La marmite norvégienne Cocoon et l’autocuiseur (cocotte-minute) : deux outils, deux philosophies. Mais lequel s’en sort le mieux dans un test à armes égales ? Entre économie d’énergie, rapidité, bruit, et praticité, nous avons tout comparé pour vous aider à choisir la méthode qui correspond le mieux à vos besoins. Découvrez comment ces deux solutions peuvent se compléter dans une cuisine résiliente et efficace.

Marmite norvégienne ou cocotte-minute:
quelle est la meilleure option ?
La marmite norvégienne permet de réaliser jusqu’à 26 % d’économies d’énergie grâce à sa cuisson passive après un temps réduit sur le feu. En revanche, la cocotte-minute est plus rapide, avec un temps total de cuisson de 39 minutes. Le choix dépend de vos priorités: économies d'énergie ou rapidité.
Pour aller directement aux résultats, c'est ici.
le test: marmite norvégienne Cocoon
ou cocotte-minute ?

À gauche, une cocotte-minute SEB. À droite, une marmite norvégienne "Cocoon".
C'est quoi une marmite norvégienne ?
La marmite norvégienne, c’est un petit bijou de simplicité et d’ingéniosité. Il s’agit simplement d’un sac ou d’une boîte isolante (nous avons un modèle souple, le Cocoon). Après quelques minutes de cuisson d’un plat sur le feu, on éteint le feu et on place le plat chaud, bien emmitouflé, dans la marmite norvégienne. Là, il continue à cuire tout seul grâce à sa propre chaleur. Pas besoin d’électricité ou de gaz supplémentaire ! Pour moi, c’est la solution parfaite : low-tech, durable et tellement pratique. À la clé : 25 % d’économies d’énergie.
L'avantage d'une cocotte-minute
La cocotte-minute, c’est vraiment un allié précieux quand on veut cuisiner vite et bien. Avec son système de cuisson sous pression, elle fait gagner un temps fou tout en conservant les saveurs et les nutriments des aliments. Pour moi, c’est la solution parfaite quand on est pressé, qu’on veut préparer un repas sain et qu’on ne veut pas trop consommer d’énergie.
Deux outils pratiques en cuisine !
Au cours des dernières années, nous avons le ménage dans notre cuisine pour ne garder que du matériel sains et durable. Ces deux outils ont passés le test et font mainenant parties de nos habitudes en cuisine. Mais qui de la marmite norvégienne ou de la cocotte-minute est le plus efficace ? Nous avons sorti la balance, le thermomètre et le chronomètre, et nous avons mené l’expérience.
Le test: cuisson de pommes de terre
Pour ce test, nous avons utilisé deux sacs de 2,5 kg de pommes de terre Russet. L’un a été cuit à l’autocuiseur, et l’autre avec la marmite norvégienne Cocoon. Les pommes de terre de chaque lot pesaient entre 140 g et 310 g. Nous les avons cuites entières et avons basé les temps de cuisson sur la plus grosse pomme de terre de chaque lot. L'eau du robinet était à 15°C.

C'est parti! Je vous emmène étape par étape dans la découverte de la cuisson avec ces deux appareils.
Étape 1: Ajout d’eau pour la cuisson
Marmite norvégienne Cocoon:
Nous avons utilisé une casserole à fond épais avec un couvercle. Nous y avons ajouté environ 2 litres d’eau pour immerger complètement les pommes de terre.


Juste assez d'eau pour immerger toutes les patates dans la casserole.
Cocotte-minute:
Nous avons rempli notre autocuiseur avec 1,5 litre d’eau, juste assez pour atteindre 3 cm sous le panier vapeur. (c'est le gros modèle de 12l).


