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La culture du risque et la résilience : les 5 stades d’alerte

En France, la culture du risque est très peu développée, à la différence de nos voisins Suisse par exemple. Il semble cependant que cela change timidement ces dernières années, notamment par la sensibilisation menée par le gouvernement suite à la crise du Covid-19.

On pourra par exemple noter sur le site gouvernemental toute une rubrique consacrée à la gestion des risques majeurs et à la préparation d’un kit d’urgence.

Préparer son kit d'urgence | Gouvernement.fr

Survivalisme la culture du risque. livre la résilience individuelle de Régis Chaperon

Quelle est la culture du risque et quels sont les 5 stades d’alerte ?

La culture du risque fait référence à la capacité d’une population à anticiper et à gérer les crises. En France, bien que cette culture soit en développement, elle reste moins avancée que dans d'autres pays comme la Suisse. Les 5 stades d’alerte, inspirés d'expériences militaires, permettent d’adapter les comportements selon la gravité de la situation. Ils vont du stade 1 (vigilance minimale) au stade 5 (crise majeure nécessitant une évacuation). Chaque stade requiert un niveau de préparation spécifique, allant de la veille informative à des plans d’évacuation, contribuant à une résilience plus efficace en cas de crise.

Article invité de Régis Chaperon, tiré de son livre "La résilience individuelle"

Note de Mouton-Résilient : si vous avez envie de devenir rédacteur sur ce blog et que vous pensez être compatible avec "l'esprit" Mouton-Résilient, alors il suffit de nous contacter pour nous expliquer les grandes lignes de votre projet et connaître nos conditions.



L’analyse des risques

Une analyse des risques consiste à identifier la défaillance potentielle d’un élément, l’effet de cette défaillance sur un système, sa probabilité d’apparition, son impact et le niveau de détection du risque, afin de mettre en œuvre un plan d'actions pour :

  • Réduire la probabilité d'apparition de la défaillance par la prévention,
  • Réduire l'impact de la défaillance par la protection,
  • Optimiser la vitesse de réaction par la détection de la défaillance.

Pour réaliser une analyse des risques qui vous concernent, il existe une méthodologie totalement dédiée à l’analyse des risques majeurs pour votre survie : l’analyse ARMES (Analyse des Risques Majeurs et Essentiels à la Survie).

Grâce à cet outil méthodologique, le citoyen inscrit dans une démarche de construction de sa résilience peut identifier la criticité de plus de 90 risques majeurs pour construire son Plan Raisonné de Résilience (PRR) avec pragmatisme et efficacité.

Mais une fois que votre préparation est à un bon niveau de maturité, comment faire pour réagir de façon adaptée au bon moment 


Les stades d’alerte

Les stades d’alerte constituent un indicateur.

Cet indicateur va vous permettre d’adapter votre comportement en fonction de votre analyse de situation et des différents domaines de veille que vous pouvez avoir mis en place. C’est grâce à cette adaptation que vous allez pouvoir anticiper. Et en maîtrise des risques, l’anticipation out considérable et essentiel à la résilience.

Attention, le Stade 0 n’existe pas. Il n’y a aucun environnement dans lequel le niveau de vigilance est à zéro. C’est comme si je vous décrivais le Stade 0 d’un voyage en voiture : au stade 0, vous dormez au volant.

Les stades d’alerte vont du niveau 1 au niveau 5.

Je me suis inspiré de mon service militaire fait dans le corps de l’armée de l’air en 1994, durant lequel j’ai eu « la chance » de vivre deux simulations de Stade 5 (guerre internationale) et d’être incorporé sur une base opérationnelle (pistes de décollage et d’atterrissage de mirage 2000).

Le Stade 5 en environnement militaire se traduit par une liste de comportements à tenir au sol en tant que soldat, comme par exemple sa mise en protection dans un bâtiment en cas d’alerte d’attaque aérienne.



Stade 1

La résilience individuelle survivalisme appliqué au monde réel


Le stade 1 est notre environnement de vie habituel. Il n’y a ni pandémie de coronavirus, ni crise économique, ni plan de relance, rien qui anime nos chaînes d’information continue.

Il s’agit de notre vie quotidienne, avec un degré d’alerte minimal correspondant à notre système économique et sociétal reposant sur des flux tendus, une fuite en avant vers une croissance infinie et une négation de l’impact écologique de nos modes de production.

Fonctionnement quotidien du stade 1

En dehors de la veille informationnelle, vous vivez parfaitement normalement, les stocks éventuels sont ceux de votre Plan Raisonné de Résilience.


Veille informationnelle

En Stade 1, vous devez être à l’écoute des signaux faibles.

Qu’est-ce que cela signifie ? Les signaux faibles, ce sont ces informations en apparence sans importance diffusées sur les médias traditionnels, mais relayées sous forme d’articles de seconde partie.

