrôle pas, c’est mieux résister le jour où ils ne fonctionnent plus.
Parano ?
J’entends les plus sceptiques dire que c’est de la paranoïa et un refus du modernisme. Prenez le temps de finir cet article et pensez-y sincèrement. Parmi les petits maux cités, certains arrivent... Il serait dommage de les subir sachant qu’on peut l’éviter... D’autres n’arriveront pas, mais restent néanmoins probables.
Même raisonnement. Et d’autres vous semblent complètement impossible. Eh bien je vous répondrai que statistiquement rien n’est impossible (Exemple -facile certes- du Covid), c'est même le principe des assureurs. Eh bien justement, la résilience, c’est une assurance, et comme toutes les assurances, on verra qu’il y a différents risques sur lesquels on peut s’assurer avec plus ou moins de ressources.
La résilience, c’est une assurance. Une assurance concrète et pragmatique où chaque investissement est utile au quotidien, ou en cas de pépin, ou les deux.
Un même point commun
Mais chaque chose en son temps. Pour l’instant, savez-vous quel est le point commun entre un poêle à bois, une formation aux premiers secours, savoir rendre de l’eau potable, avoir un fusil de chasse à la maison, un petit panneau solaire ou encore des bocaux en verre ?
Le point commun de ces éléments ? Faire soi-même. Sans dépendre entièrement d’un autre pour pouvoir chauffer sa maison, assurer la sécurité de sa famille, pour assurer un repas sur la table, assurer des soins de premier secours, etc.
Les atouts d'un mode de vie résilient
Car oui, un mode de vie résilient n'est pas une contrainte, bien au contraire.
Mieux encaisser les chocs et surmonter plus facilement des crises et des catastrophes
C’est la définition même de la résilience, nous en avons déjà parlé. On imagine souvent les crises comme un effondrement soudain comme dans les films et séries TV pour ados (aucun pays n’est à l’abri), mais elles peuvent aussi se manifester comme un effondrement lent et constant. Un pourrissement en quelque sorte.
Et malheureusement, c'est notre cas actuellement.
Développer notre indépendance et notre autonomie pour s’émanciper du système
Nous avons la chance de vivre dans un pays libre et pourtant nombreux sont ceux qui se sentent prisonniers d’une routine. La résilience, c’est aussi regagner en liberté.
Prendre conscience qu’il y a des alternatives au schéma (merdique) imposé, et avoir le luxe de choisir comment on souhaite mener sa vie.
Ralentir, avoir besoin de moins d’argent pour vivre.
Cela permet de se contenter d’un travail à mi-temps, ou que seule une personne du couple ait un travail conventionnel. Ce que vous produisez ou ce que vous ne consommer pas sont autant d’économies.
Miser sur des solutions durables
« Vous n’êtes pas assez riche pour acheter de la merde ». Investir dans des choses qui durent à vie, comme le faisaient nos grands-parents. C’est un mode de vie très économique sur le long terme.
Ex : Dans la cuisine, une poêle en fonte fera plusieurs générations. Ce n’est pas le cas d’une poêle avec un revêtement téflon cancérigène.
Viser un mode de vie plus sobre et respectueux de nos ressources
On ne peut pas nier le changement climatique ni l’impact de l’homme sur son environnement. Ce n’est pas avec l’arrêt de la vente de coton-tige, gobelets et assiettes jetables, de nouvelles taxes carbones ou encore l’arrêt du bisphénol A sur les tickets de caisse que ça va changer.
Non mais sans déconner ? C’est quoi ces mesures de m**de ! Ok, c’est déjà ça, mais à l’échelle d’un État ça frise le ridicule, surtout quand il s’en vante avec cette campagne... Il y a tellement de choses qui pourraient être ajoutées à la liste... Mais le cas du Glyphosate ou encore dernièrement des néonicotinoïdes nous démontre bien le poids des groupes d’influence...
Bref, là encore, tendre vers un mode de vie plus autonome et résilient rime souvent avec plus sain et plus écologique. Produire sur place ou acheter local diminue les trajets ou la nécessité d’être raccordé à un coûteux réseau, et avec des ressources renouvelables.
Privilégier le local
C’est recréer un réseau de proximité avec les agriculteurs, les maraîchers, les commerçants locaux. C’est aussi renouer avec les contacts de voisinage et les échanges.
C’est limiter le transport des marchandises et les intermédiaires qui s’en mettent plein les fouilles. C’est booster l’économie locale autour de chez vous. La plus-value passe dans la poche du maraîcher plutôt que dans le portefeuille d’actionnaires. Et en plus, il vous est facile de vérifier que ce qui arrive dans votre assiette est un bon produit.
Prévoir nos vieux jours et nos retraites de misère
Profiter tant qu’on le peut encore et mettre en place des solutions pour compenser les faibles retraites que l’on touchera. C’est l’avantage. En visant l’autonomie, la charge de travail est très importante au début, car il faut tout créer. Mais, une fois acquis, il y a beaucoup moins de travail à fournir par la suite.
De plus, équiper son domicile au fil des ans dans l’optique de pouvoir y rester le plus longtemps possible est déjà une forme de résilience en soi.
Léguer des solutions à nos enfants, pas des problèmes
Petite citation attribuée à Saint-Exupéry :
« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. »
Exemple de solutions sur le long terme
Au passage, voici quelques idées en vrac concernant la transmission à nos enfants:
- Leur léguer la maison en donation-partage, de notre vivant, permet d’éviter les frais de succession de l’ordre de 20 à 45% qui sinon partent dans les poches de l’État. Vous avez bossé toute votre vie, la maison est enfin payée. Il n’y a pas de raison de se faire sucrer encore 20% pour simplement la léguer à votre enfant. Ça vaut vraiment le coût de vous renseigner sur le sujet.
