C’est un conseil survivaliste tout simple, mais que peu de gens appliquent vraiment : ne jamais laisser son réservoir de carburant descendre sous la moitié. Dans une logique de préparation, ce n’est pas une simple précaution. C’est un principe de base, une routine quotidienne qui peut faire toute la différence au moment où les choses se compliquent.

Un réservoir toujours prêt, c’est de l’autonomie instantanée
Avoir au moins la moitié de votre plein, c’est :
- La tranquilité d'esprit. Un demi réservoir vous assure au moins quelques centaines de kilomètre d'autonomie, en toutes circonstances.
- Départ rapide: Pouvoir partir immédiatement sans avoir à passer à la pompe, que ce soit pour éviter d'arriver en retard au travail ou à un rendez-vous.
- Avoir une marge de manœuvre en cas de rupture d’approvisionnement (grèves, pannes, pénuries…), vous pouvez quand même aller au boulot, faires vos courses ou rendre visite à vos parents sans avoir peur de gaspiller vos derniers litres.
- Éviter le stress et la perte de temps et les files d’attente dans les stations, en même temps que tous les autres qui s’affolent.
Dans un scénario de crise, chaque minute compte. Le temps passé à chercher une station encore ouverte - ou à simplement faire un détour pour y aller - est du temps perdu, parfois au détriment de votre sécurité ou de celle de votre famille.
A garder en tête: toujours avoir du carburant dans votre véhicule, c'est aussi une garantie d'en avoir pour alimenter dans l'urgence un groupe électrogène. Il suffit d'un tuyau pour siphonner votre réservoir et remplir votre groupe (à condition d'utiliser le même carburant - diesel ou essence).
Un principe de sécurité
Nous avons vu dans un autre article l'art de se garer dans le sens de la marche. Ici, il s'agit d'un autre principe de bon sens.
En situation dégradée, le carburant devient rapidement stratégique :
- Les réserves sont limitées,
- Le réapprovisionnement est incertains,
- Tout le monde en à besoin
- Et l'effet panique force les gens à faire des réserves de dernière minute
Résultat: la pénurie survient en 1 ou 2 jours.
Vous pouvez constituer une réserve de jerricans de carburant, au cas où. Mais cela implique d’investir dans du matériel adapté, et surtout de mettre en place une rotation régulière pour éviter que le carburant ne se dégrade avec le temps.
Si cela vous semble trop contraignant, alors ne jamais descendre sous la moitié de votre plein reste une excellente mesure préventive. C’est un réflexe simple, mais efficace, pour garantir une marge de sécurité permanente dans votre véhicule.
- En cas de catastrophe naturelle, pouvoir se déplacer ou évacuer devient une priorité vitale.
- En cas de troubles sociaux, il vaut mieux éviter les zones à forte affluence, comme les stations-service prises d’assaut.
- Même sans scénario extrême, un simple accident, embouteillage ou détour imprévu peut vous laisser à sec au pire moment si vous roulez sur la réserve.
- Vous devez partir en urgence à l'hopital? Vous avez oublier de faire le plein? Ce n'est pas le moment de passer à la pompe.

Quand l’aiguille atteint la moitié, je file à la pompe. Avec mon véhicule, cela me garantit encore environ 300 km d’autonomie — une marge que je choisis de conserver en permanence.
Une mauvaise habitude trop répandue
Combien de fois avez-vous vu ce témoin orange allumé, et pensé : “J’ai encore 30 km, ça ira demain…”
Ce genre de procrastination est acceptable dans un monde stable, mais devient un point de vulnérabilité en période incertaine.
Ce comportement révèle souvent une dépendance invisible au système : on suppose que tout fonctionnera toujours comme d’habitude. Or, la résilience commence par anticiper l’imprévisible, et cela passe par des gestes simples mais constants.
Pensez aussi qu'aller en réserve, c'est "racler le fond" ou se trouvent tous les dépots pas forcement bons pour votre moteur.