Lorsqu’une information pique votre curiosité, mettez-la de côté, cherchez d’autres médias qui en parlent et essayez de croiser les opinions en choisissant des médias d’univers politiques différents (surtout différents du vôtre pour éviter les biais cognitifs), des médias étrangers, ou des sites web alternatifs. Les objectifs sont multiples :

  • Identifier des informations fiables d’apparence anodine
  • Sourcer des médias d’opinions différentes
  • Croiser les avis pour construire un regard objectif
  • Chercher les impacts potentiels avec d’autres données

Le but de la veille informationnelle est de pouvoir associer une information nouvelle à une information précédente afin de détecter un problème potentiel. Ce problème potentiel sera mis de côté en attente d’informations nouvelles qui à leur tour donneront une vision de plus en plus précise des scénarios que vous pourrez imaginer, et potentiellement devenir des alertes de niveau 2, déclenchant du même coup votre passage en Stade d’alerte 2.


Comment se déroule une veille informationnelle

Concrètement, pour prendre un exemple réel, voici comment se déroule une veille informationnelle :

  • Le 5 mai 2020, la Cour constitutionnelle allemande émet un arrêt qui à la fois critique la politique d’aide de la Banque centrale européenne (BCE) à la zone euro et conteste un jugement de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) validant l’action de l’institut monétaire. Ce faisant, les juges de Karlsruhe se sont attaqués à l’indépendance de la BCE et à la primauté du droit européen sur les droits nationaux. (lemonde.fr)
  • Le 6 mai, la CJUE (cour de justice de l’Union Européenne) a, par l’intermédiaire de la Cour de Luxembourg, publié un communiqué de presse rappelant qu’elle est « seule compétente » pour constater qu’un acte d’une institution de l’UE est – ou pas – contraire au droit européen. « Des divergences entre les juridictions des Etats membres quant à la validité de tels actes seraient susceptibles de compromettre l’unité de l’ordre juridique de l’Union et de porter atteinte à la sécurité juridique ».(Latribune.fr)
  • Le 10 mai, La Commission européenne, a fait savoir par sa présidente, Ursula von der Leyen, qu’elle pourrait lancer une procédure d’infraction contre l’Allemagne dans un communiqué. (ouest-France.fr)

Comme vous pouvez le constater, la veille informationnelle est une succession d’informations relayées par plusieurs journaux. D’apparence anodine ou technocratique, cette cinématique d’informations apporte pourtant un éclairage sur un conflit d’ordre faussement juridique sur les décisions de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE).


En résumé

En clair et en français, au moment où j’écris ces lignes en 2020, se joue un jeu de pouvoir entre l’Allemagne et l’Europe. L’Allemagne a testé son influence sur la BCE en la condamnant par l’intermédiaire de sa cour de justice. La cour Européenne lui a tapé sur les doigts en lui rappelant que la cour de justice allemande n’avait rien à dire et que seule la Cour Européenne peut juger les actions de la BCE.

En quoi ce contexte est-il intéressant ? L’Allemagne, avant la crise du coronavirus, était la locomotive de l’Europe loin devant la France, très loin devant l’Italie, et très très loin devant la Grèce par exemple. En analysant les transferts de richesse via le système TARGET2 (système de paiement interbancaire utilisé par les banques de l’Union européenne pour transférer des fonds entre elles en temps réel), on s’aperçoit que les richesses quittent les pays du sud de l’Europe et rentre en Allemagne.

Pour simplifier à l’extrême, c’est-à-dire que les pays du Sud achetaient des produits Allemands. L’Allemagne était donc largement excédentaire, tandis que les pays du sud étaient déficitaires. Ce déséquilibre rendait l’Allemagne hostile à une union bancaire qui serait à son désavantage.

Balance nette entre pays membres TARGET2

Balance nette entre pays membres TARGET2


Cet arrêt de la cour de justice allemande du 5 mai est également à mettre au profit d’une peur viscérale de l’Allemagne sur une inflation non maîtrisée due à l’impression monétaire massive de la BCE pour faire face à la crise Covid-19.

Cette peur de l’inflation peut être notamment expliquée par l’histoire économique et monétaire de l’Allemagne, qui a connue une hyperinflation sous la République de Weimar entre 1921 et 1924 avec une variation de la valeur d'un mark-or, de 1 à mille milliards de marks papier.

A cette époque, la monnaie du pays avait tellement perdue sa valeur qu’on se servait des billets de banque pour alimenter les poêles à bois ou comme tapisserie sur les murs des logements.

Valeur du Mark or en Mark papier République Weimar

Valeur du Mark or en Mark papier République Weimar


Du coup, compte-tenu de ces informations, quels sont les scénarios possibles ?

  • Une nouvelle crise de l’Euro
  • Une sortie de l’Allemagne de l’Union Européenne
  • Une désorganisation de la politique monétaire Européenne car sans consensus trouvé
  • Un éclatement de la zone Européenne
  • Un conflit de reprise économique entre pays membres
  • Un accord de transfert bancaire historique
  • La création d’EuroBounds (dette Européenne)
  • Rien du tout !
  • Etc.