- Planter des arbres ou des arbres fruitiers qui leur profiteront dans quelques décennies.
- Faire les gros chantiers à la maison pour les aider plus tard s’ils restent dans la maison familiale (creuser un puits, installer un gros système de récupération d’eau de pluie qui tient la route, etc.).
Les différents types de résilience
Entrons maintenant un peu plus dans le détail et dans le concret. Que dois-je faire pour moins subir et devenir plus résilient ? En survivalisme, il est commun de distinguer plusieurs grandes catégories. Ces catégories correspondent aux besoins essentiels qu’il nous faut pouvoir couvrir, et ce dans tous les cas.
Peu importe la situation, il nous faut boire, manger, s’abriter, se soigner, se défendre…bref, continuer à vivre. Voici donc une liste non exhaustive de différentes actions résilientes qu’il est possible (suggéré) de mettre petit à petit en place, dans nos familles, selon quelques-uns de ces thèmes.
RÉSILIENCE ALIMENTAIRE
Avoir des réserves.
Un mois de nourriture dans les placards. Tout le monde devrait avoir ça. C’est le strict minimum pour se sortir de la majorité des crises connues jusqu’à présent. Par exemple, en cas de pénurie de carburant, grève des routiers, inondation, coupure de courant prolongée, etc.
6 mois de réserves alimentaires pour la famille, cela commence à devenir très honnête, et c’est ce que faisait la génération de nos grands-parents, il n’y a pas si longtemps que ça. Pour rappel, le Confinement en France lors du Covid-19 a duré 2 mois. Alors oui c’est vrai, on pouvait toujours se ravitailler, mais ce n’était pas non plus Ebola. Partant du « qui peut le plus peut le moins » on pourra augmenter petit à petit nos réserves.
Enfin, les plus sérieux et motivés opteront pour 1 an de réserves alimentaires à la maison (voire plus). Si cela semble excessif aux yeux de nombreuses personnes, il faut comprendre que, partant de zéro production au jardin, s’il faut commencer à faire pousser comme un fou pour assurer à manger à sa famille, il faut de quoi manger en attendant les récoltes.
En cas de crise économique
Autre cas de figure, si une crise économique majeure commence au début de l’hiver, là où les récoltes sont maigres ou quasi nulles, il faut de quoi tenir de nombreux mois. Pour info, en étudiant les RETEX (RETour d’EXperience) de personnes ayant connues de graves crises économiques à travers le monde, toutes s’accordent à dire que si c’était à refaire, ils auraient un stock de nourriture très conséquent.
Voir l'article très riche d'enseignements : Effondrement de l’argentine en 2001 : le témoignage riche d’enseignements de Fernando Ferfal
Se procurer de la nourriture par un réseau local.
C’est-à-dire pas de supermarché. Pas de centaines d’intermédiaires ni de lourde chaîne logistique. Un maraîcher, un éleveur, dans la ferme du coin ou via des échanges de bons procédés avec vos voisins.
"Local" signifie suffisamment proche pour y accéder facilement (idéalement accessible en vélo). Cela signifie également de booster le marché local et de faire vivre les commerces de proximité plutôt que des actionnaires.
Avoir un moyen de mettre à manger sur la table, soi-même
Vous trouvez la nourriture directement à sa source naturelle. Cela implique d’avoir les connaissances, les outils et un minimum d’expérience. Cultiver un potager. Avoir un verger. Connaître les plantes comestibles et / ou les champignons. Savoir chasser ou pêcher. Avoir un petit élevage.
Au plus, vous avez de compétences différentes, au plus vous avez de cordes à votre arc pour nourrir votre famille.
Résilience HYDRIQUE
Avoir un stock d’eau
Sous la forme de packs d’eau, de bidons ou de jerricans alimentaires. Avoir une ou plusieurs cuves d’eau de pluie sous la gouttière. Avoir un accès à un puits, une source, un lac, une rivière, à proximité de chez vous.
Pouvoir la rendre potable
Avoir les connaissances, et le matériel pour filtrer et purifier de l’eau. Pour aller plus loin dans le sujet le plus important et fondamental de tous, je vous invite à lire mon livre de 300 pages entièrement dédié au sujet de l'eau.
RÉSILIENCE ÉCONOMIQUE
Pouvoir générer des revenus
Même si l’on perd son job, avoir la capacité de rebondir. Cela peut être avoir une réserve d’argent « pour la soif ». Avoir un stock alimentaire dans lequel on peut taper le temps de retrouver un job. Être capable de produire quelque chose pour ensuite en tirer un profit.
C’est aussi avoir des savoir-faire utiles ou des compétences pragmatiques. Un job manuel qui ne demande ni électricité, ni internet est un super atout en cas d’effondrement. Exemple : infirmière, mécanicien, métiers du bâtiment, maraîcher, etc.
En cas d’effondrement économique
Même si l’on perd toutes nos économies en Banque, il nous reste notre habitation pour nous abriter et notre jardin pour nous nourrir. Si vous vivez en appart, il est temps de vous regrouper dans l’habitation familiale la plus résiliente.
Pas de dettes
Contrairement à ce qu’on pense c’est possible, mais il faut sortir du schéma traditionnel : Petit logement, petit bout de terrain, mode de vie relativement minimaliste et frugal, loin du consumérisme frénétique, auto-construction ou amélioration du domicile en matériaux réellement écologiques.