Mon annecdote
Je penses que nous connaissons tous quelqu’un comme ça. Ce type d’ami toujours un peu en retard, jamais vraiment prêt, et qui fonctionne en flux tendu permanent. Pour moi, c’est Daniel, ami de longue date… mais avec une fâcheuse tendance à repousser les choses jusqu’à la dernière minute — y compris faire le plein.
À chaque fois que nous partons quelque part, non seulement il arrive en retard, mais au moment de démarrer, il lance :
« Ah, il faut juste que je passe faire le plein. »
Raaa je vous laisse imaginer la frustration. Etant moi même toujours ponctuel est même souvent en avance, Daniel est mon opposé.
Vous imaginez la suite : détour imprévu, perte de temps supplémentaire.
La dernière fois, nous devions partir tôt pour rejoindre d'autres amis pour un week end road trip. Le rendez-vous était fixé à 8h. Il est arrivé à 8h45, détendu, et m’a dit avec son sourire habituel :
« Je suis prêt, on y va… juste un petit arrêt à la station avant. »
Non seulement un week-end, c’est court — surtout quand il faut se taper 400 kilomètres — mais si en plus on arrive en retard, ça grignote le peu de temps qu’on a à passer ensemble.
Daniel, c'est typiquement le gars qui va se pointer en même temps que tout le monde, à la station quand ils parlent de pénurie depuis 2 jours.
En cas d'urgence, il serait coincé.
Les bon gestes
Voici quelques bonnes pratiques à mettre en place dès aujourd’hui :
Le reflex
Dès que l’aiguille passe sous la moitié, considérez que vous devez faire le plein rapidement.
Anticipation
Si vous partez en déplacement — qu’il soit long, court, ou simplement pour une occasion particulière — faites le plein avant de partir, idéalement la veille. Pas en chemin, et surtout pas une fois l’urgence installée. Il y a une phrase que j’apprécie particulièrement dans ce contexte :
« Tout ce qui est fait n’est plus à faire. »
Le plein est fait.
Les vêtements du lendemain sont prêts.
Le café est déjà dans la cafetière.
En cas de panne de réveil ou d’imprévu, ces petites tâches anticipées deviennent autant de marges de manœuvre. Vous gagnez du temps, vous limitez le stress, et surtout, vous ne laissez pas le hasard décider à votre place.
Stock à la maison
Gardez un ou deux jerricans de secours à la maison, surtout si vous êtes en zone rurale ou isolée.
Plus d'infos ici sur le stockage survivaliste de carburant.
Une discipline simple
On pourrait croire que rouler à moitié plein est un détail. Mais en réalité, ce sont ces micro-habitudes qui fondent une véritable posture résiliente. Ici, pas besoin d’équipements high-tech ni de bunker souterrain. C'est simplement de logistique au quotidien, dans une approche purement prévoyante.
La jauge à moitié vide ? Pour un citoyen lambda, c’est anodin.
Pour nous, survivalistes, c’est déjà un signal d’alerte.
Adoptez ce geste simple :
Roulez, mais jamais sous la moitié.
Bienvenue dans la résilience !
Et si vous ne le faites pas, vous y repenserez plus tard… quand le voyant sera rouge, et que ce ne sera vraiment pas le bon moment pour faire le plein.
Merci pour ces précieux conseils bonne journée à vous cordialement
J’ai travaillé 36 ans en altitude (1 600 m). Je revenais dans la vallée chaque week-end. Je repartais toujours le dimanche soir avec le réservoir plein. Cela faisait rire mes sœurs que je fasse le plein même si le réservoir était à moitié. Maintenant je suis retraitée, je roule moins, mais j’ai gardé ce réflexe de faire le plein avant que l’aiguille descende sous la moitié.
C’est un conseil que donne, ( et pratique) Dennis Meadows ( un des auteurs du « rapport du Club de Rome, Limits to growth).