Comme vous pouvez le voir dans cet exemple, la veille informationnelle peut être un exercice complexe. En revanche, cela permet d’être à l’écoute du monde et de se forger une opinion sur les choses et les événements.

Selon les scénarios envisagés, votre compréhension du monde fera que vous prendrez des décisions éclairées dans des domaines aussi variés que la gestion de votre patrimoine financier, la constitution de stocks d’un produit en particulier en anticipation d’une augmentation des prix ou d’une pénurie, l’augmentation de la superficie de votre potager, l’achat d’outils ou de biens, le report d’un emprunt ou d’un projet, etc.




Stade 2

Le Stade 2 est un Stade 1 renforcé. L’atmosphère n’est plus tout à fait normale et vous sentez des tensions. Celles-ci peuvent être dues à un contexte social en France ou à l’étranger, des signaux faibles sur tel ou tel sujet qui peuvent laisser penser à une guerre commerciale, des tensions sur les prix, une baisse de la valeur de la monnaie, une crise pétrolière, une crise sanitaire, etc.

On augmente sa vigilance aux informations, et selon le risque, on commence à renforcer ses moyens de défense. Votre cellule familiale ou intime est une cellule vivante. Une cellule vivante a des besoins pour survivre. Ces besoins sont identifiés par l'analyse ARMES et la mise en œuvre d'un PRR peut être comparée à la programmation ADN du système immunitaire qui va permettre à la cellule vivante de se défendre contre des agressions ou des besoins non couverts.

Pour prendre un exemple concret, j’ai déclenché le Stade « 2 Plus » fin janvier 2020 en augmentant la pondération de denrées non-périssables (pâtes, sucre, farine, etc.) à chaque course au supermarché pour renforcer mes stocks.

Au lieu d’un paquet, j’en ai acheté deux ou trois. La stratégie était de se dire « si on passe en stade 3 je suis prêt. Sinon, on aura une réserve de pâtes pour l’année sans avoir à toucher le stock. Ce n’est pas grave. ».


Fonctionnement quotidien du stade 2

Votre niveau de vigilance est plus élevé. Vous observez le comportement des autres dans les supermarchés lorsque vous faites vos courses pour détecter une surconsommation d’un produit dont vous avez l’habitude. Vous adaptez votre comportement au niveau d’alerte du domaine concerné.

Par exemple, je suis en Stade 2 sur l’aspect terrorisme dans les transports en commun depuis 2015 suite à la vague d’attentats en France.

Cela se traduit par un changement de comportement comme l’arrêt du port d’un casque audio pour écouter de la musique pendant mes trajets pour pouvoir entendre ce qu’il se passe autour de moi, une attention particulière sur les quais du métro sur les comportements suspects, je privilégie au maximum l’utilisation de transports de surface plutôt que le métro sur mes trajets, et j’évite de circuler dans les gros centres commerciaux pendant une longue durée, entre autres choses.



Stade 3

Le Stade 3 est un seuil d’alerte élevé. Cela signifie qu’un élément déclencheur a allumé un indicateur en rouge. Cela peut être une grève massive, une manifestation, une contestation politique, un attentat dans un rayon supérieur à 100km de votre lieu de vie, ou tout autre événement d’ampleur moyenne à élevée. Il n’est plus question de vigilance, mais d’alerte.

C’est l’annonce d’un confinement dans le cadre d’une pandémie mondiale de type Covid-19 par exemple. Attention, j’ai bien précisé le type de pandémie.

Si un virus avait un taux de mortalité supérieur à 10 ou 15%, nous passerions en Stade 4. Pour faire une métaphore, vos pieds sont calés dans les starting blocs en position de sprint et vous attendez le coup de feu du top départ.


Fonctionnement quotidien du stade 3

Le fonctionnement quotidien est dégradé. Vous êtes en alerte. Vos réserves alimentaires sont prêtes, et vous êtes capables d’envisager des pénuries de produits divers et variés.

Selon l’Univers de risques et le type de crise, une réflexion est à mener sur une évacuation vers votre BDR (Base Durable de résilience) si vous en avez une. Le sujet de l’habitation sera abordé dans un chapitre ultérieur. Cette réflexion d’évacuation est à aborder en famille pour peser le pour et le contre d’une telle décision en fonction du type de crise.

Il n’est pas forcément pertinent de procéder à une évacuation de votre lieu de vie principal si le risque majeur est une crise sanitaire par exemple. Quitter un milieu urbain fortement doté en hôpitaux pour rejoindre une zone rurale et un désert médical n’est, en effet, pas très prudent.

Il faut réfléchir également à la possibilité d’un départ sans retour, car le stade 3 pourrait passer en stade 4 alors que vous seriez déjà sur place. Cela signifie réfléchir aux préparatifs en cas de non-retour immédiat et sur une période de quelques semaines.