Des trucs qu’on n’achète pas en magasin et utilisation de techniques de construction ancestrales (pisé, torchis, paille, bauge) = petit prêt à la banque rapidement remboursé.
RÉSILIENCE ÉNERGÉTIQUE
De nos jours, nous sommes extrêmement dépendants de l’électricité. Elle est partout et rend d’immenses services. Le revers de la médaille est que nous devenons également très vulnérables quand il y a une coupure. La résilience énergétique s’obtient donc par des systèmes qui ne dépendent pas d’être connecté à un réseau (électricité, gaz de ville, etc.).
Pouvoir chauffer
Sa nourriture, son eau. Pouvoir chauffer son logement. Sécher sa lessive. Le tout sans électricité. Pour ça, pas de miracles, il n’y a que 2 solutions. Le bois et le gaz. On ne parle pas de pellet ni de gaz de ville, mais de solutions réellement autonomes et suffisamment rustiques : Une bûche dans un poêle à bois ou une bouteille de butane sous l’évier.
N’en oubliez pas pour autant le soleil, sachez profiter de chaque calorie qu’il offre: Ouvrez vos volets! Nous verrons plus tard qu’il existe de nombreux moyens low-tech de récupérer cette énergie pour des tâches plus spécifiques.
Pour info, même si vous avez une chaudière à pellet, ou à fioul avec une réserve de combustible chez vous, ce genre de chaudière demande quand même de l’électricité pour fonctionner. L’étincelle du brûleur ou la vis sans fin de la chaudière à pellet.
Idem avec une chaudière au gaz de ville. Il faut de l’électricité pour démarrer la flamme. Renseignez-vous, aller voir votre installation. Coupez le courant au compteur et essayez de chauffer votre logement.
Pour alimenter
Un groupe électrogène et un peu de carburant pour pouvoir alimenter le frigo et le congélateur pour ne pas perdre leur contenu. L'article "pénurie de carburant: votre réserve stratégique" vous dit tout ce qu'il faut savoir sur le stockage du carburant.
Pouvoir recharger son téléphone portable, écouter la radio, recharger des piles, alimenter un ordinateur avec internet…
Pouvoir s’éclairer
En cas de coupure de courant. Bougie, petite lanterne solaire, lampe à pétrole, installation solaire et LEDs…
RÉSILIENCE POUR LES URGENCES
Ne pas attendre / dépendre entièrement des services de secours (Pompiers, SAMU ou autre) pour agir et donner les premiers gestes.
Pouvoir administrer les premiers soins d’urgence
Pouvoir soigner sa famille, arrêter une hémorragie importante. Avoir au minimum une formation aux premiers secours (AFPS). Avoir une bonne trousse de secours à la maison et dans la voiture. Voici une base facile à faire à partir de ce que vous avez déjà.
Ci-dessous petite vidéo sympa d'une trousse de secours du blog La Résilience.
Pouvoir éteindre un début d’incendie
Avoir un extincteur et une couverture anti-feu est très pertinent. Savoir s’en servir et être capable d’éteindre un début d’incendie quand c’est encore possible plutôt que de passer un coup de fil aux pompiers et regarder sa maison s’embraser en attendant qu’ils arrivent.
En matière d’incendie, il faut bien comprendre ici le caractère crucial du timing. Au plus tôt, au mieux !Pour mémo, on dit souvent que pour stopper un incendie, il faut un verre d'eau la première minute, un seau d’eau la deuxième minute et une citerne d'eau au bout de 3 minutes.
Savoir quand et comment procéder à une évacuation
Sans forcément attendre d’être pris par la main par les autorités. Avoir un plan. Y avoir réfléchi à l’avance. Savoir où aller. En avoir au moins parlé une fois et s’être mis au point avec ses proches. Se constituer un sac d’évacuation.
RÉSILIENCE SÉCURITAIRE
Ne pas s’en remettre entièrement à la police pour votre sécurité. C’est toujours la même idée. Dans la vraie vie, on n’a pas la chance d’avoir un flic 24/7 dans la poche, prêt à intervenir en un claquement de doigt.
Aussi, il faut faire le distinguo entre sécurité et (faux) "sentiment" de sécurité. En effet, le délai d’intervention de la police est en moyenne de 15 à 20 minutes entre l’appel et l’arrivée sur place des policiers.
Hors, c’est évidemment dans les premiers instants que la situation est la plus critique. Bref, si quelqu’un veut vraiment en découdre avec vous, à part recevoir de l’aide des voisins ou des témoins, vous êtes mal barré. La résilience sécuritaire, c’est éviter d’être l’agneau sans défense, la proie facile.
Et, c’est aussi (et surtout) être capable d’assurer la défense de sa famille, sans intermédiaire. N'en déplaise aux bien-pensants donneurs de leçons.
Sécuriser au minimum son habitation
Pour dissuader et limiter le risque d’effraction et de cambriolage. Par exemple, installer un verrou, changer une porte, réparer le volet. Ajouter une barre de renfort, installer un spot d’éclairage à déclenchement automatique, prévoir ronces et buissons denses aux endroits stratégiques, etc.
C'est aussi, cadenasser l’abri jardin et ne pas laisser d'outils et projectiles de circonstance à la portée d'un individu hostile. En gros, c'est l'addition de petits trucs ici et là qui construit une sécurité passive et dissuasive honorable.