Ajout de l'eau et des pommes de terre dans la cocotte-minute.
********

On ferme les couvercles.
Étape 2: Atteinte de l’ébullition
ou de la pression
Les deux appareils ont été placés sur des brûleurs de même taille, à feu vif, en même temps :

Marmite norvégienne Cocoon:

La casserole à fond épais a mis 15 minutes pour atteindre l’ébullition complète.
Cocotte-minute:

L’autocuiseur a pris 16 minutes pour que la soupape commence à libérer de la vapeur de façon consistante. Juste une minute de plus que notre casserole destinée à aller dans la marmite norvégienne. Intéressant n'est-ce pas?
Étape 3: Temps de cuisson sur le gaz
Marmite norvégienne Cocoon:

Après l’ébullition, nous avons entrouvert légèrement le couvercle pour éviter tout débordement et avons réduit le feu à moyen-doux. Les pommes de terre ont cuit pendant 10 minutes supplémentaires avant que la casserole ne soit transférée dans la marmite norvégienne Cocoon.
Cocotte-minute:

Une fois que la haute pression a été atteinte et que la soupape tournait rapidement, la chaleur a été réduite à feu moyen-doux. L’autocuiseur est resté sur la cuisinière pendant 18 minutes avant d’être éteint.
Étape 4: Cuisson DOUCE dans
la marmite norvégienne Cocoon
Marmite norvégienne Cocoon:



Les pommes de terre ont continué à cuire sous isolation thermique dans la marmite norvégienne Cocoon pendant une heure. Durant tout ce temps-là, la cuisson continue, de façon totalement gratuite.
Cocotte-minute :

L’autocuiseur a été sorti à l’extérieur pour libérer la vapeur sans remplir l'habitation d'humidité. Une étape qui a pris environ 5 minutes.
LES Résultats
Voyons maintenant les résultats à travers tous les critères qui différencient
ces deux méthodes de cuisson.

Cuisson réussie avec les deux méthodes.
Texture
Les deux méthodes ont produit des pommes de terre tendres et bien cuites. Cependant, dans le lot de l’autocuiseur, la plus petite pomme de terre était légèrement trop cuite.
Vitesse
Entre la patate crue et la patate cuite, l’autocuiseur est plus rapide, avec un temps total de cuisson de 39 minutes, y compris la libération de vapeur.
La méthode Cocoon, en revanche, nécessite environ 1h25 minutes, ce qui demande une planification plus en amont.
Efficacité énergétique
La marmite norvégienne Cocoon s'est révélée être 26 % plus efficace en termes de consommation de gaz. Bien que les deux méthodes aient pris un temps similaire pour atteindre l’ébullition, la Cocoon a passé près de deux fois moins de temps sur la cuisinière après ce point. C'est sans doute le point qui m'a séduit en premier avec la marmite norvégienne: un objet lowtech qui réduit la facture d'1/4 sur un poste aussi utilisé que la cuisson, ce n'est pas tous les jours.
Goût
Dans un test à l’aveugle réalisé avec trois participants, les pommes de terre du Cocoon ont été préférées. Elles ont été décrites comme plus crémeuses et moins sèches.


Libération de la vapeur
Relâcher la pression de l’autocuiseur peut être contraignant. Cela libère beaucoup de vapeur. Certains font cela directement dans la cuisine, mais même avec la hotte aspirante à fond, une bonne partie finit dans la pièce. Beaucoup, comme nous, ont des solutions imparfaites : certains n’ont pas de hotte, d’autres en ont une qui n’est pas connectée à l’extérieur et fonctionne simplement avec un filtre à charbon, renvoyant l’air dans la pièce. De notre côté, nous avons pris l’habitude de sortir la cocotte dehors, mais cela reste contraignant : ouvrir les portes et transporter l’autocuiseur à l’extérieur, quelle que soit la météo.
Bruit
L’autocuiseur est réputé pour son sifflement caractéristique lorsque la vapeur s’échappe par la soupape. Ce bruit, bien que rassurant pour vérifier que la pression est atteinte, reste quand même gênant. Que la cuisine soit ouverte ou que la porte soit fermée, si on ajoute le bruit de la hotte aspirante, cela crée un véritable vacarme dans toute l’habitation. Avec le télétravail qui se démocratise, maintenir un univers de travail silencieux devient un vrai luxe. Pour cela, la marmite norvégienne marque des points.
Risque de brûlure
Les deux méthodes présentent des risques. Avec l’autocuiseur, il faut éviter de toucher la soupape de vapeur pour ne pas se brûler. Avec la marmite norvégienne Cocoon, la casserole reste chaude, donc il est nécessaire de porter des gants ou de manipuler le tout avec précaution lors de l’installation du plat dans la housse isolante.
Poids
Le Cocoon utilise plus d'eau, ce qui le rend plus lourd et légèrement moins maniable que l’autocuiseur.
Cuisson sans stress
Le Cocoon est gagnant ici. Oublier la casserole dans le Cocoon n'a aucune conséquence, mais oublier un autocuiseur sur le feu peut entraîner de sérieux problèmes.
Conclusion : DEUX GAGNANTS