Stade 4

Le stade 4 est le premier des stades d’alerte maximale. Un stade 4 signifie l’évacuation de votre lieu de vie principal vers un lieu plus sécurisé qui bénéficie d’un contexte d’Univers de risques « Milieu » (cf. les Univers de risques) correctement couvert par un Plan Raisonné de Résilience largement mis en œuvre et opérationnel.

Quelle que soit la crise ou l’événement déclencheur, votre lieu de repli doit être équipé pour pouvoir pallier aux risques majeurs de la plus forte criticité, au premier rang desquels les risques majeurs de l’Univers « Matière ».

En termes plus clairs, votre BDR (Base Durable de Résilience ou BAD) doit être à un bon niveau de maturité pour imaginer une évacuation vers celle-ci. Il est inutile d’évacuer un appartement en ville parfaitement équipé en stocks de nourriture et d’eau potable vers une maison de campagne où tout manque.

Un lieu de refuge ou de repli est une construction raisonnée d’un véritable PRA (Plan de Reprise d’Activité) qui doit permettre de retrouver un fonctionnement normal rapidement dans un contexte dégradé. Nous en parlerons plus longuement dans le chapitre consacré à l’habitation.


Fonctionnement quotidien du stade 4

C’est un fonctionnement dégradé pendant quelques heures à quelques jours une fois arrivé sur place. Ce temps est nécessaire pour mettre en route certaines actions de votre PRR. Cela peut être la mise en route d’une pompe à eau, la mise en place de filtres d’eau potable, l’inventaire des réserves alimentaires, ou tout autre processus qui était resté en attente d’un déclenchement de ce niveau d’alerte.

Au bout de 10 jours maximum, vous devez avoir retrouvé un fonctionnement normal avec des systèmes alternatifs qui remplacent tout ou partie des besoins habituellement couverts par la société moderne.

À la lecture de ce niveau d’alerte, certains d’entre vous sont peut-être en train de douter. Je peux le comprendre. C’est précisément la raison pour laquelle l’analyse ARMES ne prend pas en compte les causes possibles d’une défaillance d’un risque majeur. Je le répète : peu importe la cause qui pourrait mener à un tel niveau d’alerte. L’essentiel est d’avoir quantifié le risque et d’avoir prévu un plan d’actions pour couvrir ce ou ces risques.

Étiez-vous prêts à imaginer un confinement de 8 semaines avec des commerces fermés et une attestation de sortie datée et signée pour sortir de chez vous, il y a seulement quelques mois en arrière ? Si la réponse est oui, bravo, vous avez de bonnes bases en culture du risque et vous êtes déjà dans une démarche de résilience. Si la réponse est non, alors ne doutez plus.



Stade 5

Le stade 5 est l’équivalent du stade 5 utilisé par les militaires. Nous sommes en crise majeure critique. Cela peut être suite à un accident nucléaire, un tremblement de terre, une révolution sociale, une guerre mondiale, une guerre civile, une pandémie mortelle, une pandémie informatique, une rupture des transports de marchandises, une crise pétrolière…

Voir tout à la fois. Peu importe le pourquoi. Je ne suis ni prévisionniste, ni voyant. Je ne suis même pas pessimiste. Je n’espère que le meilleur, mais je me prépare au pire. Et si le pire ne se produit jamais, j’en serai le premier heureux.

Le stade 5 signifie une évacuation de votre lieu principal de vie vers votre BDR pour une longue période, peut-être même définitive. C’est un départ définitif au moins à moyen terme de votre lieu de vie vers votre refuge. C’est un abandon de votre quotidien. Cela signifie par exemple l’évacuation des animaux de compagnie avec vous. Chien, chat, oiseau, cochon d’Inde, plantes vertes si vous y tenez, tout part avec vous. C’est un recommencement ailleurs.

Et l’objectif du Plan Raisonné de Résilience (PRR) est d’avoir préparé votre lieu d’évacuation pour que votre fonctionnement soit très peu impacté par l’événement qui a déclenché le stade 5. Cela signifie les conditions réelles d’application de votre PRR et de votre analyse ARMES.


Fonctionnement quotidien du stade 5

Le fonctionnement du stade 5 dépend intégralement de votre niveau de maturité d’application de votre Plan Raisonné de Résilience. Si le stade 5 a été déclenché alors que vous n’aviez pas terminé de construire votre Plan Raisonné de Résilience, alors le fonctionnement sera potentiellement fortement dégradé jusqu’au mode survie dans le pire des cas.

Cela montre la nécessité de construire votre résilience dans un minimum de temps. En partant de zéro, je considère qu’un délai de cinq ans pour avoir un bon niveau de résilience sur sa Base Durable de Résilience est raisonnable.

Si le stade 5 a été déclenché alors que votre Plan Raisonné de Résilience est terminé, alors comme pour le stade 4, le fonctionnement sera dégradé pendant quelques heures à quelques jours le temps de mettre en route les processus de résilience qui attendaient leur déploiement. Le stade 5 rajoute une couche supplémentaire à celle du stade 4 : La défense.