Augmenter sa sécurité personnelle
Grâce à son attitude et ses habitudes. On peut citer à ce sujet l’excellent livre Protegor (review ici)
Savoir se défendre
Connaître un minimum de self défense. Avoir une condition physique minimale. S’entraîner de temps en temps pour ne pas perdre les réflexes.
Victime ou résilient ?
Les 5 catégories de population
Nous allons le voir ci-dessous, si l’autosuffisance est une utopie et si, acquérir de plus en plus d’autonomie est un must. En revanche, à moindre mesure, atteindre une certaine résilience dans les domaines clés est déjà plus jouable et réaliste pour la majorité d’entre nous.
Voici donc une autre approche montrant l’intérêt de viser un style de vie au minimum résilient. Alors oui, ça risque de paraître insistant et répétitif sur certains points. Cependant, insister et répéter fait aussi partie de la pédagogie. Si une notion revient sans arrêt, c’est qu’elle est importante à prendre en compte.
les 5 catégories de population
Dans notre optique survivaliste, on peut distinguer 5 catégories de population : Les victimes, les minimalistes, les résilients, les autonomes et les autosuffisants.
Donc, êtes-vous une victime potentielle ? Avez-vous au moins un minimum pour vous débrouiller ? Êtes-vous apte à surmonter efficacement une épreuve ? Êtes-vous très autonome ? Complètement autosuffisant ?
1. Victime
Vous êtes totalement dépendant du système et des réseaux de distribution (eau, électricité, gaz de ville, etc.). Vous n’avez ni les connaissances pratiques ni de « plan B » pour palier une rupture de votre normalité.
Typiquement, vous faites partie de ceux qui se ruent au supermarché ou à la pompe en même temps que tout le monde dès qu’on parle de pénurie. Vous vous en remettez complètement à l’aide de l’État pour vous livrer de l’eau potable en cas de coupure prolongée. Vous attendez que les autres vous viennent en aide (un voisin prévoyant, les secours, l’état, etc.). Vous êtes une victime.
2. Solution minimum
Le minimum, c’est déjà énorme ! Vous ne descendez jamais en dessous de la moitié du réservoir de carburant, ce qui offre une marge de manœuvre au cas où. Vous avez toujours quelques packs d’eau d’avance et vous n’attendez pas de tout vider pour aller en racheter. Vous avez quelques paquets de riz dans le placard, etc.
3. Résilient
A ce stade, ça commence à devenir sérieux. Vous avez certaines compétences et connaissances ainsi que du matériel permettant de surmonter les épreuves, du moins pendant un certain temps. C’est selon nous le stade le plus accessible pour la majorité de la population. Les 2 stades suivants (autonomie et autosuffisance) sont les versions XL et XXL de la résilience.
4. Autonome
Non seulement vous êtes capable d’encaisser le choc mais, vous êtes aussi capable de l’encaisser sans trop le subir sur une période plus ou moins longue. Fort des acquis du stade précédent, tout est « un peu plus ». Plus de capacité de production, plus de réserves et de stockage, des investissements un peu plus lourds, etc. Si devenir entièrement autonome semble utopique, en revanche tendre vers de plus en plus d’autonomie est tout à fait possible.
La chaîne YouTube "Ma ferme autonome", explique les astuces qui font la différence pour trouver un terrain.
5. Autosuffisant
C’est la solution la plus durable. La durabilité ultime car cela signifie que vous produisez la totalité de ce que vous consommez. Vous ne dépendez de personne. Cependant la masse de travail à abattre pour atteindre l’autosuffisance est considérable.
Cela implique aussi de pouvoir réparer vous-même, avec des matériaux locaux. Ne plus dépendre du monde extérieur, de nourrir vos bêtes avec votre propre production, etc.
Voici donc pour les 5 catégories de population.
Résilience Versus Autonomie
Voyons maintenant des exemples concrets pour chaque catégorie, selon certains grands thèmes.
L'autonomie en eau
Victime : Consommation de l’eau du robinet uniquement. Aucun stock d’eau à la maison. Pas de système de filtration.
Vous êtes totalement dépendant du château d’eau, des pompes électriques et de la qualité d’eau du réseau pour vos besoins en eau. En cas de panne du réseau, vous êtes une victime.
Minimum : Pas de récupération d’eau de pluie mais quelques packs d’eau d’avance.
Si l’eau ne coule plus au robinet, vous avez quelques packs d’eau d’avance. A raison de 4L / jour et par personne, il faudrait une vingtaine de packs d’eau pour 10 jours d’autonomie pour une famille de 4 personnes.
Résilient : Cuve eau de pluie aérienne et filtre.
Vous avez au moins une cuve de récupération d’eau de pluie sous une gouttière (cuve aérienne). Idéalement une cuve de 1000 litres qui ne sert pas à l’arrosage du jardin histoire qu’elle soit toujours pleine mais qui est là au cas où, pour les besoins en eau de votre famille en cas de problèmes.
En parallèle, pour faire des économies sur l’eau potable, vous utilisez l’eau du robinet dans un filtre à eau de type Berkey ou Pure-Filters (filtre à gravité capable de purifier l’eau de pluie). Au besoin, votre cuve de 1000L pleine et votre Berkey vous offrent plusieurs semaines d’autonomie pour assurer les besoins vitaux en eau de votre famille.
Autonome : Cuve d’eau de pluie enterrée
Récupération et valorisation de l’eau de pluie pour toute la maison. Filtration de l’eau de pluie pour la rendre potable. Les cuves d’eau de pluie sont assez grandes pour assurer tous les besoins en eau de l’habitation (boire, se laver, cuisiner, faire la vaisselle, etc.).