La marmite norvégienne Cocoon et l’autocuiseur offrent chacun des avantages uniques, ce qui en fait des excellents outils tout à fait complémentaires, selon vos plans de dîner et vos priorités. Tous les deux ont bien leur place dans une cuisine résiliente : des outils durables, efficaces et conçus pour simplifier la vie tout en optimisant les ressources. Que vous cherchiez à économiser du temps avec l’autocuiseur ou de l’énergie avec la marmite norvégienne, ils s’adaptent parfaitement à une démarche pratique et responsable.
La marmite norvégienne Cocoon se distingue pour ceux qui recherchent une option ultra-économique en énergie. Elle est parfaite pour une cuisine sans stress, bien qu’elle demande plus de temps et de planification.
Sa consommation d’énergie réduite en fait également un choix à la fois économique et écologique. Personnellement, j’aime utiliser la Cocoon pour des plats comme le riz, les pâtes ou les soupes, où le temps de cuisson supplémentaire est négligeable. Je l’utilise aussi souvent pour cuisiner des pommes de terre lors d’un week-end tranquille à la maison.
L’autocuiseur, en revanche, est idéal pour ceux qui privilégient la rapidité. Il réduit considérablement le temps de cuisson, ce qui en fait un choix pratique pour les emplois du temps chargés. Si je manque de temps ou si le dîner doit être prêt à un moment très précis, l’autocuiseur est mon outil de prédilection. Il est aussi parfait pour les plats longs à préparer, comme les légumes secs, les grands morceaux de viande, ou les grosses pommes de terre.
Ces deux outils de cuisine économes en énergie se complètent parfaitement et sont indispensables dans ma routine culinaire.


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bonjour, j ai toujours pensé que la marmite norvégienne se faisait en utilisant une cocotte en fonte d acier noir pour des raisons d inertie et de cuisson sur les braises ?
Excellente remarque ! J’aime beaucoup la fonte moi-même. Il est vrai que la fonte retient très bien la chaleur et peut certainement améliorer la rétention thermique lors de la cuisson en isolation. Cependant, la fonte n’est pas essentielle pour la cuisson avec la marmite norvégienne. Tout le monde ne possède pas de batterie de cuisine en fonte, et elle peut être assez lourde ou difficile à utiliser si vous n’y êtes pas habitué.
Il est important de rappeler que l’eau de cuisson ou les pommes de terre par exemple, agissent elles-mêmes comme d’excellentes masses thermiques, retenant suffisamment de chaleur pour permettre à la nourriture de continuer à cuire efficacement dans la marmite norvégienne. Tant que les aliments ont une masse suffisante, n’importe quelle casserole fera l’affaire, même celles à parois fines.
Pour en savoir plus, consultez cet article https://mouton-resilient.com/marmite-norvegienne-avis-cocoon/ qui présente tous les plats que j’utilise dans ma marmite norvégienne.
Zoey
Intéressant, question cependant pour le riz et les pâtes, comment gérez-vous la cuisson avec la marmite norvégienne par rapport au temps de cuisson précisément affiché sur les sachets ?
Trop laisser cuire provoque un résultat pâteux dégueu, pas assez cuit, bin pas assez cuit. 😅
Bonne question. Cet article répond à tout: https://mouton-resilient.com/marmite-norvegienne-recettes/
A propos de la libération de vapeur de l’autocuiseur.
Il suffit de faire couler un peu d’eau froide sur le couvercle de celui-ci pour faire chuter la pression après la cuisson.
Il n’y aura plus de vapeur à l’ouverture de l’autocuiseur.
Excellent conseil, merci de l’avoir partagé! Selon le modèle d’autocuiseur, verser un peu d’eau sur le couvercle peut effectivement être une excellente stratégie pour limiter la libération de vapeur dans la cuisine. Ayant vécu hors réseau par le passé, nous avons pris l’habitude d’adopter un mode de vie très économe en eau, ce qui nous pousse à privilégier d’autres méthodes. Cela reste néanmoins un conseil précieux – merci encore!