Le stade 5 peut être suite à un accident nucléaire, il va donc falloir prendre des dispositions de défense contre les radiations. Si c’est une pandémie, des mesures de protection contre le virus. Si c’est une famine, des mesures de protection de vos réserves. Si c’est une guerre… des mesures de protection de vos proches et de votre entourage.



L’habitation

Vous l’aurez compris, votre lieu d’habitation est fortement corrélé à votre niveau de résilience. Si votre résidence principale est en zone rurale de faible densité de population, isolée d’une grande métropole, en zone de risques sismiques faibles, a plus de 100km d’une centrale nucléaire, et que vous disposez d’une source d’eau et d’un terrain de plus de 2000m2, il est évident que vous êtes tout à fait dispensé de chercher une Base Durable de Résilience, puisque vous l’habitez déjà. Il restera à l’équiper pour que ce lieu de vie devienne un lieu de résilience.

La résilience individuelle de Régis Chaperon

En revanche, si vous habitez en appartement, dans une grande ville densément peuplée, et que vous n’avez ni maison de campagne, ni famille résidant en zone rurale qui pourrait vous accueillir, il va falloir réfléchir à un projet de long terme d’investissement immobilier qui répondra à un certain nombre de critères.

Habiter en zone urbaine

On peut parfaitement habiter en zone urbaine en stade de niveau 1 à 3. Habiter une grande métropole possède de nombreux avantages tant en termes de transports en commun que de commerces, d’activités culturelles, de richesse des filières d’enseignement supérieur et d’universités, de services médicaux ou d’offres d’emplois.

Personnellement, je suis locataire dans une grande ville française, car j’y suis né, et propriétaire à la campagne. Locataire à la ville par choix d’abord, car nous pouvons être mobiles en fonction des établissements scolaires de nos enfants pour qu’ils puissent rentrer manger chez nous les midis, et par obligation parce que le prix d’un appartement similaire à celui que nous occupons est en dehors de nos moyens financiers à l’achat.

Je profite donc des avantages d’une grande ville la semaine, et des avantages de la campagne française les week-ends. Car bien évidemment, choisir une BDR (Base Durable de Résilience), c’est avant tout choisir sa résidence secondaire, la maison de ses vacances, une maison de famille à transmettre, et un refuge physique et mental pour retrouver le contact avec la nature, le temps, le plaisir, et la famille. Penser à une BDR ne doit pas évoquer un bunker blindé sous-terrain entouré de barbelés. C’est même plutôt tout le contraire à vrai dire.

Mais habiter en ville présente aussi (et surtout) des inconvénients en termes de résilience. Récupérer et stocker de l’eau de pluie dans un appartement peut s’avérer compliqué à réaliser. Faire un potager sur son balcon – si on en possède un – d’une surface suffisamment grande pour fournir des légumes semble peu envisageable.

Avoir un arbre fruitier dans son salon peut être très décoratif, mais peu efficace à long terme. Faire son compost sur le parking collectif peut être une excellente idée si elle est partagée par les autres locataires, mais j’ai comme un doute. Enfin, en cas de crise d’importance, la ville n’est pas le lieu le plus autonome ni le plus sécurisé du monde. C’est donc bien en zone rurale qu’il va falloir construire votre BDR et votre résilience.


Habiter en zone rurale

Si vous habitez déjà à la campagne, vous êtes dans la situation diamétralement opposée à celle des urbains. Vous avez tous les avantages que les habitants des villes n’ont pas, et tous les inconvénients que les habitants des villes refusent d’abandonner.

Pas ou peu de transports en commun, pas ou peu d’activités culturelles, pas ou peu de commerces, pas d’universités, et malheureusement, pas ou peu d’emplois. Mais - et dans notre recherche de résilience ce « mais » est d’une importance capitale - vous avez tout ce que les villes n’ont pas.

Des sources d’eau, des terres arables, des animaux de la ferme, des agriculteurs passionnés et passionnants, des artisans de père en fils et de mère en fille, des entreprises familiales, des marchés à taille humaine, des cafés qui font vivre les villages où on s’y retrouve en famille, des boulangers qui pétrissent et font leur levain et pâtisseries, des champs et des forêts, des animaux sauvages, des prairies, des exploitations laitières et des fruits sauvages.

Là où les citadins manquent de tout, les villageois débordent d’autonomie, de savoir-faire, et de ressources. Pendant la Seconde Guerre mondiale, déjà, ce sont nos campagnes qui ont nourri nos villes. Et je citerai ici un extrait des mémoires d’un instituteur de village durant la Seconde Guerre mondiale :

« Peu à peu, les vivres venant à manquer par suite du blocus allié et surtout parce que les Allemands, qu'on appela pour cela les doryphores, réquisitionnaient le principal des récoltes, il y eut des tickets de rationnement pour tout. […] Il faut ajouter cependant qu'en campagne ce ne fut pas la famine, les produits de la ferme étant largement mis à contribution. Mais en ville, ce ne fut pas drôle. »

Nous avons tous tendance à oublier qu’en 1900, 59% de Français étaient ruraux, et en 1950, un actif sur trois était dans l’agriculture. Les agriculteurs sont le garde-manger de notre peuple et sans eux, nous autres des villes, nous ne tiendrions pas 10 jours.