À ce sujet, je vous invite à regarder l'excellente vidéo informative de L'Archi Pelle dans laquelle Pierre L'écoleau présente le système Pluvalor.
Autosuffisant : puits ou source sur le terrain
En plus de la récupération et l’optimisation de toutes les eaux de pluie (cuve enterrées et cuves aériennes), vous avez une source ou un puits sur votre terrain.
En cas de manque de pluie, vous avez un plan B pour avoir de l’eau.
Vous ne dépendez pas d’une pompe électrique pour alimenter l’habitation en eau (ou vous êtes autonome en électricité pour alimenter cette dernière).
L'autonomie électrique
Victime : Pas de solaire
Vous n’avez aucun back-up solaire. En cas de coupure de courant, vous avez juste quelques piles de rechange au fond d’un tiroir. Vous êtes une victime.
Minimaliste
Vous avez un petit panneau solaire souple de quelques dizaines de centimètres carrés. Parfait en back-up pour alimenter un chargeur de piles USB et des piles rechargeables. Et c'est amplement suffisant pour les petits appareils électroniques et recharger votre téléphone mobile. Solution généralement mobile.
Résilience : un minimum d’indépendance
Que ce soit en solution de secours ou pour alimenter une dépendance, vous avez investi dans une petite installation solaire de quelques m2 pour subvenir aux besoins primaires : Recharger les téléphones, alimenter des ampoules, recharger un ordinateur portable et un chargeur de piles. Le tout est très vite rentabilisé.
Autonomie : installation modeste mais efficace
Vous avez compris l’intérêt d’agir en 2 étapes. 1/réduire drastiquement vos besoins électriques et 2/investir dans une installation solaire adaptée à vos besoins. Le tout est suffisant pour subvenir à tous vos besoins électriques, mais ceux-ci doivent être frugaux. En plus du reste, alimentation du frigo, congélateur, etc.
Autosuffisant : Grosse installation, confort moderne et grosse autonomie XL.
La totalité de la toiture de la maison est couverte de panneaux solaires. Une grosse installation très coûteuse. Dans l’habitation, aucun changement dans les habitudes. Le grille-pain, le sèche-linge et le chauffe-eau électriques fonctionnement.
Toutes ces machines qui ont une résistance électrique qui chauffe, sont généralement à bannir si vous voulez être en autonomie énergétique.
L’AUTONOMIE EN CHAUFFAGE
Victime : Chauffage dépendant du réseau électrique
Que ce soit un chauffage 100% électrique, au gaz de ville ou une chaudière gaz / fioul / pellé, dans tous les cas, vous êtes totalement dépendant du réseau électrique. En cas de coupure de courant, plus de chauffage. Vous êtes une victime.
Minimaliste : Vous avez un plan B
Vous avez un système de chauffage secondaire et un minimum de combustible. Un brûleur sur une bouteille de gaz ou un feu à pétrole.
Non dépendant de l’électricité, vous êtes capable de vous chauffer pendant un certain temps. Encore plus low-tech, de bonnes couvertures chaudes et des vêtements performants sont un must.
Résilient : Avoir un poêle ou une cheminée et se faire livrer son bois
En solution de chauffage principal ou non, une bûche dans le poêle à bois ou la cheminée, on n'a rien fait de plus fiable.
Pas dépendant de l’électricité pour le bon fonctionnement. Vous avez quelques stères d’avance mais, vous êtes dépendant d’un autre pour l’approvisionnement en bois.
Autonome : Vous êtes totalement autonome pour le chauffage.
Le poêle à bois ou la cuisinière à bois est votre unique solution pour le chauffage. Si vous n’avez pas assez de bois sur votre terrain, vous avez aussi suffisamment de stère de bois d’avance pour au moins 2 hivers.
Autosuffisant : Avoir un poêle, quelques ares de forêt et du matériel d’abattage
En plus d’être autonome, vous avez suffisamment d’arbres sur votre terrain pour avoir accès à une ressource renouvelable. Vous avez le matériel et surtout le temps pour abattre, débiter un arbre et laisser sécher le bois plusieurs années.
Note : d’un point de vue chauffage, plutôt que chercher à produire beaucoup d’énergie, l’idée est d’éviter d’en dépenser. Pour cela, les concepts bioclimatiques sont la solution. L’isolation est donc un facteur clé. La taille de l’habitation également.
L’AUTONOMIE POUR LA CUISSON
Vous êtes dépendant du réseau : victime
Vous avez un micro-onde et une plaque de cuisson électrique ou vous êtes connecté au gaz de ville. Dans tous les cas, vous êtes dépendant du réseau. En cas de coupure, vous êtes une victime.
Minimaliste : pouvoir chauffer quelques repas hors réseau
Vous êtes dépendant d’un réseau d’alimentation, mais vous avez un réchaud de camping avec plusieurs bouteilles de gaz. Dans l’urgence, vous savez comment improviser un Rocket-Stove en briques sur la terrasse pour cuisiner au bois.
Résilience : le gaz, ultra pratique à moyen terme
En plus du poêle à bois qui peut servir de plaque de cuisson (l’hiver), vous avez au moins une bouteille de butane de 13 kg et une plaque de cuisson en back-up (secours), pour la cuisson l’été. Cette bouteille vous offre une autonomie de plusieurs semaines de cuisson.
Autonomie : la cuisson 100% bois
En plus de la cuisinière au bois qui permet de cuisiner et de chauffer l’habitation, vous avez une cuisine d’été, à l’extérieur avec un autre système de chauffage au bois permettant de cuisiner sans réchauffer l’habitation l’été.
Autosuffisant : la cuisson au bois de façon durable.
Tout comme pour le chauffage, vous avez une surface de forêts et du matériel d’abattage pour faire votre propre bois.
L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE
Victime : Pas de potager, stock en flux tendu
Aucune expérience au potager. Totalement dépendant de la production d’une tierce personne pour se nourrir. A contrario, si vous faites les courses tous les 2 jours avec un stock de seulement quelques jours dans les placards. Vous êtes une victime.
Minimaliste : Micro potager et micro stock
Un petit carré potager, quelques jardinières sur un balcon, ou sur un appui de fenêtre, ou simplement aider un voisin dans son potager. Le minimum pour se faire la main, apprendre à faire pousser, se faire une petite expérience en jardinage et avoir la satisfaction (ou la déception) de faire pousser de la graine à l’assiette nos propres légumes.
Vous avez un stock de nourriture d’au moins 2 semaines dans les placards.
Résilient : faire face à la plupart des crises
Vous avez au minimum quelques mois d’avance dans les placards. Vous avez un petit potager pour garder la main, continuer d’apprendre et d’expérimenter. Cela limite un poil vos dépenses dans le budget nourriture. En cas de gros bug (pénurie, crise alimentaire, etc.), fort de votre expérience, la dimension de ce potager sera multipliée et optimisée pour assurer au mieux vos besoins.
Vous avez quelques poules pour les œufs frais quasiment toute l’année. En ville, les potagers associatifs ou participatifs sont une bonne solution pour se faire la main à plus grande échelle.
Autonome : produire toute sa nourriture
Un gros potager / verger qui fournit 100% des besoins en fruits et légumes de la famille. Vous êtes chasseur, vous avez un ou plusieurs élevages pour les apports en viande.
Vous faites vos conserves maison.
Autosuffisant : produire aussi la nourriture du bétail
En plus d’assurer 100% de vos besoins alimentaires, vous faites pousser les céréales pour nourrir les animaux.
L’AUTONOMIE FINANCIÈRE
Prenons ici une approche différente. Même si l’on produit 100% de sa nourriture, que l’on se chauffe avec le bois de son terrain, que l’on boit l’eau de la source derrière la maison, et que l’on a enfin fini de rembourser le prêt de sa maison, il reste à payer : Assurance santé, assurance habitation, essence et assurance du ou des véhicules, mutuelle, frais scolaires, frais bancaires, impôts, vêtements, piles, nourriture pour les animaux, loisir (sortie au cinéma, musée, bar, etc.), forfait téléphone, forfait internet, l’usure et le remplacement du matériel, etc.
Il faut donc dans tous les cas, des rentrées d’argent.
L’idée est de trouver le bon compromis entre le temps alloué à développer notre autonomie et à être moins dépendant du système (donc besoin de moins d’argent) ET le temps alloué à une activité professionnelle pour générer des revenus (payer le peu qu’il reste à payer).
Est-ce qu'on peut vivre avec 190€ par mois? La chaîne "Projet Liberté" vous donne la réponse:
Les boulots compatibles avec l’autonomie :
• Travailler en télétravail. De plus en plus de boulots le proposent. L’avantage en travaillant de chez soi est de gagner beaucoup de temps et de moins dépenser. Pas de temps de trajet aller-retour pour aller au boulot, pas de frais de transport. Donc plus de temps et d’argent à investir chez soi pour augmenter son autonomie.
• Travailler à mi-temps.
• Être entrepreneur. Devenir son "propre patron" vous offre le luxe de choisir vos horaires de travail.
En couple, une situation souvent rencontrée est que l’un à un travail « normal » pour ramener de l’argent et l’autre se consacre à temps plein ou à mi-temps à l’autonomie de la famille.
Bon alors, par où commencer ?
Des idées pour démarrer sur le chemin de la résilience citoyenne.
« AGIR ! NE PAS SUBIR ! »
Ado, vous vivez encore chez les parents ?
Vous êtes locataire en appart ?
Vous louez une petite maison en ville
Vous avez une maison avec un bout de terrain ?
Il faut oublier le fait que votre résilience face à notre fragile société passe forcément par une maison à la campagne avec un potager et des poules.
Tout le monde peut commencer dès aujourd’hui sur le chemin de l’autonomie et de la résilience.
Pas la peine d’attendre et de tout remettre à plus tard en rêvant du futur projet. D’un point de vue résilient, c’est une erreur stratégique. Quelle que soit votre situation, il y a des choses à faire pour mieux maîtriser votre destin et moins être une victime. « Faire avec peu » » tout de suite est toujours mieux que de « faire avec rien », car on attend le « mieux plus tard ».
L’important, c'est d’agir !
Vidéo sur le salon du survivalisme : que des fous dangereux, ça se voit bien 🙂
Par petits gestes, ici et là. Commencer par changer ses habitudes. Tous ces petits gestes mis bout à bout vont rapidement commencer à ressembler à quelque chose. Vous allez rapidement faire des économies, améliorer votre santé, avoir la satisfaction de faire les choses vous-même, rencontrer des gens et partager, commencer à construire un réseau d’individus partageant vos valeurs.
Soyez acteur du changement que vous voulez voir. En parler c’est bien. Le faire et montrer l’exemple aux autres, c’est 100 fois mieux.
PRODUCTION ET COMPÉTENCES
Tout commence par là. Regagner son indépendance implique de produire soi-même ou de faire soi-même le plus possible.