Comment bien choisir une Base Durable de Résilience

Choisir une BDR doit répondre à plusieurs critères, mais d’abord en premier lieu, quelques conseils :

  • Préférez un petit village, car votre arrivée sera vécue comme une fête dans la plupart d’entre-eux.
  • Respectez toujours les villageois plus que vous-même. Vous êtes chez eux, et non l’inverse.
  • Apprenez d’eux, les villages ont une mémoire collective qui vaut toutes les universités et toutes les bibliothèques du monde.
  • Recherchez l’histoire de votre maison, intéressez-vous au passé des familles qui l’ont habitée avant vous.
  • Respectez la terre. C’est grâce à elle que peut-être, vous mangerez, et parmi vos aïeux, il y a eu au moins un paysan.
  • Respectez la nature et votre environnement, votre présence est une crise majeure pour la nature. Aidez-la à être résiliente.
  • Découvrez la flore et la faune locale. La France regorge de trésors et d’espèces protégées en voie d’extinction.
  • Plantez des arbres (fruitiers ou non). Ils vous survivront. Ils sont les témoins de votre histoire.
  • Invitez-y vos amis. Ce lieu doit être avant tout un lieu de rencontre et de partage.

Après ces quelques conseils, voici les critères qui doivent guider votre choix pour une Base Durable de Résilience :

[Note de Mouton-Résilient] Article conseillé : D.O.S. Domicile Optimisé Survivaliste.

La distance

Choisissez une zone géographique à moins d’une heure et demie et à plus de 100km de votre lieu de résidence principale. Plus loin, vous n’aurez pas le courage d’y aller pour le week-end. Plus près, la zone sera concernée par les mêmes risques majeurs de l’Univers Milieu que votre résidence principale.

Il faut à tout prix que la zone géographique de votre BDR soit exposée soit au moins de risques majeurs possible, soit à des risques majeurs différents de votre résidence principale pour pouvoir diversifier votre exposition aux risques.


L’architecture

Choisissez de préférence une ancienne exploitation agricole. Ces habitations étaient construites avec une logique fonctionnelle totalement efficiente. Vous y trouverez peut-être des trésors comme de vieux outils ou de vieux ustensiles très robustes et très pratiques pour la résilience individuelle.


La construction

Préférez une maison en pierre construite il y a plusieurs siècles. Si elle est encore debout après tant d’histoire et plusieurs guerres mondiales, c’est qu’elle est solide et dans un environnement géologique stable.


La zone géographique

Comme vu précédemment, choisissez une zone rurale agricole, dans un petit village de moins de 500 habitants. La faible densité facilite la solidarité, et participe à votre bonne intégration. De plus, les tout petits villages sont peu recherchés et offrent de bonnes opportunités en termes de prix.


La proximité

Un bon compromis, parfois difficile à trouver, est d’être proche d’un village, mais isolé de voisins directs proches. Souvent, les petites exploitations agricoles du début du 19ème siècle ou plus anciennes avaient ce type de configuration, car elles étaient entourées des terres exploitées.

Avoir une certaine distance avec ses voisins directs permet des activités parfois bruyantes sans se soucier du dérangement, mais pouvoir compter sur son voisin en cas de panne ou d’urgence est important. 

C’est donc la même règle que la distance qui sépare votre BDR de votre lieu de vie : Ni trop, ni trop peu. Préférez un terrain dégagé pour voir venir les visiteurs de loin, de jour comme de nuit. Idéalement, un seul accès routier pour atteindre votre BDR sur lequel vous avez la vue, et le reste des accès doit être difficile (absence de chemin, présence de végétations, clôtures, etc.).


L’accès

Un bon équilibre serait que votre BDR soit difficile d’accès de manière à ce qu’on « ne tombe pas par hasard dans ce coin » et facile d’accès pour que le voyage soit agréable quand vous y allez en week-end ou en vacances. Idéalement, 80% d’autoroute, et 20% de route.

Un accès facile est appréciable en stade de niveau 1 à 3. Un accès facile est dangereux en stade de niveaux 4 ou 5. Ce qui est facile d’accès en Stade 1 est un luxe. Ce qui est facile d’accès en Stade 5 est un risque.


L’eau

Si le terrain possède des sources d’eau, une rivière, ou un cours d’eau permanent, renseignez-vous sur son exploitation, votre droit d’utilisation, et sur sa qualité (potabilité, pollution agricole en amont, etc). L’eau est essentielle à la survie. Si le cours d’eau possède du courant, cela peut être une fantastique source d’énergie électrique alternative.

Renseignez-vous sur la vie du cours d’eau selon les saisons (sécheresse, inondation du terrain, etc.) et consultez attentivement le diagnostic ERP (Etat des Risques et Pollutions) qui est obligatoire pour une vente immobilière. Soyez vigilant sur les risques d’inondations de la parcelle de terrain que vous pensez exploiter en culture potagère.