Acquérir des compétences
Le matériel c’est bien mais, les compétences, c'est mieux !
Par exemple, acheter une cuve d’eau à placer sous la gouttière ou un petit panneau solaire à relier à une batterie c’est bien mais, les faire installer par un autre, ça vous prive de nombreuses compétences.
En effet, en le faisant vous-même :
• Vous vous renseignez sur le sujet et vous emmagasinez des connaissances.
• Vous connaissez votre installation et êtes capable de la dépanner.
• Vous êtes en mesure de le refaire facilement pour vous, un ami, un voisin, etc.
On comprend, là encore, l’intérêt du « faire soi-même ».
Produire
Tout ce que l’on produit nous rend indépendant et résilient dans ce domaine. Regarder autour de vous tout ce que vous achetez et essayer de voir s’il est possible de le produire vous-même.
Même à toute petite échelle il est possible de produire.
• Récolter ses propres graines et faire ses semences pour l’année prochaine,
• Faire pousser ses herbes aromatiques dans la jardinière du balcon,
• Faire sa lessive maison à partir d’un bon savon dur,
• Planter des graines, faire pousser, récolter, consommer ses fruits et légumes,
• Aller à la pêche ou à la chasse,
• Pratiquer la cueillette,
• Coudre et réparer ses vêtements,
• Débiter un arbre pour le bois de chauffage,
• Faire ses conserves maison,
• Collecter l’eau de pluie pour la valoriser dans le domicile,
• Installer un panneau solaire et produire l’électricité pour recharger son portable ou brancher un chargeur de piles,
• Récolter les œufs de ses poules,
• Faire ses cosmétiques maison,
• Tricoter son bonnet pour l’hiver,
• Installer un chauffe-eau solaire,
• Fabriquer ses meubles,
• Etc.
LA CONTRIBUTION DE MOUTON RÉSILIENT
Cet article vous offre déjà de nombreuses pistes pour développer votre résilience à travers les exemples cités précédemment. Un prochain article est en cours d’écriture. En attendant, notre e-book gratuit « 11 objets simples à avoir au cas où » est une bonne base de départ pour vous faire une idée du genre de petit matériel vraiment pertinent à posséder.
Si vous ne connaissez pas encore notre page Instagram ou Facebook , nous y postons régulièrement des articles, des conseils, trucs et astuces en rapport avec l’autonomie, la résilience, le low-tech et le survivalisme en général. Enfin, notre page YouTube se consacre à vous présenter très rapidement une sélection de livres pertinents qui valent le coût de se trouver dans votre bibliothèque.
Car oui, un bouquin papier, c’est low-tech. Pas besoin d’électricité, de connexion internet ou d’écran pour accéder à des informations utiles. Le livre reste LA valeur sûre !En espérant que notre contribution variée et complémentaire vous aide dans vos démarches.
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Très bon article ! Tout à fait d accord avec ceci. Je pratique le minimalisme… décroissance.. récup… résilience.. depuis 60 ans. Étant née dans ce milieu qui voit la fin du mois le 15… mais qui arrive toujours à s en sortir. Imperméable à la publicité.. Je n achete que ce que j ai réellement besoin. Je récup à tout va. Je répare et je transforme. J use jusqu’à la corde. Vaisselle à la main. Lessive à la main. Micro jardin dehors et je me lance dans un potager intérieur. Pour le café une bouilloire et un filtre. Pour me laver une cuvette. Sécher le linge ou les cheveux avec le soleil et le vent. J ai réussi à faire 3 mois sans travailler avec mes réserves pourtant je suis en caravane de 12m2. Et à peu près tout les trucs lowtech. Revenu…9h de ménage par semaine… Revenu unique. Expérience de treck autonome d une semaine… Je peux faire avec un sac à dos.
Bonjour Christiane.
Je te remercie pour ton commentaire que je vois un peu tard malheureusement. Je n’étais pas informé des commentaires, mais le problème informatique est réglé maintenant.
Effectivement, il en faut peut pour être heureux et ton témoignage est un bel exemple de résilience. Bravo !
Débrouillardise, réutilisation, recyclage, réparer soi-même, faire avec peu… des compétences de vie qui se sont perdues au profit de la surconsommation à outrance et du « travailler plus pour dépenser plus ». Qui se soucie encore de vider le tube de dentifrice jusqu’à la moelle en le raclant contre le bord vif du plan de travail, pour ne pas en jeter inutilement… La génération de nos grands-parents possédé encore bon sens dont tu témoignes. Cela a bien changé.
Si de plus en plus de monde ce réveil, le plus dur est de convaincre la nouvelle génération que la vie, ce n’est pas passer son temps sur un écran à regarder des chats qui pètent et des influenceurs aux messages vides.
Bonne continuation.
Mouton Résilient
Excellente introduction au thème qui nous est cher !
C’est quand on prend le temps d’examiner toutes nos dépendances au monde extérieur qu’on réalise la nécessité d’en revenir aux fondamentaux, aux solutions low tech (super exemple la corde à linge), sans aller jusqu’à vivre comme l’Homme de Cro-Magnon (même si je trouve intéressant les compétences de vie primitive).
Réflexions à partager ! 🙂
Bonjour Loup
Merci de ton commentaire. Suite à un bug informatique, je ne recevais pas les notifications, d’où ma réponse tardive.
Exact ! À partir du moment ou l’on se rend compte que notre dépendance est trop grande, une réflexion s’impose. Ai-je besoins de tout ça réellement ? Suis-je capable de m’en sortir par moi-même durant au moins un certain temps ? Et comme tu le dis, les low-tech font toujours partis de la solution la plus fiable et perenne pour regagner en indépendance.
Bonne journée,
Mouton Résilient
Bonjour,
J’ai beaucoup apprécié la lecture de cette article qui casse un peu les stéréotypes. Je ne suis ni politisé, ni anarchiste, ni un tireur fou. Je suis un simple père de famille nombreuse qui se pose beaucoup de questions sur son avenir, celui de ses enfants, celui de notre pays et notre planète en général.
Les médias vivent dans l’immédiateté et ne voient pas ce qui pourraient arriver en terme de crise économique ou écologique. De plus, ils n’ont aucune notion d’histoire car ces situations de résilience sont déjà arrivées par le passé en France, en Argentine, dans les anciens pays de la yougoslavie et sont en cours dans de nombreux pays d’afrique et d’asie.
Se préparer, ne pas être une victime fait partie de mes leitmotiv depuis peu car c’est une reflexion qui engage soi-même et sa famille. Cette mise en place a duré plusieurs années et maintenant je ne suis plus au niveau victime dans les types d’autonomies, souvent encore minimaliste.
Donc si j’ai un message à faire passer, sortons des clichés et attachons nous à vivre avec respect et clairvoyance. Cela ne nous empêche pas de nous préparer.
Bonjour Thomas,
Merci de ton commentaire. Effectivement, l’avenir ne s’annonce pas glorieux, surtout pour nos enfants.
À partir du moment ou l’on prend conscience que c’est à nous d’agir, à notre échelle et que l’on bascule dans l’univers survivaliste, il y a effectivement du pain sur la planche.
Mais Rome ne s’est pas faite en un jour. Ces changements et ces préparatifs prennent du temps et le tout se fait étape par étape.
Bonne préparation.
Mouton Résilient
Retour de ping : La plaque de camping : La cuisson lors des situations dégradées - Mouton résilient
Retour de ping : Stockez du PQ, des pâtes et de la bière, mais surtout du PQ ! - Mouton résilient
Merci pour votre article qui m’est très utile. Je commence à m’intéresser à tous ces sujets et me suis mise en mouvement. J’habite un petit appartement et ne peux pas beaucoup stocker. Je pense être au niveau « solution minimum » dans les catégories. Je ne pense pas pouvoir plus. J’habite en ville dans une ville de 8000 habitants dans le Jura; je pense avoir une autonomie de dix jours; pensez vous que c’est suffisant; étant donné que je ne suis pas dans une zone à grand risque, à part peut-être la neige, merci…. .
Bonjour Sophie,
Merci de votre message. Chouette région 😉
Rassurez-vous, 10 jours, c’est déjà pas mal !
En effet, en appartement, la place de stockage est limitée. Mais il y a toujours des endroits ici et là où il y a de la place.
Quand j’étais étudiant, j’avais fait une pile de seaux avec couvercles derrière une porte, jusqu’au plafond. Ce n’était certes pas très pratique quand il faut « piocher » quelque chose, mais ça faisait un gros volume de stockage très discret. Surtout en climat froid, je mettrais la priorité sur du matériel pour se maintenir au chaud en cas de coupure de courant (couvertures chaudes, bouillotte, chauffage radiant à gaz, etc).
Enfin, assurez-vous de ne pas avoir de point faibles (il faut penser à tout ce que vous consommez : médicaments, croquettes, piles, etc).
Bonne synthèse qui remet certianes choses à leur place.
Pour moi, ceux qui ne sont pas capables d’apporter de la nuance ne valent pas la peine qu’on s’intéresse à eux, ils sont incurables. Par ex, les survivalistes sont des fachos parce qu’ils ont un fusil de chasse. Tous les jours, il y a un gus qui me dit que la résilience, c’est pas ça, mais ceci et c’est pénible à force.
Salut John,
Merci pour ton commentaire.
Ça confirme que chacun s’approprie les mots en fonction de sa sensibilité, voire de son biais idéologique.
Il faut faire avec 😉
Bonjour,
J’ai découvert en bibliothèque « A ouvrir en cas d’apocalypse, petite encyclopédie du savoir minimal pour reconstruire le monde de Lewis Dartnell », un livre que j’ai trouvé intéressant puisqu’il donne accès à des savoirs égarés, comme comment faire son sel ou son sucre ou récupérer la soude pour fabriquer son savon. Il y a peu d’illustrations, le format n’est pas très attractif mais c’est intéressant de mon point de vue.
J’ai moi-même un projet et je suis à l’affût de toutes les ressources pour préparer notre autonomie. J’ai déjà des livres comme l’art de vivre au temps jadis ou l’encyclopédie faites tout vous-même mais il manque selon moi ce type d’informations (faire son sel, etc.).
Si vous avez d’autres références du type encyclopédie du savoir minimal pour reconstruire le monde, je suis intéressée.
Bonjour,
Je ne connais pas cet ouvrage. Intéressant, merci.
Dans la même lignée, je conseille la collection d’encyclopédies « la maison rustique »: beaucoup de solutions du passé.
Et pour le sujet de construction de maison, je recommande « The bare foot architect » ou comment construire une habitation sans passer par les magasins de matériaux de construction.
Bonne lecture
Excellent article et bravo pour tout ce travail offert.
Plein d’idées à piocher.
De mon côtē je récupère l’eau de rincage dela vaisselle à la main pour nettoyer les wc. Economies assurées 😁
Encore merci👍