Le système d’assainissement

Lors d’un achat d’un bien immobilier de type maison individuelle, la réglementation en vigueur au moment où j’écris ces lignes exige une mise aux normes du système d’assainissement des eaux usées individuel dans un délai d’un an après l’achat, si l’habitation n’est pas reliée au tout-à-l’égout.

Cela signifie que soit le bien est relié au tout-à-l’égout au moment de l’achat et vous n’avez pas à prévoir de frais supplémentaire, soit le système d’assainissement est individuel et propre à la maison, et il va falloir prévoir le budget de remise en conformité.

Dans le deuxième cas, pensez toujours autonomie. Un système traditionnel par fosse septique accouplé à un lit d’épandage vous rendra dépendant d’une entreprise en charge de l’entretien et de la vidange régulière, environ tous les deux à quatre ans. D’autres solutions existent et présentent de nombreux avantages en termes de coûts d’installation, de coûts d’entretien, et d’autonomie. 

Un des systèmes les moins coûteux sur ces deux postes avec une autonomie totale de fonctionnement reste à ce jour un système de filtre par phytoépuration. Votre terrain se retrouvera agrémenté de plantation de roseaux dont le seul entretien sera un faucardage annuel en début d’hiver et…c’est tout.

Aucune vidange, aucun coût supplémentaire à prévoir dans la vie de ce type de système adapté au traitement des eaux grises comme des eaux vannes, en toute saison et totalement écologique. Ce type de système a été d’ailleurs utilisé pendant plusieurs décennies par des groupements de communes avant d’être agréé pour les particuliers assez récemment.


Le terrain

Choisissez un terrain d’environ 2000m2 exploitable. En dessous, ce sera trop petit, au-dessus ça peut être trop grand. En tout cas trop grand pour que vous l’exploitiez. Mais avoir plusieurs hectares peut avoir des avantages indéniables. Si vous avez de la forêt, prenez en soin.

C’est un lieu de vie sauvage à préserver. Ne soyez pas fermé à un terrain en friche ou abandonné depuis plusieurs années. Les orties font un excellent purin, et les ronces donnent des mûres comestibles délicieuses. Il vous faudra quelques efforts pour le rendre exploitable pour un potager ou des jeux de ballon, mais rien d’insurmontable.


Le climat

Tout est possible en fonction de votre lieu d’habitation principale. Le critère de distance vous impose une contrainte que vous ne maîtrisez pas. Évitez cependant une trop haute altitude qui rend difficile la culture d’un potager, ou une zone trop aride qui demanderait trop d’eau pour être exploitée convenablement. En principe, en France, nous n’avons pas de désert.

Mais certaines régions sont connues pour leurs terres pauvres et calcaires, et une pluviométrie faible. Raisonnez également à long terme. Le réchauffement climatique peut rendre invivables certaines régions du monde, mais également de France (augmentation des températures et du niveau de la mer).


La culture locale

Embrassez la culture locale et n’y voyez pas de critère d’exclusion de la part des habitants. S’il y a des chasseurs et que vous n’appréciez pas la chasse, n’oubliez pas que ce sont eux les habitants, vous n’êtes qu’un invité qu’ils acceptent. N’oubliez pas non plus qu’en cas de Stade d’alerte de niveau 5, ces « méchants chasseurs » pourront peut-être vous sauver la vie en vous nourrissant de gibier frais.

Et eux sont capables de tuer proprement un être vivant, vous peut-être pas (ne vous surestimez pas.). Ce peut être même une opportunité d’apprendre des techniques pour savoir préparer un gibier, ou vous entraîner au tir. Ne soyez pas fermé par principe, et ne vous forcez pas non plus. Soyez juste respectueux.


Le verger

Si le terrain possède déjà un verger c’est un vrai plus. Dans le cas contraire, il faudra le créer vous-même. Un arbre fruitier une fois planté ne donnera ses premiers fruits qu’après 3 à 5 ans, et n’espèrez pas une récolte de plusieurs kilos. Un verger déjà existant produira chaque année plusieurs kilos de fruits sans ne rien faire.

Dans le pire des cas, une bonne taille de forme en fin d’hiver rendra toute sa jeunesse à un arbre mal entretenu pendant longtemps. Choisissez des variétés de la région, renseignez-vous sur leur fertilité, et plantez des arbres sur votre parcelle.

Qu’ils soient fruitiers ou non, un arbre est un témoin de votre famille qu’il verra grandir sur plusieurs générations. Vos petits-enfants seront fiers de pouvoir dire un jour : « c’est mon grand-père qui a planté ce tilleul ! ».



Conclusion

Construire sa résilience demande des années de préparation, mais si on s’y prend avec organisation et méthodologie, on évite de se perdre ou de dépenser des fortunes dans des gadgets inefficaces ou inadaptés. La méthodologie ARMES n’est pour autant qu’un outil.

C’est à vous de l’alimenter pour construire votre Plan Raisonné de Résilience personnel. En posant les choses à plat, vous constaterez par vous-même que nos anciens étaient bien mieux préparés que nous ne le sommes et que leurs solutions étaient efficaces et opérationnelles.

Il n’est pas nécessaire d’être riche pour être bien préparé. J’aurais même tendance à croire le contraire. Tout est affaire de bon sens et de réflexion autour de votre situation et votre objectif.

Préparez-vous, il n’est jamais trop tard.



Cet article est tiré du livre "La Résilience Individuelle - Survivalisme Appliqué Au Monde Réel" de Régis Chaperon

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"Les survivalistes se trompent. Non pas dans leur démarche, mais dans leur méthodologie et leur quantification des risques. Il ne sert à rien de se préparer à un risque qui n'existe pas. Mais dans le monde réel, il existe un très grand nombre de risques majeurs qui peuvent vous nuire et contre lesquels vous n’êtes pas préparé".


La résilience individuelle survivalisme appliqué au monde réel sur Amazon


Pour aller plus loin :

D.O.S.® : Le Concept du Domicile Optimisé Survivaliste (concept novateur et réaliste adapté au plus grand nombre).

Effondrement de l’argentine en 2001 : le témoignage riche d’enseignements de Fernando Ferfal (RETEX incroyable vivement recommandé).

Solutions pour une épargne résiliente (pour éviter de vous faire plumer).


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Régis Chaperon

Régis Chaperon

Cet article est tiré du livre « La résilience individuelle, survivalisme appliqué au monde réel »

Si vous avez des questions ou remarques, la partie commentaire est à votre disposition.

Note de Mouton-Résilient : si vous avez envie de devenir rédacteur sur ce blog et que vous pensez être compatible avec "l'esprit" Mouton-Résilient, alors il suffit de nous contacter pour nous expliquer les grandes lignes de votre projet et connaître nos conditions.

4 commentaires sur “La culture du risque et la résilience : les 5 stades d’alerte”

  1. Bonsoir,
    merci pour cet article qui fait connaître les deux livres de Régis Chaperon : guides anti-crises Tome 1 la résilience d’entreprise et Tome 2 la résilience individuelle.
    Pour moi, après plusieurs livres sur le survivalisme avec des listes à gogo, je tournais en rond dans les livres que je commandais. La lecture des deux tomes a été pour moi un choc.
    L’auteur apporte une méthodologie pour comprendre ses besoins propres et arriver à anticiper leur manque pour assurer la résilience lors de crises.
    C’est donc avant tout un outil de préparation appliqué à chacun. Il s’agit d’analyser ses points faibles de préparation et de “quantifier les risques majeurs sur 12 univers de risques”. Cela permet d’établir un “plan raisonné de résilience” que l’on va pouvoir améliorer progressivement suivant sa préparation. Et de visualiser sa progression. Et gagner en sérénité.
    Le tome 1 est centré sur l’entreprise, ses besoins, sa résilience. Non indispensable si vous n’êtes pas concerné. Franchement utile si vous êtes entrepreneur ou indépendant.
    Le tome 2 est centré sur la préparation individuelle. Fondamental à mon point de vue.
    Je les ai achetés en fin 2021 et depuis ils n’ont pas quitté mon chevet… C’est comme cela que j’avais anticipé au printemps d’acheter un groupe électrogène solaire… bien avant les annonces de pénuries électriques (éventuelles) à venir.
    Merci vraiment à Régis Chaperon et merci à l’équipe de Mouton Résilient

  2. Bonjour,

    Ce livre de Régis Chaperon est un des cinq livres MAJEURS que toutes personnes résilientes devraient posséder !
    Depuis début 2022 que je le possède, j’y reviens régulièrement afin d’afiner ma préparation.

    C’est vraiment une brique, ardu à lire, mais plein de bon sens et logiqueS.
    Logique dans sa “découpe”, et logique dans son cheminement et explications de chaque maillon étudié.

    Même si toutes les parties exposées ne pourraient se faire pour une raison ou l’autre, en fonction de ses possibiités et ou situation, le seul fait d’avoir lu et réfléchit à ces parties nous permet de mieux comprendre et intégrer le restant.

    A lire et relire, en faisant des recoupements entre les différents chapitres.

    Seul bémol: les références au tome 1 pour la compréhension de certaines méthodologies exposées … Le tome 1 s’adressant aux sociétés, peu de “particuliés” l’achèteront, ce qui rend parfois plus ardu la compréhension des méthodologies non explicitées dans ce tome 2 … … … Avec de la réflexion, cette compréhension se fait quand même, mais il aurait mieux valu détailler dans ce tome 2 plutôt que de renvoyer le lecteur à un ouvrage non en sa possession, car de peu d’intérêt en tant que particulier.

    Malgré cela, il s’agit d’un livre très fortement recommandé. Un des cinq livres que je considère comme DE BASE pour tous résilient !

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